Rouquin l'Enchanteur

 


Rouquin l’Enchanteur


Et pour Monsieur, ce sera ?


Je regarde le petit rouquin qui me parle, la voix un peu étouffée par le masque en cuir sur son visage. Ses yeux doux fixés sur moi me font rougir, et je me détourne; je fixe le monticule d’herbes aromatiques en train de brûler à la fenêtre, dans une grande vasque, large comme un bénitier. C’est donc grâce à ce petit herboriste que, dans cette rue, on ne trouve ni l’odeur de la peste, ni la puanteur des égouts, ni celle de Paris malade.


Mon regard s’écoule le long des murs pleins de tiroirs décorés par des parchemins, qu’il s’agisse d’illustrations d’une plante vue en coupe, avec son nom latin, joliment écrit, ou d’étagères pleines de remèdes : il y a là de grosses bonbonnes pleines de pastilles, des vasques fermées remplies de poudres, des flacons de sirop, des bouteilles teintées ou transparentes laissant entrevoir un contenu plein de promesses, des pots au contenu crémeux, le tout bien étiqueté. La composition, seul le jeune herboriste la connaît; les petits carrés de parchemin ne donnent que l’indication et la posologie.


Je déchiffre quelques belles écritures, comme “L’élixir tonique - 15 gouttes matin et midi 10 jours par mois”, “Savon anti-maladies : faire mousser sur tout le corps”, Sérum de jeunesse de la Reine de Hongrie - appliquer matin et soir”, ou encore “Sirop dépuratif - 1 cuillerée matin et soir”. De ce que je vois, c’est “L’alcool désinfectant : quelques gouttes dans les literies, entre les lattes de parquet, fenêtres” et “Poudre à brûler : contre les maux infectieux” qui ont le plus de succès en ces temps sombres. Sur une autre étagère, un rayon de boîtes carrées à l’allure un peu plus exotiques attire mon attention : “Globules actives, améliore les performances : 1-2 avant l’acte sexuel”. Si ces remèdes tiennent leur promesse, il y a de quoi guérir toutes les maladies ! Surtout si l’herboriste ajoute des recettes à chaque fois qu’il compose un remède adapté à son patient.


Sa réputation commence à se répandre dans toutes les villes alentours, autant que ses préparations, à la manière de la Mort Noire. À ce qu’on dit, son quartier a totalement été épargné, alors qu’ailleurs, les victimes se comptent par milliers. Son commerce est aussi florissant que les pompes funèbres depuis deux ou trois ans, peut-être même plus : il vient de racheter l’ancienne échoppe du boucher et du cordonnier, ses voisins, et d’engager trois apprentis supplémentaires, en plus de ses deux employés. Les plantes médicinales lui parviennent des quatres coins du monde connu, et les remèdes fleurissent entre ses murs.


C’est d’ailleurs sa renommée qui explique ma venue dans la capitale; mes parents souffrent d’une mollesse inexpliquée, ne sortent plus de la chambre, refusent tout contact avec moi, au point que je les soupçonne de me cacher les symptômes de la peste. Prier Dieu des jours durant m’aura au moins permis d’entendre les racontars sur le “sorcier” miraculeux, qui, deux cent ans plus tôt, aurait mérité le bûcher malgré ses bons soins.


Je peux vous aider ? Prenez ceci, grand bêta, vous m’avez l’air patraque !


D’une main gantée, il approche de ma bouche une espèce de pâte de fruit que j’avale docilement. Je manque de la recracher tellement le goût est fort : à la fois piquant, chaud, sucré et acide, ma langue se refroidit soudain, comme baignée de menthe fraîche. Une arrière saveur agréable de fruits rouges reste en bouche, alors que je sens mon esprit plus vif et mon corps ragaillardi. On pourrait m’avoir jeté un sort d’énergie que l’effet aurait été le même ! - si tant est que ce genre de sortilège existe.


J’explique donc mon souci, maintenant que ma découverte du lieu est faite. J’ai rapidement le plaisir de voir l’herboriste tourner dans sa boutique, son corps fin au fessier rebondi dans ses chausses moulantes; il ramène sur son comptoir diverses plantes et ingrédients.


Ce sera prêt dans une heure, Monsieur, me dit-il doucement.


Parfait.


Je reste les bras ballants, conscient que je le dérange à le fixer ainsi, mais je ne parviens pas à m’en empêcher. Contrairement aux extensions de sa boutique, où les employés vendent des remèdes préparés d’avance, testés et validés sur un grand nombre, je suis en “consultation” : je suis seul avec lui, des portes vitrées séparent les boutiques, et dans son antre, on n’y pénètre qu’un par un. Dans les deux autres pièces, en revanche, c’est l'effervescence. Alors qu’ici, ce sont les flammes de la cheminée qui semblent jouer sur le temps.


