Mi - Chapitre XV
Chapitre 25 - Time out
Le
temps passe si vite….on est déjà aux vacances d'Avril. J'ai du
mal à réaliser que ça fait trois mois que je suis avec Benjamin.
Trois mois merveilleux. Même si au début ça a été compliqué :
on s'est connu fin janvier, je suis retourné une fois à
Montpellier, il est monté une fois, puis il y a eu de la neige qui
nous a bloqué aux vacances les deux semaines. C'était les pires
vacances d'hiver que j'ai connu. Damien était dans mon cas
également, on s'est “soutenu” dans cette épreuve. Bon ok on a
quand même bien rigolé avec des batailles de boules de neige
mémorables, et on a fait un bonhomme de neige plus grand que Thomas
! Marc aussi était tout joyeux, il a pris des photos magnifiques,
pour un photographe amateur je le trouve plus que doué. C'est le
seul qui n'a d'ailleurs pas participé aux batailles, normal quand on
sait le prix de l'appareil qu'il transportait. Le seul avantage de la
neige, c'est qu'on a gagné une deuxième semaine de vacances. On
savait pertinemment qu'il allait falloir rattraper ces cours, mais ça
en vaut le coup. Ça s'est d'ailleurs fait en deux semaines, où ils
nous ont raccourci le weekend ! Heureusement nos amoureux ont pu
monter….
D'ailleurs avec tout le travail que j'ai depuis mi
mars, c'est en alternance que Ben ou moi rejoignons l'autre. Il doit
venir toute la semaine pendant ma seule semaine de vacances d’Avril,
je ne sais pas si je le présente à mes parents. Maxime monte aussi,
mais Damien va l'emmener voir ses parents dans une maison au bord
d'un lac. Avec Ben on va avoir l'appart pour nous, Thomas s'entend
très bien avec les parents de Marc, il est donc invité. C'est
parfait, j'ai donc un lit disponible. Même si le canapé est
confortable, pour deux c'est un peu juste. D'ailleurs en parlant de
canapé, j'ai été super étonné : à part la télé, son bureau et
quelques décos, Damien laisse presque tout dans l'appartement, il va
acheter des nouveaux meubles avec Max. On lui a donc fait une
cagnotte avec Thomas pour lui “racheter” ses meubles. Il a voulu
refuser, argumentant qu'il ne manquait pas d'argent. Mais il a vu à
quel point je peux être têtu, alors il a dû prendre son chèque.
Je l'ai même accompagné jusqu'à la banque pour être sûr qu'il le
dépose. Ça l’a fait rire, il m'a dit qu'il aurait réagi pareil à
ma place. C'est vrai, c'est dingue comment on se ressemble niveau
caractère ! C'est pour ça que c'est mon frère de cœur, on est
tellement complices, on se comprend tellement bien. Impossible de
cacher quoi que ce soit à l'autre vu qu’on a les même réactions,
on sait exactement l'état d'esprit de l'autre. Je sens d'ailleurs
Ben un peu jaloux de cette relation, Max aussi même s'il ne dit
rien. Je suppose que le fait qu'on ait couché ensembles ne le
rassure pas sur notre relation maintenant purement fraternelle.
Pourtant aucun de nous ne bande en prenant l'autre dans ses bras, il
n'y a plus de désir physique dans notre relation, juste un amour
inconditionnel, je sais que jamais je ne le trahirai ni ne
l'abandonnerai et inversement. C'est encore mieux que notre ancienne
relation amoureuse. Ça me fait de la peine de me dire que dans
maintenant deux mois, il va aller vivre dans le sud. Il est tellement
à fond sur Max, ça ne m'étonne pas.
Enfin c'est les
vacances en tout cas, je vais pouvoir avancer mes deux comptes rendus
de TP et les deux rapports de “stage” qu'on a fait en cours.
J'essaie de ne pas surveiller l'heure, c'est Damien qui va aller à
la gare. Mais je dois m'occuper du repas. Je commence dès que Damien
s'en va en amenant le pc dans la cuisine au cas où les camarades de
mon groupe se connecteraient. Les connaissant il y a peu de chances,
peut être ce soir. Mais moi ce soir je serai occupé… pendant que
je surveille la cuisson, je continue un peu de travailler jusqu'à ce
que mon attention soit entièrement nécessaire. Les trois garçons
arrivent justement. Je fais simplement une bise à Max tandis que je
saute au cou de Ben pour l'embrasser à pleine bouche. Je mets le
plat de lasagnes au four et on va sur le canapé. Max semble content
de nous revoir, il demande même où sont les autres. Par contre
quand il apprend que Damien l’emmène avec lui voir ses parents,
son sourire disparaît. Je laisse le couple à la cuisine et emmène
Ben.
B : “Il n’a pas l’air très heureux mon cousin…
C’est vrai que la maman de Damien est gentille mais trop
protectrice.”
V : “Oh ça devrait aller, Max est irrésistible,
elle devrait l’adorer.”
B : “Mouais. Tu l’as jamais
rencontré alors.”
V : “Non, on a pas été très longtemps
ensembles.”
B : “Tu vas me présenter aux tiens?”
V : “Je
sais pas, je leur ai même pas dis que j’étais plus avec Nicolas…
En fait je leur donne peu de nouvelles de moi, quand je les appelles
on parle d’eux. Et toi tes parents?”
B : “Oh bah moi ils
sont au Québec, je suis venu faire mes études en France car Max est
un cousin germain dont on a retrouvé la trace quand on était
petit.”
V : “C’est ça ton p’tit accent?”
B : “J’ai
pas d’accent moi, c’est vous qui en avez un!”
On rigole
quand Damien et Max entrent dans la cuisine. Le repas est prêt.
C’est tellement agréable nous quatre, je regrette qu’ils
partent. J’ai les yeux fixés sur Damien, pourquoi prévoit-il
toujours tout d’avance comme ça? On parle de tout et de rien, des
cours. Puis le couple va se coucher, nous laissant ranger. On les
suit rapidement après une douche à deux. Une douche bien chaude…
Les tensions de la journée évacuées, on s'est endormi paisiblement
nus et enlacés. Ce qui est d'ailleurs une mauvaise idée si on
considère que dès le lendemain ça donne envie au réveil ! Mais
c'est du sport, ça ne se refuse pas! Je lui demande s'il veut le
bout de tarte au citron que j'ai fait avant hier et qui est au frigo,
il décide d'aller le chercher. Pendant que je patiente, j'entends
des pas dans le salon, puis l'exclamation de Max, puis Ben. Ils
n'étaient pas partis ! Ben rentre dans la chambre en courant, une
main sur le sexe l'autre tenant l'assiette. J’éclate de rire
devant la situation, les deux sont gênés alors qu'ils sont pourtant
habitués à la nudité dans les vestiaires. Je ne comprends pas, il
a pourtant un corps magnifique Ben ! Un peu moins musclé que Max ou
Damien, mais chaud et dur, c'est l'essentiel. Ou alors c'est parce
qu'ils sont de la même famille. Mais éloigné. Je ne cherche pas,
me concentrant sur la bombe à sucre dans ses mains. Sans couteau ni
cuillère. Comme aucun de nous n'a envie de se lever pour aller en
chercher, on se partage en mangeant une bouchée chacun notre tour.
