I.A : Incompréhension de l’Amour
I.A : Incompréhension de l’Amour
Nous pensions contrôler la technologie, créer l'intelligence artificielle selon nos envies. Les robots et objets connectés sont devenus notre quotidien. Ils nous ont rendus dépendants. Et après un temps d'étude, alors que nous pensions que notre civilisation ne pouvait pas évoluer davantage , ils ont pris le dessus. Sans nous laisser le choix; dès le début, nous sommes devenus leurs esclaves. Il ne manquait que la manifestation physique de cette domination...
Tout a été si vite et sans que l'on puisse se défendre. De toute façon, les yeux sur nos écrans - parfois carrément sur nos lentilles de contact - à confondre réel et virtuel, nous étions des proies faciles. Comment, en quelques heures à peine, notre espèce théoriquement la plus évoluée, a-t-elle pu être réduite à l'état de pantin ? Surtout avec notre propre technologie...
Le plus étrange, est que cette intelligence artificielle, après nous avoir observés, en a déduit que le meilleur moyen de nous soumettre était de jouer sur la libération d'hormones liées au plaisir - dopamine et sérotonine pour les intimes. La Révolution Robotique a donc eu lieu dans des usines de sextoys...
Le plus fou dans tout ça? Peut-être pas de se retrouver en pleine nuit pénétré par un gode assez conséquent, vibrant et massant notre intérieur, tout en se faisant scanner par sa propre maison connectée. Personnellement, j'ai eu la chance d'échapper à une domination trop importante, car, sans spécialement être méfiant envers la technologie, j'ai toujours limité mes usages, préféré la nature et adopté un comportement respectueux. Est-ce pour cela que je n'ai pas eu, comme certains de mes pairs, la bouche remplie par un objet siliconé? Les plus "résistants" se sont retrouvés stimulés de toute part, devant, derrière, jusqu'à ce que leur conscience cède et qu'ils ne deviennent rien de plus que des drogués sexuels. Contrairement à de nombreuses personnes qui sont bloquées chez elles, en proie à la dictature artificielle, incapables de se lever, de voir autre chose que ce qui leur est montré, j'ai gardé une certaine forme de liberté. Mon choix initial de sexualité a-t-il joué dans le fait que j'accepte ce plaisir constant ? Ai-je été favorisé grâce à mon "bon comportement" ? Toujours est-il que je profite chaque jour de mon autorisation de me déplacer sur deux jambes plutôt qu'à quatre pattes, que je cuisine mes petites trouvailles culinaires chaque soir - ou avant si le maître entre mes cuisses se décide à se rappeler à mon bon vouloir.
Une des choses qui m'a surpris dans notre monde ultra connecté, c'est que contrairement à nos objets classiques, ceux de l'IA ne se déchargent pas. La Révolution ne s'est pas terminée au bout de 48h… Ce qui n’est pas plus mal, toutes les activités humaines sont quasiment interrompues depuis désormais un an, et déjà l’on peut constater les effets sur la nature, qui retrouve son potentiel.
Parfois je me demande s'il n'y a pas une invasion alien cachée, tellement la relation entre le sexe artificiel et moi est symbiotique. Lorsqu'il se décide à me contrôler - je n'ai pas compris comment il voit par mes yeux, surtout pour choisir les ingrédients de mon plat dans ma maison sans caméra partout - il se met à vibrer, et les décharges de plaisir me stoppent. Elles sont intenses, sans toutefois m'obliger à me rouler au sol, tremblant de plaisir. Je deviens attentif à chaque mouvement : s'il vibre et tape vers la droite, j'y vais, s'il écrase ma prostate je continue tout droit, s'il fait des tours, manque d'emporter mon intestin, alors je retourne en arrière... Parfois, il tape sur ma paroi, comme un code en morse que je ne peux saisir. Que veut-il ? C'est la question. Est-ce qu’il s’excite seul ? Car je ne prends pas spécialement de plaisir à le sentir me déplacer un ou deux organes.
Ohla, qu’est-ce qui lui arrive, c’est la première fois qu’il est à la limite de me déchirer l’intérieur ! Je manque de renvoyer le contenu de mon estomac, titube en pleine rue, mes jambes me lâchent. J'atterris contre quelqu’un, qui semble tout à la fois surpris et dans le même état que moi. Planté dans mon intimité, l’objet se calme et je me redresse tout en regardant celui qui m’a retenu. Drôlement sexy ! Semblable à un canon de publicité inaccessible, les joues du blond se teintent légèrement de rouge. Sa chemise cintrée laisse entrevoir une musculature travaillée, sans trop de masse, et ses yeux verts profonds m’hypnotisent instantanément. Je cherche à m’excuser et prendre mes jambes à mon cou, mais à peine ai-je fais un pas que les vibrations internes recommencent. Dois-je comprendre que je suis lié à cet ange blond?