Il commence par faire bouillir plusieurs herbes dans une marmite sur un petit réchaud, ajoute après les avoir broyé des grains marrons dans un mortier avec son pilon, qu’il vient de tirer d’un pot dont je remarque l’inscription : “Coffea Arabica”. Puis il ajoute dans le mélange une espèce de cire solide, une fois le premier mélange filtré. Ensuite, il ajoute du miel dans sa préparation, enlève le petit chaudron du feu, et verse avec application le tout dans des moules en demi-cercle. Là, il se saisit d’un flacon d'Élixir tonique, et verse à l’aide d’une tige en verre une goutte sur chaque pastille. Puis il prend les deux moules d’une trentaine de bonbons et les glisse dans un coffre rempli de glace, sous son comptoir.


Il sort ensuite deux gros volumes d’un coffre fermé à clef, à l’aspect ancien. Dans le premier, il y inscrit dans une sorte de runes ses secrets. Dans l’autre, ouvert à côté, il note le prix et remplit son ordonnancier. Il me demande mon nom pour compléter la traçabilité, puis le prix : trois écus et quatre sols. Enfin, il prend une petite boîte vide, une étiquette et le pot de colle, et trace ces quelques mots après avoir mis les petits ronds dorés dans leur contenant : “Pastilles médicinales - 1 pastille 3 fois par jour”.


S’ils ne vont pas mieux dans dix jours, revenez me voir, je vous rembourse.


Je balbutie un “merci” alors que je me penche pour récupérer mon petit paquet. Là, son odeur me frappe et je suis à nouveau raide - Dieu merci, et pardon, mon manteau long cache l’attribut indécent entre mes cuisses. Mes prunelles fixent ses lèvres charnues alors que j’inhale longuement sa légère odeur sucrée, tel un abricot mielleux. J’imagine le renverser, là, de suite, dans son atelier, et lui faire des choses que même Adam et Eve n’auraient jamais imaginées.


Le claquement sec du livre me tire de mes pensées. Les joues rosies, le jeune homme se recule et range ses affaires. Il actionne ensuite une petite corde, un léger carillon me parvient de la pièce d’à côté, et un garçon ouvre la porte. Docilement, il ramasse sur un plateau la vaisselle et disparaît. Mon regard suit le verre de la porte, assombri de l’autre côté; comment a-t-il fait pour avoir l’un de ces rares miroirs transparents ?


Je quitte l’échoppe à reculons, alors que le patient suivant rentre à son tour, impatient. Bien que je sois arrivé tôt, déjà une dizaine de badauds attendent leur remède le long de la boutique. Le même garçonnet que tout à l’heure passe d’ailleurs, donne à ceux qui n’en avaient pas une tasse fumante, récupère celles qui sont vides. Qu’y a-t-il de merveilleux dans ce breuvage? Ce qui est certain, c’est que deux personnes de la file s’en vont, apparemment satisfaits du soin reçu.


Le trajet jusqu’à Versailles me paraît incroyablement court, tellement mon herboriste occupe mon esprit. Dès que j’arrive dans la demeure familiale, je rends visite au médecin, qu’il donne un bon traitement à mes parents, puis je m’isole, afin de réaliser une activité coupable. Enfin, si ce n’était pas bien, Il n’aurait pas rendu cela agréable. Mais penser à un homme… Je jouis rapidement et comme jamais, entre les draps; aucune damoiselle, aussi délicieuse soit-elle, ne m’a fait cet effet. Surtout que je reste encore raide! Je ne reviens à un état plus correct qu’après quatre orgasmes; je préviens le domestique et m’endors, enfin apaisé, dans le canapé du salon attenant à ma chambre.


Pendant trois jours, ma visite parisienne peuple mes rêves toute la journée et la nuit. Son image délicieuse ne quitte pas mon esprit un seul instant, et avec mon habituelle vigueur virile, je passe mon temps à jouir en songeant à ce que je souhaite lui faire, si jamais j’en ai l’autorisation.