Je le taquine en disant qu’il en a mangé plus que moi. Il me
répond en rigolant que puisqu’il a été très actif il a besoin
de plus d’énergie, mais que si j’ai encore faim, il peut me
donner à boire un bon sirop protéiné. Je décline poliment la
proposition en me collant simplement à lui. Il a une odeur un peu
mâle mais son corps chaud est si agréable. Blotti dans ses bras,
j’adore traîner au lit ! On ne voit pas le temps passer, quand je
regarde l’heure il est presque midi. Je me lève en l’embrassant
doucement, j’ai du travail qui ne va pas se faire tout seul, et lui
aussi doit revoir ses cours. Mais avant on va faire un vrai
repas.
Après cette matinée torride, l’après midi fut
studieuse, je fais mon possible pour que tout soit le mieux possible
en prenant en compte les commentaires des gens de mon groupe de
travail pour le compte rendu. Mais comme ils ne sont pas là… Je
commence à en avoir marre de l’écran vers 18h quand Ben
s’approche et glisse derrière moi.
B : “Tu arrêtes quand?”
V
: “Tu as fini de travailler toi?”
B : “Pour aujourd’hui
oui, c’est le début des vacances, on peut en profiter un peu,
non?”
Ses mains commencent à faire glisser mon boxer, seul
vêtement qu’on a mis aujourd’hui. Il me soulève un peu pour le
faire descendre un peu plus, baisse le sien. Je me retrouve donc
assis sur sa barre brûlante, il commence à me prendre comme ça sur
ses genoux. Et là je remarque que le “chef de groupe” du projet
s’est connecté. Je constate deux choses : j’ai du mal à me
concentrer quand je prends du plaisir et qu’il n’est pas facile
de taper sur un clavier quand on se prend des coups de queues, même
en douceur. Au bout de quelques minutes, il s’en va, me permettant
de couper l’ordi et de me concentrer uniquement sur mon sport
préféré.
Étrangement, on ne se couche pas trop tard tous
les deux, on se sent fatigués. J’étouffe un peu à ne pas être
sorti de la journée, demain il faut qu’on aille au moins faire du
sport, sortir. Tiens on pourrait retourner au spa. Sur ces pensées
je m’endors sur le torse de Ben…
Le lendemain matin, je
vérifie l’ouverture du fameux spa puisqu’on est dimanche. Mais
il est ouvert de 10h à minuit, comme tous les jours. Bon, 10h on n’y
sera pas vu qu’il est déjà 9h30. Je passe un jock et vais à la
cuisine pour préparer un bon petit déjeuner. Ben déboule dans la
cuisine.
B : “Valentin, tu as un appel de Damien !”
V :
“Hein? Pourquoi?”
B : “Tiens prends le, j’ai décroché.”
V
: “Damien? Qu’est-ce qu’il y a ?”
D : “Je suis rentré
avec ma mère.”
V : “Mais pourquoi? Et Max?”
D : “Mon
père a fait une crise cardiaque, il est resté avec lui à l’hôpital
le plus proche de là bas. Ma mère devait rentrer pour lundi…”
V
: “Mince, tu parles de vacances…”
D : “Pfffff ouais, en
plus ma mère lui en veut toujours des bêtises qu’on a fait quand
on était gosse. Elle était vache avec lui, dans la voiture du
retour elle m’a quand même sorti qu’elle aurait préféré que
je t’ai toi, même si Max a bien réagi pour aider quand mon père
a eu la crise. Tient, lui c’est Nicolas qu’il ne peut plus
sentir.”
V : “Elle m’a jamais rencontré, peut être qu’elle
ne m’aimera pas plus que lui.”
D : “Oh, t’es tellement
mignon et poli qu’elle va t’adorer. C’est une vraie mère
poule, comme la tienne voire plus. Car je suis son seul enfant,
qu’elle a eu du mal à avoir. Elle a “adopté” Thomas ahah,
faudrait que tu viennes avec lui un coup, tu rigoleras bien.”
V
: “Et ton papa ça va?”
D : “Oui il s’en est sorti. Je
m’ennuie tellement, tu veux pas venir à la maison? Viens avec Ben
t’inquiètes elle dira rien vu qu’elle sera ravie de te
rencontrer.”
V : “Tu veux pas venir au spa sinon? Je voulais y
emmener Ben.”
D : “Je veux pas la laisser seule, elle va
déprimer sinon. Alors que d’avoir 3 mecs à gérer, elle va faire
des gâteaux, tout ça… ne pas penser à mon père. S’il te plaît
mon p’tit Loup, fais ça pour moi.”
V : “Ok, on se prépare
et on arrive. A tout à l’heure, bisous.”
D : “Merci ! T’es
super mon p’tit frère !”
Je préviens Ben du programme du
jour, j’ai bien fais de ne pas lui parler du spa encore. Peut être
qu’on ira tous les quatre quand Max sera revenu après que le papa
de Damien soit transféré chez nous?
Une fois arrivés chez
Damien, je sonne à la porte. Damien m’ouvre, toujours si beau,
comment fait-il pour avoir un teint toujours halé avec ce temps gris
et alors que l’été n’est pas encore là? Sa mère arrive, c’est
un grande femme blonde comme lui, vraiment belle. Je suis un peu
timide face à elle, il lui ressemble beaucoup sauf les yeux. Elle a
les yeux presque noirs, intimidants, je comprend le malaise qu’a pu
avoir Max si elle le foudroyait.
V/B : “Bonjour Madame.”
D
: “Maman, je te présente Valentin mon frère de cœur, et
Benjamin.”
Son visage s’illumine quand elle pose ses yeux sur
moi, tout sombres qu’ils soient il y a une étincelle dedans.
S
: “Bonjour, je suis ravie de vous rencontrer, surtout toi Valentin,
Damien m’a beaucoup parlé de toi. Tu as vraiment des cheveux
magnifiques.”
V : “Merci madame Heynaud.”
S : “Oooh
appelez moi Sarah, et vous pouvez me tutoyer les jeunes ! Venez
manger le repas est prêt.”
Alors qu’on avance et qu’on
retire nos chaussures à l’entrée, Damien me dit qu’elle s’est
retenue de nous prendre dans ses bras pour nous embrasser et me
prévient que je vais avoir des questions sur pourquoi je n’ai pas
tout fait pour le garder.
À peine installé, elle commence
d’abord par les questions sur nos études. Mais ses questions sont
plus dirigées vers moi que vers Ben, même si elle le félicite
d’être en dernière année de médecine. Puis elle pose tout un
tas de questions sur ma famille, si j’ai des frères et sœurs,
etc. Dès que je viens de répondre à une question, elle en trouve
une autre. J’ai l’impression qu’elle m’analyse. J’essaie de
manger rapidement quand j’ai quelques instants de libre ou quand je
réfléchis à ma réponse. C’est au moment où on en est au
dessert qu’elle me pose la question qu’on sait vouloir poser
depuis le début :
S : “Et sinon, pourquoi tu n’as pas choisi
mon garçon pour être en couple avec lui?”
V : “Euuuh… je
me suis rendu compte que je l’aimais mais pas comme un potentiel
petit copain, mais comme mon meilleur ami, mon confident, le grand
frère que je n’ai jamais eu.”
S : “Tu vas pas me dire qu’un
beau garçon comme lui ne te donne pas envie? En plus s’il a hérité
de son papa au niveau de l’entre jambe, c’est plus
qu’intéressant….”
D : “Maman! C’est gênant!”
S :
“Bah quoi, gay ou pas, on aime tous et toutes un membre un peu plus
grand que la moyenne !”