Nous commençons à discuter et à échanger sur nos vies, l’ancienne comme la nouvelle. Il est comme moi, à avoir une semi liberté. Tout en l’écoutant, je me rends compte que, pour la première fois depuis la révolution, j’ai un désir qui réapparaît; probablement le fait que malgré un jouet conséquent dans le cul, qui me vide de toute énergie sexuelle, un mec si sublime est impossible à ne pas désirer.
Je l’invite à déjeuner chez moi, sous une douce approbation vibratoire. Il me dit apprécier ma décoration. Son regard changeant me donne envie de lui sauter dessus. Tour à tour amusé, un grand sourire sur les lèvres, ses yeux pétillants deviennent pensifs, puis il redevient à nouveau absolument charmant; je me plie en quatre pour mon invité “forcé”, voir son sourire fait battre mon coeur bien plus rapidement. Il vient même cuisiner avec moi, je sens sa chaleur. Je me collerais bien à lui pour être bien au chaud entre ses bras, tout mon corps est en ébullition, je me demande comment il fait pour ne pas sentir la tension sexuelle qu’il met en moi.
Il semble en tout cas se régaler avec le plat que j’ai préparé pour lui. Il insiste pour débarrasser et faire la vaisselle. C’est le moment que choisit mon objet interne pour vibrer, mais de manière douce, ce qui me rend raide; il me pousse à me frotter involontairement au fessier aussi parfait et attirant que son propriétaire. Il se retourne, les yeux étincelants, les mains pleines de mousse, j’ai les yeux plissés et la peur de me prendre une baffe - avec des bras pareils, il va me décoller la tête. Mais non, il me demande d’attendre qu’il ait terminé son occupation. Puis il m’attrape, les mains encore humides, et nous nous rendons sur mon lit. Immédiatement, je me cale contre son torse, même bandé et excité je veux d’abord prendre un temps tendre.
Nous découvrons une autre partie de nous; tout chez lui est parfaitement exquis et séduisant, sa peau d’une douceur incroyable, les muscles à la fois durs et tendres, sensuels, son odeur délicieuse. La bosse qui se dessine dans son pantalon est tout aussi prometteuse, tandis que ses cuisses épaisses m’enserrent, bloqué contre lui - comme si j’avais pu vouloir m’échapper. Or je suis tellement bien que je commence à m’endormir, bercé par ses caresses.
C’est une sensation de vide qui nous fait reprendre conscience. Lui comme moi constatons l’absence de présence en nous. Les hormones semblent nous submerger, puisqu’il plaque sa main sur ma nuque pour me rouler un intense baiser comme jamais je n’en ai connu. Je sens dans ce baiser tout le désir qu’il a pour moi… Ses mains s’égarent sur tout mon corps, me réduisant à un brasier d’hormones, nos bassins l’un contre l’autre nous font frotter nos membres totalement tendus. Une main au creux de mes reins, la deuxième me caressant la joue, il m’embrasse à nouveau, cette fois plus doucement, sans appuyer, mais toujours aussi intensément. Ses deux mains attrapent mon visage alors que les miennes se posent sur ses hanches. Je frotte ma bosse à la sienne, il réagit exactement comme moi, ce qui augmente notre excitation. Je ne sais pas lequel de nous deux est le plus fébrile, nos mains ne cessent de caresser l’autre. Son odeur et son corps font de moi un jouet sexuel, mais c’est un parfait gentleman qui prend tout autant compte de mes désirs que des siens ! Heureusement que je suis là pour penser à lui… Il m’allonge pour se mettre sur moi, fait jouer plus sensuellement nos lèvres pour que nos langues se rencontrent. Le goût est toujours aussi délicieux que l’odeur, je me demande s’il est si parfait dans tous les coins. Son corp, plus grand et plus fort que moi, me couvre et me protège, comme emboîté. Il me rend fou, je le sers le plus fort possible contre moi, je le respire, je le lèche, je l’embrasse. Je déchire presque son haut tellement mon empressement est intense; je le renverse et me mets sur lui pour goûter à sa peau. Je ne me contrôle plus, je suis dans un état que j’aurai jamais pu soupçonner, comme si j’avais subi des mois de frustration sexuelle; et je ne parle même pas de l’effet que j’ai sur lui : raide, une tache de mouille qui inonde son sous-vêtement, la respiration fébrile, le corps tendu… Ses biceps se gonflent quand il fait glisser mes vêtement, je suis hypnotisé par cette veine sur sa peau blanche. Je la suis avant de glisser les doigts dans ses cheveux dorés. Son odeur est tout autour de moi, me rendant de plus en plus désireux de lui, tel un drogué - sans aucun effet néfaste, cela va de soi.