Que dirait ma mère, fervente croyante et paroissienne assidue de la cathédrale, à côté de chez nous ? J’hésite à lui en parler, surtout qu’hier, elle et son mari ont reparus, resplendissants de santé, qualifiant le remède qui les a sauvé de “divin”. S’ils savaient que le Diable est en moi, et que j’en suis à condamner l’homme de mes envies si je parviens à l’amener dans un lit…


Je finis d’ailleurs par confesser ce péché pendant la messe dominicale, à l’abri du confessionnal, pendant que mes parents bien pieux retrouvent avec bonheur leurs habitudes. Il fallait que j’en parle, je ne peux pas rester à la vue de tous, une érection immense entre les cuisses, à chanter les louanges du rouquin qui occupe mon esprit plus que le fils du Seigneur. Et malgré les réprimandes du prêtre, qui m’encourage à “donner cette force et cet amour au Seigneur plutôt que plonger dans le chemin du vice sodomite”, je décide de retourner dès que je le peux voir mon ange roux.


Ce n’est pas bien difficile : mes parents plus que ravis m’encouragent à aller chercher d’autres remèdes chez le “pharmacien parisien”, et mon père me demande même discrètement si ledit parisien n’a pas quelques aphrodisiaques, et de quoi favoriser la pousse des cheveux. L’accent mis, bien évidemment, sur quel produit est le plus important… tel père, tel fils pourrait-on dire !


Ainsi je retrouve la devanture en bois clair dès le début de la semaine, sans cacher mon impatience, un sourire ahuri peint sur les lèvres. J’entre sans frapper, puisque personne ne fait la queue dehors. La clochette de l’entrée semble d’ailleurs surprendre le jeune homme présent dans la pièce, et il fixe la porte comme s’il croyait impossible qu’elle s’ouvre. D’un air penaud, il me dit d’ailleurs :


Excusez-moi, Monsieur, je suis fermé aujourd’hui.


Je ferme la porte derrière moi et me délecte de l’odeur qui emplit la pièce - son odeur en fait. Couverte par les dizaines de plantes qui mijotent, trempent, se font hacher, broyer, concasser; un alambic dans un coin déverse même petit à petit un filet presque noir. Dans la cheminée, trois chaudrons de taille différente et remplis de couleurs sont léchés par de fortes flammes. Le sorcier - car c'est bien ainsi qu'il m'apparaît aujourd'hui, avec son air innocent, les cheveux en bataille et les joues échauffées - décide de m'ignorer et reprend ses préparations. Le grimoire, ouvert sur un pupitre, est régulièrement consulté par son propriétaire, qui ajoute par-ci par-là un ingrédient. Je m'assois et observe la tornade rousse qui reconstitue les stocks de pilules et potions sur les étagères dans la pièce à côté.


Plutôt que de me regarder les bras croisés, vous voulez bien m'apporter une caisse de flacons vides?


Il me pointe du doigt la porte à côté de la cheminée, qui donne sur l'ancienne boutique du cordonnier. Ébahi par l'impressionnante réserve, je ne me presse que lorsque je l'entends pester contre moi. En une fois, je lui amène plusieurs caisses, qu'il s'empresse de poser, rempli les bouteilles et autres contenants, avant de les fermer soigneusement et de les cacheter avec de la cire. Puis il pose un parchemin avec le nom de la préparation, et me voilà à poser chaque boîte devant son rayon attitré. J’ose demander :


Vous ne mettez pas ce que c'est dessus ?


Mes apprentis s'en chargeront demain.


Pas loquace quand il travaille mon beau rouquin !


Ce n’est qu’après plusieurs heures de travail, à un rythme effréné, une fois les chaudrons vides, que la tempête rousse se calme. Il se pose sur une des chaises à côté de la fenêtre, séparées par une table comme dans un salon de thé, et souffle enfin. Je le rejoins, silencieux.


Je vous offre un café ? me demande-t-il. C’est Soliman Aga, le messager du Sultan Mehmed IV qui me fournit personnellement.


Je prendrais bien plutôt autre chose…


Je n’en doute pas.


Son sourire amusé me décontenance. Mon regard braqué intensément sur lui me trahit à ce point sur ce que j’ai en tête le concernant ?


Je vous remercie en tout cas Monsieur… De Sirène si ma mémoire est bonne.


Roc de Sirène. Mais vous pouvez m’appeler Etienne.


André Lazare. En quoi puis-je vous être utile Etienne ? Vous m’avez bien aidé, et comme je me doute que vous n’avez pas besoin d’argent, mais que tout travail mérite salaire, je vous offre trois remèdes.


Un remède contre l’amour ardent que tu mets en moi. Je retiens de justesse ces mots et expose les demandes de ma famille. Avec un petit sourire, il me donne le tout après l’avoir inscrit dans son carnet, même les pastilles déjà prêtes. Je le regarde les yeux ronds :


Comment saviez-vous que ça fonctionnerait ?