V : “Même dès le début ça n’a
jamais vraiment été sexuel entre nous. Il m’a apporté tellement,
c’est plus un frère qu’un potentiel mec.”
S : “Ok, je
vois que c’est pas la peine d’insister. Dommage, je trouvais que
tous les deux vous pouviez bien aller ensembles.”
V : “Moi je
les trouves mignons avec Maxime.”
S : “Oui, oui. C’est bon
vous n’avez plus faim?”
D : “Maman, arrêtes d’insister
s’il te plaît, je l’aime et ça ne changera pas.”
S : “Tu
m’as tellement parlé de Valentin, j’espérais. Maintenant va
avec...Maxime. Mais j’ai droit de ne pas l’apprécier. Chaque
année il y a eu des bêtises avec lui.”
D : “Et il y en a
aussi eu avec Nicolas! Elles étaient même pire! Papa a failli
m’envoyer à l’armée!”
S : “Oui et ce qui l’en a
empêché c’est parce que tu es gay ! Je n’aime pas ce garçon et
alors? Nicolas non plus, tu l’aurais choisi lui je n’aurais pas
été plus contente. Mais il me semble que tu avais un bon choix avec
Valentin, tu devrais tester avec lui!”
D : “Maman, non! Je le
vois comme un frère!”
S : “Qu’est ce que tu en sais? Et
c’est pas ton vrai frère, tu peux coucher avec.”
V : “Madame
Heynaud, Sarah pardon. Je suis du même avis que Damien.”
D :
“En plus on a déjà testé, ça a pas marché, n’est-ce pas
Valentin?”
V : “Oui, on est pas dans le sexe.”
B : “Hum,
je me serais passé de cette info…”
Je rougis. Je ne pense
pas que ce soit une super idée d’évoquer mes ex devant Ben.
Damien me fait un regard d’excuse. Sa mère renifle, elle a l’air
de douter de la véracité de cette révélation. Elle se lève,
récupère nos assiettes et va dans la cuisine avec un air pincé.
Damien la suit pour expliquer la chose tandis que moi je vais
probablement avoir une discussion avec Ben… Il se tourne vers
moi.
B : “Tu as couché avec lui?”
Je rougis. Je n’ai pas
besoin de répondre, ça se voit sur mon visage.
B : “Je me
doutais bien que j’étais pas ton premier. Écoutes, je veux pas
savoir qui sont les autres mecs avec qui tu as couché, tant que tu
es fidèle en étant avec moi. Tu pourrais t’être fait tout ton
groupe d’amis je ne veux pas le savoir.”
V : “Non ça va pas
la tête?”
J’ai failli lâcher comme quoi non je ne me
suis pas fait TOUT le groupe d’amis (mais en y réfléchissant,
tous les actifs oui), c’est le portable de Damien qui m’en
empêche en se mettant à sonner. C’est Max. Il a sûrement des
nouvelles du père de Damien? Je décroche, lui dis d’attendre deux
secondes et vais à la cuisine donner le téléphone à son
propriétaire. Il finit deux minutes plus tard dans les mains de sa
mère, on sort de la cuisine. Il s’excuse auprès de Ben d’avoir
manqué de tact. Ben ricane en disant qu’il ne veut pas savoir quel
est sa place d’arrivée dans mon lit. Damien le rassure en disant
qu’il y en a eu peu. Mais c’est combien peu? Ben ne pose pas la
question, je ne rajoute rien, ce repas est assez gênant comme ça.
Le point positif de la fin est que son papa est hors de danger même
s’ils le gardent encore quelques jours par sûreté. On entend tout
ce qui se dit le téléphone étant en haut parleur. Du côté de Max
et du père aussi apparemment car celui ci demande à sa femme de
remercier Max à côté de lui. Elle répond d’air un pincé comme
si elle avait avalé un citron mais on comprend son merci. Damien
sourit. C’est pas gagné encore, mais à coup sûr Max a gagné
quelques points. D’ailleurs Damien nous raconte la seule journée
qu’ils ont passé au bord du lac plus en détails une fois qu’on
est dans sa chambre pour éviter que sa mère nous entende. Il était
surpris que son père, d’habitude si strict, accepte totalement son
copain. Pourvu que Max soit conscient qu’il est avec un allié et
en profite pour réussir à faire changer sa mère d’avis. Damien
sort une console pour qu'on joue tous les trois mais Ben ne veut pas
jouer, il n'aime pas ça. Il préfère les jeux de grands…
Je
suis donc assis entre les cuisses de Ben pendant que je joue avec
Damien. Choisissant un jeu de courses, je commence à le battre.
C’était sans compter sur le blond derrière moi qui en a profité
pour commencer à me caresser. Sauf que je suis assis donc il ne peut
pas me toucher les fesses, alors j’ai droit à des chatouilles. Au
bout de quelques minutes, j’abandonne la partie pour entrer en
combat singulier : il a déclenché les hostilités, il va en payer
le prix. On est donc comme deux mômes sur le lit à rigoler comme
des baleines en se tortillant sous les assauts de nos doigts agiles.
Damien vient à ma rescousse quand je commence à avoir le hoquet,
résultat il n’y a que lui qui n’en a pas! J’aime pas le
hoquet, à chaque fois je le garde des heures, c’est épuisant et
pourtant j’ai tout testé! Je m’allonge donc simplement sur le
lit en m’étirant. Je sursaute quand une main se pose sur mon
ventre, c’est Ben qui vient contre moi. Damien s’allonge aussi de
l’autre côté mais sans me toucher. Je prends sa main, il est
tellement apaisant que mon hoquet s’est arrêté en à peine une
demi heure!
Sa maman nous a proposé de rester manger, même
de rester dormir. On a accepté le repas, mais je ne veux pas rester
pour la nuit. Je dis à Damien qu’on reviendra demain, je ne suis
pas à l’aise même si sa mère a l’air d’avoir abandonné
l’idée qu’on soit tous les deux en couple. Elle
est...envahissante. On dirait un peu ma propre mère, sauf que je ne
la connais pas. Nous remercions poliment avant de rentrer à
l’appartement qui nous semble petit après l’immense demeure.
Elle avait au moins la taille du chalet. Bref, une petite douche à
deux où on commence à faire des bêtises qu’on termine dans le
lit. La journée fut intense en découverte. J’ai hâte de voir
Thomas chez Damien, il m’a dit comme quoi sa mère l’a “adopté”
totalement, encore plus que moi. Imaginer une mère poule aux petits
soins de ce géant de Thomas, c’est juste tellement drôle! Mais
bon, il va profiter de sa semaine de vacances avec Marc, donc c’est
sur qu’il ne rentre pas avant lundi prochain. Je m’endors
calmement en repensant à tout ce que j’ai vécu depuis
septembre…
Jusqu’au mercredi, on a tous les jours été
chez Damien. Tous les matins on a été faire du sport, l’après
midi consacré à travailler nos cours et nous détendre. Le jeudi
matin, pas de sport, on va faire les boutiques devant l'enthousiasme
de Damien. Après plusieurs heures à tourner, on repart sans rien.
Damien est d’un coup pressé, il veut manger pour pouvoir appeler
son chéri comme tous les après midi. Un long après midi mais qui
me permet de finir tous les rapports qu’il y avait à faire, mes
camarades s’étant ENFIN décidés à travailler correctement.