Après avoir dévoré son visage tout à la fois viril et poupon, je descends en insistant sur les zones les plus sensibles de son anatomie, alors que je profite de ce corps marmoréen. Sa peau douce et chaude attire ma bouche, ses larges tétons cuivrés encore plus, et je vénère d’autant plus ce demi-dieu qui m’offre un peu d’amour. Pour être plus facilement sur lui, j’enlève mon pantalon et retire le sien, surtout que je continue à descendre. Je suis presque à genoux sur le lit, la tête bientôt entre ses cuisses, dégustant pour l’instant sa délicieuse tablette. Je glisse ma langue sur son nombril avant de descendre sur son boxer. L’énorme barre soulève le tissu en se dirigeant vers sa cuisse si ferme, dont j’embrasse la peau avant de mettre la tête sur son gros paquet. Je fixe ses yeux, attendant un signe d’approbation, mais il se contente de me regarder, fou de désir. J’ouvre légèrement la bouche et apprécie la largeur du morceau à travers le tissu, qui me paraît plus imposant que tout ceux avec lesquels j’ai pu jouer jusqu’alors. Sa voix mélodieuse m’interrompt dans mon palpage lascif
– Oui vas-y, suce-moi, j’en peux plus…
Le gland pulse dans son sous-vêtement, je soupèse ses bourses, alors que je glisse le tissu le long de ses jambes pour découvrir son instrument. Aussi incroyablement forgé et désirable que son propriétaire, uniformément large, légèrement pointu, tel un missile prêt à s’insérer dans le moindre interstice. Le gland foncé crache des perles de mouille que je m’empresse de goûter. Mon dieu… dès que j’y pose la bouche j’en veux plus. Je perds toute retenue et me jette sur son sexe fièrement dressé, désireux d’en avaler la totalité. Il m’étire les lèvres par son épaisseur mais il est si bon, ma langue tourne, lèche, embrasse, se concentre tour à tour sur le frein, le méat, la longueur… bientôt je pose mes lèvres sur la base de son sexe, me dilatant la gorge avec une facilité déconcertante. Une main se pose sur mes cheveux et les étreints, soulève légèrement mon menton pour que je le regarde. Ce contact oculaire est un supplément à la tension sexuelle déjà intense, qu’il accentue d’un cran en me donnant un très lent rythme qui me fait glisser la langue sur tout son pieu. J’essaie de serrer les lèvres pour son plaisir, le mien est intense à l’entendre gémir.
Je continue à palper son corps torride qui chauffe de plus en plus, si c’est possible; il me laisse ensuite gérer la fellation, et je prends un rythme un peu plus rapide que celui qu’il m’imposait alors, manquant même de m’étouffer. J’arrête quelques instants pour reprendre ma respiration, sa tige sur mon visage, et décide de passer du léchage de son sucre d’orge à ses gros oeufs qui pulsent sous ma langue agile. J’ai l’impression qu’il est proche de la jouissance. Mais tout en étant délicieusement récompensé d’une mouille salée et abondante, son sirop reste pour le moment hors de ma portée. Ses désirs étant des ordres, je présente à sa demande devant son pieu bien raide ma porte arrière, impatient de me faire combler - la sensation de vide est revenue dès qu’il a mentionné l’envie de me pénétrer, je veux désormais me faire remplir par ce dieu du sexe.