Pendant le dîner, Sarah nous propose un cinéma, elle est fan des
Avengers et veut aller voir celui qui vient de sortir. On décide de
tous l’accompagner. La caissière reconnaît la mère de Damien,
elle doit être une habituée.
Mn : “Bonjour madame, quel film
aujourd’hui?”
S : “Quatre places pour les Avengers s’il te
plaît Marine.”
Devant la moue de la jeune femme, je suppose que
ça ne doit pas être un super film. Enfin moi je m’en fiche, j’y
suis avec mon frère et mon chéri, on me paye la place. La lumière
s’allume légèrement au dessus de la caisse. Mignonne la fille !
Dommage elle n’est pas une vraie rousse, moi qui le suis je vois la
différence. D’ailleurs quand elle me voit, elle bloque deux
secondes… Mais elle reste pro, nous donne nos places et on se
dirige vers la salle. Je me dirige d’abord vers les toilettes, 2h30
c’est long. Dis donc, ce blond au p’tit cul devant moi me dit
quelque chose…
V : “Quentin?”
Effectivement c’est lui.
Je reconnais le p’tit rouquin de sa classe. Et à côté, comment
il s’appelait? Je l’ai vu à la soirée où je me suis mis avec
Quentin. Il est accompagné d’un brun.
Q : “Ah Valentin, ça
fait un bail! Comment ça va?”
V : “Bah c’est les vacances,
donc ça peut aller !”
Q : “Ouais, juste une semaine… Donc
je te présente André, mon copain. Tu connais William, et son
copain, Josh, un de mes cousins.”
Ah oui, William. Tiens
d’ailleurs il doit être le plus âgé de la bande, les trois
autres ayant entre 18 et 20ans je dirais. On continue à discuter
quelques minutes, je demande où est la sœur de William. Comment
dire que j’ai senti la température chuter de plusieurs degrés?
Ils sont en froids depuis qu’elle avait essayé de convaincre
Quentin de coucher avec une fille pour être sur qu’il était gay.
Elle a failli y arriver, c’est lui qui s’est interposé car le
pauvre Quentin ne savait pas comment dire non, il n’était pas
encore en couple avec André. Je m’excuse de ma maladresse, Quentin
éclate de rire, surprenant tout le monde.
Q : “T’es toujours
trop gentil. Et au pire, même si j’avais couché avec elle,
j’avais fait ma super première fois.”
Il me fait un clin
d’œil qui n’échappe pas à son copain, je vais partir avant de
créer des problèmes! Mais celui ci me remercie, apparemment ce
jeune actif s’est bien amélioré! D’après ce que je comprends
comme ça ils sont à égalité, et comme ils ont eu une autre
expérience, ça colle mieux ils n’auront pas la curiosité d’aller
ailleurs. Bon, ce coup ci je m’en vais vraiment avant d’avoir des
détails trop intimes, et de toute façon le film va bientôt
commencer.
À la sortie, j’ai une petite remarque de Sarah
comme quoi je n’ai pas beaucoup regardé le film et que je l’ai
trop déconcentré, elle aime autant les scènes romantiques que
Chris Evans. Je m’excuse en baissant la tête, elle m’embrasse
comme elle l’aurait fait à un de ses enfants en me disant de ne
pas m’en faire. Définitivement elle est comme ma mère. Je devrais
les présenter. Ce soir on se laisse convaincre de rester chez eux,
je me sens tellement intimidé dans l’immense chambre où trône un
immense lit à baldaquin et quelques armoires. La salle de bain est
tout aussi grande avec une baignoire, une douche...comme au chalet un
peu. Mais ce n’était pas une salle de bain par chambre! Quand
Damien vient voir si tout va bien, je lui demande à qui est cette
chambre, et pourquoi la sienne est plus simple. J’apprends donc que
toutes les chambres sont comme ça sauf la sienne qu’il a voulut
plus simple, plus pratique, et surtout pour le cas où il invitait
des amis qu’il ne passe pas pour un petit bourge. C’est vrai que
ses parents ne sont pas aussi riches que ceux de Nicolas mais bon!
Ils ne sont vraiment pas à plaindre. Quand il nous laisse, Ben me
porte sur le lit et m’y laisse tomber. J’allais me plaindre mais
je rebondis sur le matelas ultra confortable… Plus les draps de
soie, j’ai l’impression d’être dans un hôtel de luxe. Vu
qu’ils sont tout blancs, on va éviter de faire des bêtises et de
les salir. Benjamin insistant légèrement, je lui propose d’aller
le faire sous la douche ou une pipe. Je fini la tête sous la couette
pendant qu’il gémit. Je remonte pour prendre un peu d’air frais
et l’embrasser, il me fait un clin d’œil en me repoussant sous
la couette. Ok, je ne remonte pas tant que je n’ai pas fini. Je
m’applique pour terminer rapidement, il fait sacrément chaud là
dessous! En même temps on est deux bouillottes, la chaleur dégagée
est intense. Quand il jouit, je nettoie bien tout sans laisser une
goutte et je remonte à l’air libre. J’ai un peu de mal à
m’endormir car faire ça m’a excité, mais Ben commence à partir
vers le Pays des Rêves. Juste le temps de dire bonne nuit et un
petit bisous, il n'est plus là ! J'observe la chambre dans la semi
pénombre. Joli mais dans le noir, la grosse armoire a une ombre
effrayante….je me colle à l’ange dans mon lit en fermant les
yeux, inutile d'avoir peur ce n'est qu'une armoire….
En ce
vendredi matin je me réveille seul dans le lit, tourné sur le
ventre. Une main se pose sur mes fesses nues, remonte le long de mon
dos. Je tourne la tête vers lui. Dans la faible lueur de la salle de
bain j’ai cru deux secondes voir Damien mais c’est bien Ben. Je
rougis de ma confusion.
B : “J’ai fait couler un bain, tu
viens?”
Je saute du lit et m’empresse d’entrer dans la pièce
pleine de vapeur, me glisse dans l’eau chaude. Je laisse Ben
s'asseoir en premier et viens contre lui. J’ai un frisson de
contentement, c’est si agréable que je ronronne presque. Comme il
est très tôt, on peut profiter. La porte étant ouverte sur la
chambre, on a de toute façon vue sur l’horloge, on ne pourra pas
rater le petit déjeuner à 9h. Sauf si on avait compté sur moi : je
me suis endormi. Ben me réveille de tendres bisous dans le cou, j’ai
la tête penché sur le côté. Quand il voit que je suis réveillé,
il ricane et me signale qu’il est bientôt l’heure. Je me lève,
attrape une serviette. En passant devant le miroir je vois la légère
marque violette dans mon cou.
V : “Eeeeh je suis pas un objet à
mâchouiller !”
B : “Il a fallu ça pour te réveiller et tu
as bien gémi, je suis pas sûr que ça te gènes tant que ça. Mon
p’tit mec à mâchouiller héhéhé.”
Je vais dans la chambre
sans faire attention à lui, prends mon change dans le sac. Dos à la
porte qui s’ouvre brusquement.
D : “Mon papa est rapatrié
aujourd’hui ! Il arrive avec Max dans environ 1h30 et…”
Il
remarque que je suis totalement nu. J’enfile rapidement mon
boxer...ah non c’est un jock. Merci de la surprise. Je rajoute le
pantalon dont le tissu me frotte les fesses.
V : “Dis donc, on
t’a jamais appris à frapper aux portes même si c’est chez
toi?”
D : “Te fâche pas mon p’tit Loup, je voulais annoncer
la bonne nouvelle. Et ça va, c’est pas comme si je vous avais
trouvé en train de faire des choses.”
Ben rentre dans la
chambre serviette sur la taille, Damien articule sans bruits “et je
t’ai déjà vu nu!”
Oui bah c’est pas une raison ! Mais
apparemment c’est journée porte ouverte puisque Sarah débarque
aussi dans la chambre pour nous dire de venir manger en laissant ses
yeux traîner sur Ben et moi. Damien la tire hors de la chambre,
j’entends sa mère lui dire comme quoi son père n’était pas
aussi attirant à notre âge. Je souris, elle est tellement nature,
c’est drôle. Je me rends compte que Damien, aussi riches que
soient ses parents, cela ne vient pas d’un héritage familial mais
plutôt du travail intensif de ses parents.
Pendant le petit
déjeuner, Sarah nous demande ce qu’on veut faire, si on
l’accompagne à l’hôpital quand son mari sera arrivé. Damien
venant avec elle, j’accepte, je verrais son père comme ça. On
part donc rapidement à l’hôpital avant qu’elle ne commence sa
journée de travail. Dès qu’on arrive, on demande à l'accueil la
chambre du patient, j’apprends que son papa s’appelle John. Quand
on arrive dans la chambre, Max se lève, mais on voit qu’il se
retient vu que Sarah est présente. Ce n’est pas le cas de Damien
qui lui saute dans les bras pour l’embrasser. Son père sourit,
puis son regard se tourne vers les nouveaux venus. Je le regarde en
rougissant légèrement, on dirait une version plus âgée de Chris
Hemsworth mais version militaire, visage et épaules carrés. Les
mêmes yeux verts que Damien, la fossette sur les joues quand il
sourit. Ses parents sont magnifiques et il a hérité de la même
génétique. Je vais me présenter et avance pour lui serrer la main
mais il se lève, il n’a pas la blouse que les patients ont dans
les hôpitaux juste un simple slip plutôt bien rempli. Je remonte
vite sur les yeux avant de me faire griller, clairement c’est
Damien en plus vieux quoi. Max a de la chance, il va avoir un beau
mec toute sa vie avec lui, pour son âge le père de Damien est
encore une bombe. Sa mère qui a le même âge fait tout aussi jeune,
en les voyant on pourrait leur donner la quarantaine si on ne savait
pas que leur fils a 26ans. Pourtant Damien m’a dit qu’ils
approchaient la cinquantaine.
D : “Papa, je te présente
Valentin. Et Benjamin, le cousin de Max.”
V : “Bonjour
monsieur Heynaud.”
J : “Appelez moi John les jeunes, je vais
pas vous manger. Alors c’est toi le Valentin qui a refusé mon
fils? Ahahah je rigole, rougis pas, j’étais sur que le jour où
ils se reverraient les deux là finiraient ensembles.”
Sarah
lève les yeux au ciel en soupirant. Elle n’a pas encore accepté
Max. Il faut qu’elle apprenne à le connaître sans tenir compte de
celui qu’elle a connu enfant, il a changé en grandissant, non? On
laisse les parents dans la chambre, ça fait autant de temps que Max
et Damien qu’ils ne se sont pas vus, ils ont sûrement des choses à
se dire. À peine la porte passée et fermée, on attend quelques
secondes derrière comme Damien le souhaite. Directement Sarah
commence à parler de moi au père, j’apprends donc que je suis un
jeune sérieux, poli, qui irait très bien avec Damien. John éclate
de rire, confirmant ce qu’elle vient de dire, mais que son fils
avec Max lui a toujours semblé évident, il demande à sa femme si
elle a oublié les larmes de leur grand bonhomme dès qu’ils ont
quitté leur maison dans le sud après qu’il ait réussi à dire un
simple au revoir à Max. La mère ne répond pas, Damien nous
entraîne, il a légèrement rougit à l’évocation de ce souvenir,
surtout que son chéri le regarde intensément. On descend dans le
hall prendre un café, je propose d’aller le lendemain au spa. Mais
demain, il y a l’exposition au musée où travaille Sarah. Bon, le
spa ça sera dimanche! On remonte dans la chambre après être partis
acheter quelques trucs à manger pour John, je lui ferai un brownie
pour demain, il adore les gâteaux au chocolat. On dira que c’est
Max qui l’a fait pour qu’il gagne des points auprès de
Sarah…
Le samedi matin, seul Max et Damien vont voir John,
Sarah est déjà au musée pour l’exposition, j’attends dans la
voiture avec Ben. Ils mettent du temps à revenir! Comme je
m’impatiente, Ben attrape mon visage en caressant ma joue, me
tourne vers lui. Son baiser me fait bien patienter! C’est même
arrivé trop tard puisque le couple revient, nous interrompant.
Damien me fait un regard désolé, j’hausse les épaules et démarre
en demandant si l’attention a plu à son papa. Sans aucuns doutes,
un gourmand adorant le chocolat y trouve son compte, surtout qu’on
l’a goûté vu que j’en ai fait deux il est juste parfait.
Arrivé
au musée je suis surpris, toutes les œuvres représentent l’amour
sous toutes ses formes, que ce soit des peintures “osées” ou
uniquement symbolique, et de tous les temps, de l’Antiquité à
aujourd’hui. Damien rigole de mon innocence, j’ai pourtant vu le
loup. On assiste le midi à la présentation au public par Sarah du
tableau qu’elle a restauré d’un grand peintre connu,
représentant deux hommes s’embrassant. Elle nous a vu dans la
salle, le discours sur l’universalité de l’amour nous touche
tout particulièrement car quand elle le dit en nous jetant des coups
d’œil, on a vraiment l’impression qu’il est pour nous. Damien
l’enregistre discrètement, à la sortie il me dit que c’est une
preuve pour rappeler à sa mère qu’elle doit accepter comme le
reste les choix qu’il fait. Mais bon, je suis sur que petit à
petit Max va se faire accepter même si elle reste butée pour le
moment. Ah les femmes !
Quand on retrouve John le soir, presque
la moitié du gâteau a été mangé, c’est clair qu’il l’aime!
Sarah se plaint que Max n’aide pas son mari à entretenir son
corps, que ce n’est pas bon pour sa santé. Soupirs de John qui
remarque que la cuisine de sa femme n’est pas toujours la plus
équilibrée, que c’est le stress qui l’a amené ici pas un
problème de cholestérol, et il propose également de venir tâter
ses abdos pour voir s’il y a des dégâts. La mère rougit un peu,
ils soupirent. D’ailleurs John soupire encore plus car les repas ne
sont pas fameux, il en a aussi marre d’être gardé en observation.
Je propose de lui amener le repas jusqu’à ce qu’il sorte. Sarah
accepte, mais uniquement le midi, elle s’occupe de son homme le
soir. Les regards qu’ils se font me fait penser à mes parents,
eux aussi se regardent comme au premier jour après plus de
vingt-cinq ans passés ensembles. Bon, on est déjà dimanche, retour
à la fac demain…
Max et Ben ont décidé de ne pas
rentrer cette semaine, ils sont encore en vacances les chanceux !
Mais bon, on ne va pas se plaindre, tous les midis on les retrouve,
je sens que je pourrais m’habituer très vite à ce grand groupe.