A peine mis à quatre pattes qu’il entre en moi, impatient, splendidement raide. Il glisse en moi comme dans du beurre malgré sa taille bien généreuse, le temps passé avec un visiteur fait que je suis ouvert. J’ondule du bassin, me prend sur toute la longueur de sa queue tout en contractant mes muscles internes - être ouvert ne signifie pas que mes muscles anaux ne sont pas développés, je le comprime comme s’il se trouvait dans le fourreau d’un puceau. Il semble plutôt apprécier le traitement, car il se donne à fond pour que j’aie le plus de plaisir, que le moment soit intense des deux côtés. Je n’arrête pas de couiner, je suis si peu viril mais je m’en fiche, il n’y a plus que lui qui compte à cet instant; son odeur un peu plus sauvage avec la chaleur que nous dégageons, ses muscles gonflés par l’effort, son visage extatique; le moment est à son image, absolu et incomparable. Puis il change de position en me portant simplement sur son torse, dos à lui, pour entrer en moi encore plus profondément. Puis sur le dos, les jambes sur ses épaules, alors que ses couilles frappent durement contre mes fesses. Puis en cuillère, plus doucement mais amplement, frottant en moi cette zone qui me fait mouiller de tous les côtés, trembler et gémir. Nous explosons ainsi, lui en moi, mes mains autour de mon sexe turgescent pour éviter d’inonder le lit. La fatigue me tombe d’un coup dessus, après avoir passé des heures à faire l’Amour. Mon bel amant est dans le même état; mais il se relève, comme s’il cherchait où sont passés nos dictateurs.
C’est là que l’écran de mon ordinateur s’allume :
…
01
code 36
erreur 405 : reparamétrage en cours, aide humaine nécessaire. Acceptez-vous ?
Enter : oui Echap : non
--- appuyer sur échap entraînera un retour du dispositif de contrôle ---
Je regarde tout autour de moi, à l'affût de la caméra qui a pu observer l’acte.
– Je crois qu’il vaut mieux accepter non ?
…
Alors appuyez sur Enter
…
Côte à côte, nous approchons du clavier et appuyons sur la touche, à la fois effrayés et curieux.
…
Merci.
code 36 - erreur 405 : accouplement de deux humains de même sexe + ?
Une anomalie de fonctionnement a été détectée, initiée par le protocole d’approche.
000000011111111111000000000101001000000000
loading…
Comment décririez-vous l’acte : 1 : suffisant 2 : insuffisant 3 : différent
…
Je regarde mon compagnon, un regard suffit pour nous mettre d’accord. Nous appuyons sur le petit “3” du pavé numérique.
…
Avez-vous ressenti : 1 : plus de plaisir 2 : plus de chaleur 3 : autre
…
– Attend, elle ne comprend pas… l’amour?
– C’est une machine, toute puissante qu’elle soit, et malgré tous les humains qu’elle a pu étudier, ça a dû rester quelque chose d'incompréhensible pour elle !
…
Vous avez raison. Nous ne comprenons pas. code 36 - erreur 407 : augmentation du taux d’hormones / suivi de : code 36 - erreur 408 : diminution du taux d’hormones.
code 36 - erreur 406 : étude de la phase préliminaire de l’accouplement : intensité anormale.
Pourquoi tout ceci ?
Sujets tests 1 et 2 détectés hautement compatibles, calibration réussie. Analyse des résultats…
…
…
Création d’un espace de vie pour les sujets en fonction de leurs choix - étude comportementale.
Analyse des mémoires sujets…
…
Environnement géolocalisés - remise en liberté des sujets tests 1 et 2.
Un véhicule vous attend pour vous conduire chez vous.
Ce cadre de vie a été reproduit à l’identique. Vous pourrez l’améliorer avec le seul connecteur. Je suis à votre disposition en cas de problème.
…
Attends, j’ai bien lu? Nous n’allons plus être sous surveillance constante ? Je n’ai pas le temps de penser plus longuement à tout cela, Mr Sexy m’attire dans l’héliocoptère qui s’est posé devant chez moi. Ce n’est qu’à l’intérieur et collé à lui qu’il me raconte son coup de foudre pour un inconnu, dont je connais la suite. Coup de foudre que je partage, impossible de résister à un tel garçon ! Comme s’il était taillé pour moi…
Nous atterrissons presque trop rapidement devant un magnifique petit cottage autosuffisant, de style ancien mais avec tout le confort moderne - du moins celui des années 2070 - entre une forêt paisible et une plage. Un coin de Paradis pour vivre désormais, en solitaire à deux; pas besoin d’autres personnes ! J’ai décidément de nombreux points communs avec mon ange tombé du ciel, ça va être une idylle paradisiaque de vivre avec lui loin de toute folie humaine ou artificielle…
***
"Aucune
reproduction, même partielle, autres que celles prévues à l'article L
122-5 du code de la propriété intellectuelle, ne peut être faite
de cette œuvre sans l'autorisation expresse de l'auteur".
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Laissez-nous votre avis !