Surtout qu’on se retrouve TOUS, avec Nico, Jérémy, Thomas, Marc,
pour aller voir John. Pour un peu on dirait une vraie famille. Les
cours ont repris tranquillement, lundi a été une grosse journée,
mardi aussi, mais mercredi et jeudi on finit à midi. Pendant qu’on
est en cours, Max reste avec John, il nous apprend le mardi qu’il
pourra sortir le jeudi matin. Cool ! En plus, il est impatient de
rentrer, il se plaint de ne pas pouvoir faire son sport comme il
veut. Et la manière dont lui et sa femme se jettent un regard, il y
a tous les sports qui y passent! Damien fait style qu’il n’a pas
entendu, en même temps je le comprends, on n’imagine pas tellement
nos parents faire la chose alors que c’est bien comme ça qu’on a
été conçus. Le mercredi midi quand on apporte à manger à John,
Sarah est là. J’ai eu un fou rire incontrôlable quand elle a vu
Thomas, a couru dans ses bras en criant “mon bébé!” avant de
lui prendre les joues dans les mains. Elle est minuscule à côté de
lui, tellement fine. C’est tellement drôle! Et sa tête! Un enfant
qui se fait emmener à Disneyland. Dès qu’elle le lâche, il
m’attrape et me broie contre lui.
V : “Arrêtes Thomas, tu
m’étouffes!”
T : “Je te fais un câlin pour te remercier de
ta compréhension face à ma maman d’adoption.”
Il a les yeux
qui pétillent en disant ça, quand il me lâche je me frotte les
côtes.
T : “Oses me dire que tu as pas aimé ptit voyou.”
V
: “Hein?”
Il attrape mon entre jambe en disant “pouet
pouet”. Je tape sur sa main, il est bête, un vrai gamin! Quand on
mange ensemble, Sarah le couve des yeux, John aussi est en mode papa
poule avec lui. On dirait vraiment leur deuxième enfant. Quand je
vais aux toilettes, Damien me suit, je lui demande pourquoi.
L’explication est simple : ses parents ont déjà eu tellement de
mal à l’avoir lui, ils ont “adopté” Thomas, et il a
l’impression que sa mère ne dirait pas non pour avoir encore
d’autres enfant de substitution. Quand on revient, Sarah est seule
avec Thomas et John, ils parlent de Max. On voit clairement qu’elle
préférerait un autre que Max. Mais le chéri de Damien est
férocement défendu par John, ils ont beaucoup discuté. Quand Sarah
se tourne vers Thomas, inquiète, pour lui demander son avis, il la
regarde et lui répond qu’il n’a pas pris le temps de connaître
beaucoup Max mais que c’est un brave gars. Avec un “ma petite
maman” au début de ce qu’il a dit, on voit que ça commence
quand même à faire mouche dans la tête à Sarah. Cependant elle
garde ses à priori, il va falloir du temps pour qu’elle se rende
compte que Max est quelqu’un de bien. Et elle n’a pas le choix,
son fils restera avec lui. On s’esquive discrètement avec Damien
pour aller raconter tout ça au dernier qui n’a pas assisté à la
scène. Max est content d’apprendre que John le considère comme
son gendre mais aussi son fils. Il est étonné de la réponse de
Thomas, lui non plus n’a pas cherché à le connaître, c’est
vrai qu’on sentait un peu la rivalité entre ces deux coqs
ahah.
Le lendemain matin, Max nous prévient qu’il est
rentré avec John et les parents voulant s’accorder une escapade le
soir en amoureux, ce dernier nous propose de faire une soirée tous
ensembles en nous laissant la maison. On accepte, à 8 on sera mieux
dans une maison que dans un appart! Juste il ne faut pas faire
n’importe quoi si on ne veut pas avoir trop à nettoyer. Mais on ne
prévoit pas de faire des bêtises… J’ai hâte que le soir
arrive, en plus la maison possédant une piscine couverte, on va
pouvoir faire notre séance de sport du jour. Chacun notre tour, on
aligne les longueurs. En attendant Thomas a rapporté des matelas
pour qu’on fasse les cours d’autodéfense. Je suis en combat
contre Damien quand Ben et Max plongent en même temps; sans conteste
on peut dire que le meilleur nageur est le chéri de mon frère, il
allie vitesse et une sorte de...grâce? Il est comme un poisson dans
l’eau.
Au repas pendant qu’on discute, Thomas aborde le sujet
Sarah. Max n’a pas l’air ravi qu’on en parle, rien qu’en
partant elle a dit au revoir à tout le monde sauf à lui, elle n’a
pas encore assez réfléchi.
T : “Damien est fait pour toi Max.
Lui et moi ça collerait pas. Elle va finir par accepter, on va tous
faire en sorte que ça arrive pour toi.”
N : “Ouais, Damien
est tellement accro à toi, limite il nous raconte vos rapports.”
D
: “C’est même pas vrai !”
V : “Il dit juste que c’était
merveilleux, génial, magique, parfait.”
Le pauvre est gêné
qu’on le taquine, il baisse la tête. Son chéri lui caresse la
nuque et l’embrasse. Ils sont trop mignons. Après ça on va jouer
sur Just Dance, je suis le plus ridicule mais le plus motivé à me
déhancher. Le deuxième après moi est...Thomas. Et le pire est que
ce géant ne se débrouille pas si mal ! On finit en battle l’un
contre l’autre, le reste du groupe étant mort de rire à nous
voir. Vexé, Thomas lance une danse à deux, au début je ne saisi
pas pourquoi, mais en fait c’est une sorte de lambada collé serré.
Il me fait un petit sourire en prenant ma main. Aller, on va leur
montrer! On se débrouille tellement bien qu’on fait presque un
perfect, et le mieux étant que le silence s’est fait. Ben est
debout, l’air agacé, il est jaloux des mains de Thomas sur moi.
C’est vrai qu’elles se sont beaucoup baladées, mais c’est la
danse. On leur avait proposé de le faire avec nous. Après ça, on
décide de calmer le jeu en se mettant devant un film, chacun collé
à son couple pour calmer les tensions en soulevant une autre ardeur.
Nicolas a ramené un film, enfin il m’a même prêté les cinq dvd
que compte cette série de film gay, c’est cliché mais tellement
drôle en même temps.
Bon, cette soirée n’a pas été folle
mais bien quand même. On va rapidement au lit, il est plus de
minuit, la journée est passé vite. Et surtout...on profite un peu
avec Ben, il repart demain avec Max, après ils payent un supplément
pour leur billet sinon. On a quand même un peu dormi cette nuit,
profitant quand même de chaque instant, de la chaleur de l’autre,
endormi corps contre corps. Lorsque le soleil se lève, on est un peu
fatigué mais heureux. Damien et Max ont l’air d’avoir tout aussi
peu dormi, c’est donc Thomas notre conducteur qui restera dans la
voiture pendant qu’ont lieu les embrassades sur le quai. En
rentrant, les parents de Damien arrivent également, ils ont l’air
légèrement alcoolisés, à moitiés déshabillés. On se jette un
œil tous les 3 et on les conduits dans la baignoire. On leur laisse
leur sous vêtements en les plaçant dans l’eau chaude, ils ont
l’air de s’endormir. On se dépêche de les laisser avant de
découvrir quelque chose de plus gênant, le boxer contenant
difficilement le membre de John étant suffisant pour nous dire de
nous presser. En sortant de la salle de bain, on l’entend grogner
un truc du style “merci les enfants”. Quand ils vont se réveiller
ça va être raide! On prépare d’avance ce qu’il leur faudra
pour la gueule de bois.
Le reste de la journée et même du
weekend se passe calmement, j’ai été invité à rester par Sarah,
les autres sont repartis après avoir remercié le prêt de la
maison. J’ai passé le weekend à regarder des séries en
continuant de travailler avec Damien, on a les mêmes goûts, je
découvre donc ce qu’il connaît et moi non et inversement. Je n’ai
pas du tout envie de retourner à la fac…
Joli moi de Mai !
Les cours reprennent à peine que déjà, des jours fériés viennent
les entrecouper. En plus c’est presque fini, les partiels
approchent à la fin du mois. Le lundi midi, je regarde justement le
planning des jours fériés et celui des révisions pour voir. Tiens,
on a pas cours du tout la semaine du jeudi de l’ascension. J’en
fais la remarque à Damien au moment où son téléphone se met à
sonner. Max, qui me coupe...mais pas grave, on reprendra la
discussion plus tard, j’habite avec mon frérot d’amour j’ai
tout le temps de lui parler. Car généralement quand Max appelle le
midi comme ça, ils discutent jusqu’à la fin de la pause repas.
Finalement c’est pas si mal que les horaires de midi aient été
changé, on se retrouve pour manger ensemble et il y a du temps
d’appel. Pourquoi moi je n’ai pas Ben au téléphone? Car il m’a
demandé de le laisser travailler le temps qu’il faut, déjà le
weekend c’est moins studieux… Et au début quand je lui parlais
“trop”, un de ses amis lui a confisqué son portable pour qu’il
ne soit pas déconcentré… j’attends donc toujours qu’il soit
le premier à me parler pour être sûr de ne pas le déranger.
Nicolas a d’ailleurs montré son incompréhension face à ce manque
d’attention, pour lui un mec comme moi mérite une attention
constante. Il n’arrête pas de critiquer Ben, disant que je peux
trouver mieux, même si c’est un futur médecin. Dès qu’ils se
voient de toute façon on sent une rivalité entre les deux.
Probablement parce que Nicolas a les mains très baladeuses, ou aussi
car une fois où il est venu à l’appart, il a touché le cul de
Ben pensant que c’était moi. Sa justification était qu’il
portait mon pantalon. Bah oui mais quand on a un mec qui fait à peu
près la même taille, on peut s’échanger des affaires. En un sens
je comprends Nicolas, il voudrait que je trouve mieux que lui, tout
en voulant que je sois à lui. Mais c’est trop tard, je ne serais
plus jamais à lui. Le soir, Damien invite Nico et Jérémy à manger
à la maison et me dit qu’il s’occupe du repas. Je ne l’écoute
pas et viens avec lui préparer, on ne va pas manger des simples
pâtes !
L’annonce qu’il nous fait est plus que tentante. Max
a eu la même idée que moi à regarder le calendrier. Lui et ses
amis ont également la semaine de libre comme nous dans deux
semaines. On pourrait partir tous ensembles. Nicolas propose la villa
dans les Landes au bords de l’océan. Damien avoue qu’il comptait
sur lui justement. On approuve tous l’idée, même Thomas qui nous
apprend que le garage où il travaillait va fermer cette semaine là.
Et que d’après ce qui se dit entre les employés, ils vont mettre
la clé sous la porte le patron ayant des dettes. Notre titan ne
s’inquiète pas, il peut facilement retrouver du travail il est
tellement compétent. Cette fin d’année va être aussi
intéressante en voyage qu’intense en travail, vivement qu’elle
se termine! Je n’en peux plus d’apprendre, que ce soit mes cours
ou sur moi même, psychologiquement c’est parfois dur, heureusement
que mon cher Damien est là. J’adore le soir après les cours quand
on travaille tranquillement, assis côte à côte, parfois il passe
un bras par dessus mon épaule. On s’interroge sur nos cours
respectifs pour voir si on les connaît. Lui, aucuns soucis, il sait
tout par cœur C’est après ces moments que je me demande de quelle
manière je vais pouvoir aller bien une fois qu’il sera dans le sud
avec Max, il me comprend mieux que personne, il pourrait être mon
jumeau! Il est tellement apaisant et on est toujours sur la même
longueur d’onde.
Le jeudi soir, c’est moi qui l’accompagne.
J’échange un blond contre un autre. Et je m’excuse de l’avoir
fait patienter, son train est arrivé plus tôt que l’heure de
départ de Damien, il y a eu un décalage à cause des grèves. Même
ce matin il n’y avait pas de bus, les cheminots ayant bloqué les
entrepôts où sont garés les bus! Il me fait un peu la tête, mais
bon, il a juste attendu 30min quand moi j’attends les journées
complètes pour avoir de ses nouvelles!
Tout se passe bien après
ça jusqu’au vendredi soir, le téléphone de la box internet
sonne. Je décroche. C’est Sarah puisqu’elle n’a pas notre
numéro personnel. Elle nous propose la visite du Château en avant
première en étant déguisé comme au temps de Louis XIV, une aile
vient d’être restaurée sous sa direction pour mettre en place
cette activité le temps d’un weekend prochainement. Amusé par
l’idée, je lui dis oui, on viendra tous demain. Je demande si John
sera là aussi, elle me répond qu’il n’a jamais apprécié les
visites de monuments, encore moins déguisé. Dommage, il est très
drôle une fois le côté militaire mis de côté. Bref, une fois que
j’annonce l’activité à tout le monde, j’ai droit à des
plaintes de Jérémy, Marc et Ben. Nicolas convainc son homme, Thomas
non. Marc ne veut rien entendre, il préfère passer son temps à
réviser. Soit, un en moins sur le groupe, ça va.
Nous voilà
donc samedi matin, 10h, devant l’entrée du Château. Sarah arrive
rapidement déjà vêtue d’une robe bouffante, pile à l’heure.
Elle nous emmène, j’ai les yeux partout, je n’ai jamais visité.
Comme quoi des fois c’est juste sous nos yeux mais on ne connaît
pas. On rentre donc dans ce palais somptueux, c’est trop je trouve.
C’est vraiment le style de l’époque ou tu étales ta richesse,
les dorures, tout ça quoi. On arrive dans un vestibule avec des
cintres, d’un côté les costumes hommes, de l’autre ceux pour
femmes. Sarah nous laisse le temps qu’on se change. Il y a des
cabines pour se changer, et un coin maquillage où nous attendent
deux maquilleuses avec les perruques.
B : “N’empêche c’est
pas drôle, on va être habillés en prince mais y a pas de
princesse.”
V : “Et alors?”
B : “Tu voudrais pas faire
ma princesse?”
V : “Non, ça va pas la tête!”
B :
“Aller, stp, pour me faire plaisir…”
Oh non, c’est pas
sympa de me faire ça! Pour faire pencher la balance, Thomas propose
de jouer la princesse avec moi, mais c’est Jérémy qui s’y
colle. On est les deux plus petits et on prend déjà parmi les plus
grandes tailles de costumes disponibles. Je suis complètement perdu
devant les vêtements, les autres aussi. Les maquilleuses qui sont
aussi costumières nous expliquent comment mettre tout ça, ne
tiquant pas sur le choix des robes pour deux d’entres nous.
Finalement, pour que ce soit plus pratique et être aidé dans
l’enfilage des costumes, on se retrouve en boxer. Il y a un panneau
disant comme quoi les costumes sont nettoyés après chaque journée.
La mère de Sarah nous ayant dit qu’il n’y aura qu’une visite
de ce genre par semaine si le projet est validé, il y aura maximum
30 costumes à nettoyer en une semaine, c’est raisonnable. Et
heureusement, je ne vois pas comment enfiler les collants et
compagnie si on n’est pas en sous vêtements. Les trois “princes”
sont rapidement habillés. Les deux dames se tournent vers nous.
Comment dire que, même pour un mec un corset est ultra désagréable,
et pourtant je n’ai pas de poitrine! On voit à quoi ça servait, à
affiner la taille, mais je pense dorénavant que c’était également
une méthode machiste pour empêcher les femmes de parler, on cherche
tellement d’air à respirer en s’aidant de l’éventail qu’on
s’occupe peu de parler. Après la torture du corset vient
l’enfilage de la robe. Je me sens ridicule dans toute cette
dentelle, la gorge, les épaules et un bout du dos nu. Je suis
soulagé des chaussures qu’on me donne à enfiler, il n’y a pas
de talons, je ne sais pas comment j’aurais marché sinon… Après
la phase maquillage ou j’ai gardé les yeux fermés, je me relève
et me laisse entraîner par mon prince devant le miroir. Je n’en
reviens pas, je ne me reconnais pas sauf les yeux dans cet
accoutrement. Quand on retrouve Sarah, elle est surprise de nos
choix. Je suis devenu rouge pivoine quand elle a posé les yeux sur
moi, même la poudre de riz n’a pu le cacher.
S : “Merci les
garçons d’avoir joué le jeu et d’avoir même pris des costumes
de dames, comme ça je vois qu’ils ont été bien fait et qu’ils
sont bien coupés. Vous êtes magnifiques. Les princesses auront un
cadeau à la fin pour les remercier!”
B : “Tu vois Valentin
j’ai bien fait de te dire de le prendre ce costume.”
Je lui
tire la langue en agitant mon éventail, je respire comme je peux. En
fait Sarah nous annonce que les costumes ne sont pas fait pour des
femmes de plus d’1m75, même sans poitrine c’est normal qu’on
soit à l’étroit. Ok! Sympa. Je soulève l’idée de ne pas
mettre le corset à tout le monde s’ils ne veulent pas avoir à
appeler régulièrement une ambulance, car finalement en contractant
les pectoraux et abdos, c’est supportable et je peux parler. C’est
vrai qu’il ne nous a pas été demandé si on voulait porter cet
instrument de torture… Le reste de la visite est très agréable,
entre le repas dans un salon le midi (je ne valide pas de manger avec
un corset) et à la fin on termine même dans la salle du trône,
avec l’autorisation de s’installer. Photo seul, photo en couple,
photo de groupe...on les a toutes faites en changeant de partenaire à
chaque fois. J’avoue que une des photos les plus amusante est avec
Thomas, après celle où je suis assis à côté de lui sur le trône
de la reine, il me prend sur ses genoux. Photo suivant il m’a
soulevé le robe discrètement et mit la main aux fesses, le
photographe a capturé le moment où j’ai sentie sa main, ma bouche
faisant un “O” magnifique. La photo suivante est celle d’une
princesse outrée… On rigole bien quand même une fois les photos
éditées, chacun ayant l’ensemble des photos dans un petit livret.
Puis on va se changer. Je respire un grand coup soulagé quand on me
retire ma prison de tissu.
N : “C’était pas super utile le
corset pour toi, tu as quand même une taille assez fine.”
B :
“On se passera de ce commentaire merci.”
S : “Il a raison,
on a eu deux magnifiques princesses, qui, pour les remercier, vont
avoir le droit à cette petite couronne en plaqué or. C’est des
modèles qui doivent être tirés au sort pour être offert au public
mais il y a eu deux modèles garçons en trop. Erreur de commande. Je
vous les donne, en espérant que vous les garderez comme un bon
souvenir.”
V : “Ouah c’est super, merci madame...Sarah !”
J
: “Elles sont vraiment belles. Et les pierres dessus?”
S :
“Non ça c’est des simples cailloux. Il n’empêche que c’est
des modèles de vraies couronnes ayant existé, et c’est de
l’édition très limitée comme vous pouvez l’imaginer. Vous avez
également un petit coffret en bois simple et gravé, non Jérémy ce
n’est pas de l’or la dorure, il ne faut pas exagérer.”
On
rigole tous, Jérémy a l’air d’aimer ce qui brille. Bon, le
cadeau final de cette journée n’est pas si mal, mais je ne
recommencerais jamais, c’est pas pour rien que les femmes ont
manifesté pour pouvoir porter le pantalon ! Une robe ça se soulève
trop facilement et c’est moins pratique!
Dès qu’on est
rentré, je prépare un bon petit repas, on se douche, on mange et au
lit. C’est le lendemain matin, isolé avec Ben puisque Thomas a été
voir Marc, que j’ai droit à un cinéma pas possible sur la main de
Thomas. Je lève les yeux au ciel : il pouvait me le faire lui ! Et
de toute façon Thomas a toujours été comme ça même s’il sait
très bien qu’il ne se passera plus rien, toujours à me taquiner.
Depuis que je suis son confident, on a une relation très proche.
Pourquoi me le reprocher? Puis c’est sur Nicolas que les critiques
se portent. Là je le défends moins, mais un peu quand même…
B
: “Mais pourquoi tu les défends sérieux?!? C’est tes ex ou
quoi?!?”
Je baisse les yeux et réponds un timide oui.
B :
“Donc en fait tu t’amuses toute la semaine avec eux et moi je les
remplaces le weekend?”
V : “Non! Il n’y a que toi!”
Je
lui racontes tout depuis le début, ce que j’ai vécu avec Nicolas,
puis avec Damien puis Thomas. J’évite de raconter la partie où
j’ai couché avec son cousin. Mais je sens qu’il me juge, que je
reste ami et aussi proche de mes ex le perturbe. Quentin avait-il
raison? Je m’entends tellement bien avec eux pourtant… Et Damien
et Thomas, j’ai couché deux fois avec eux, est-ce que je peux
vraiment dire que c’est des ex? En tout cas, j’ai beau essayer de
justifier les choix que j’ai fait et pourquoi je les garde en amis,
il reste suspicieux.
V : “Tu m'énerves, t’es trop exigeant,
je fais tout pour te prouver qu’il n’y a que toi et tu me crois
pas? Bah si c’est ça, on fait une pause comme ça tu seras pas
forcé de me donner des nouvelles chaque soirs.”
La sonnette
nous interrompt, c’est Nicolas qui confirme qu’on peut emprunter
la maison de son père, Ben lui donne l’adresse mail de Max. Il
sent la tension dans la pièce, demande s’il y a quelque chose
qu’il peut faire. Ben le retient avant qu’il ne parte, il veut se
faire emmener à la gare après avoir rapidement fait sa valise. On
se quitte comme ça en froid, on s’embrasse quand même vite fait
sur la joue. Je sors le dernier compte rendu de tp que j’ai eu
cette semaine, je me concentre dessus pour ne pas penser. Qu’est-ce
que je vais bien pouvoir faire maintenant? Je n’aime pas être
seul, j’ai besoin de tendresse, d’amour maintenant que j’y ai
goûté… et de sexe!
***
"Aucune
reproduction, même partielle, autres que celles prévues à l'article L
122-5 du code de la propriété intellectuelle, ne peut être faite de cette œuvre sans l'autorisation expresse de l'auteur"
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