J’ai mes petits secrets, comme tout le monde.


Son clin d’oeil me fait rougir autant qu’il me fait de l’effet sous la ceinture. Heureusement que le comptoir me cache !


Une fois à nouveau assis, il me sert une tasse de thé fumante dans laquelle je lui demande de mettre un sucre, avant de continuer à converser sur tous les sujets possibles. Je suis de plus en plus raide… Je glisse volontairement des sous-entendus sexuels, qui le font à chaque fois sourire. Est-ce par politesse qu’il ne dit rien, du fait de notre différence de position sociale, ou parce qu’il est aussi intéressé? Plus je le regarde et plus j’ai envie de lui, je me retiens à grand peine de lui sauter dessus. Je suis de moins en moins attentif à la conversation, ensorcelé par sa voix, son odeur, sa vision. Ensorcelé ?


J’arrache ma veste et ma chemise, car j’ai de plus en plus chaud. J’ai à peine bu la moitié de ma boisson, et c’est certainement elle qui me fait cet effet. En face, le petit sorcier semble ébahi de ma musculature - je vais tous les jours courir près du Petit Trianon - mais je ne lui laisse pas le temps d’observer très longtemps, je ferme le rideau, renverse ce qu’il y a sur la table avant d’y poser un peu brusquement son fessier moelleux.


Il tente de protester mais mes lèvres recouvrent les siennes pendant que mes mains courent sur tout son corps et commencent à le dénuder. Je glisse prestement sur ces fesses divines, et garde mes lèvres en mouvement sur les siennes. Mes doigts font sauter un à un les boutons de sa tunique, tandis qu’il se lance à la recherche d’un point sensible dans ma nuque. Il le trouve, et mon gros noeud raide supplie pour sortir, mais je ne veux pas m’en occuper moi-même. Par contre, je déshabille mon ensorceleur. Il frissonne et se colle à mon corps brûlant. Mon pantalon tombe et le choc sur son visage me décroche un sourire carnassier : il ne s’attendait pas à avoir une telle pine à gérer ! Maintenant, il doit faire avec, surtout qu’il m’a drogué - je vois la boîte de “sucre” sur son comptoir, les Pastilles Rut-ilantes. Quelle joie qu’on ait été sur la même envie coquine!


J’aime son déhanché, qui tantôt se colle, tantôt me fuit, en fonction de mon empressement. Il me ralentit, et il fait bien; j’aurais pu le prendre à sec comme ma seule expérience homosexuelle à ce jour, vu l’état dans lequel il m’a mis. Or, là, je prends mon temps, je le stimule partout où il me le demande, me frotte à lui. Nos terminaisons nerveuses sont sensibilisées par nos mouvements. Ses bras accrochés à mon cou, yeux dans les yeux, sa langue lèche mes lèvres. Son bassin ondule, sa danse lascive et son regard vont me faire exploser ! Je vais le couvrir de foutre, comme mes draps !


Il doit voir que c’en devient douloureux pour moi car il me repousse doucement, me tourne et tombe rapidement entre mes cuisses, non sans déposer des baisers sur mon torse sculptural; il pose ses deux mains sur mon sexe pour me branler tendrement, presque avec crainte, mais un petit sourire sur les lèvres me rassure sur son état d’esprit. Je ne peux m’empêcher de ricaner, il est tellement craquant, presque innocent. Seule la façade est candide, il cache bien son jeu, le coquin…


Mon amant ne reste pas longtemps à contempler la grosse tétine ; sa langue glisse entre mon méat, l’écarte, y récupère la mouille qui suinte à grosses gouttes. Je passe mes doigts entre ses frisettes décoiffées et appuie doucement sur sa tête pour lui signifier que je veux qu’il me prodigue une petite gaterie. Il gobe mon gland et ma queue sur quelques centimètres, avec un regard qui pourrait me faire jouir instantanément, ajouté aux vicieux coups de langues sous le frein, ou les roulades de son muscle chaud et humide à souhait autour de mon berlingot sensible. Il continue de me provoquer en accentuant sa cambrure, son regard toujours fixé dans le mien, un sourire sur les lèvres. Satisfait de l’effet qu’il me fait, il m’expose ses brioches désirables, pour lesquelles je suis prêt à me damner.


J’ai la très agréable surprise de le voir écarter un peu plus les lèvres pour se mettre à déguster ma pine sur toute sa longueur. Il remonte rapidement, respire, recommence ce petit manège, me conduit au bord de l’explosion. L’exercice est tout de même de haut vol, je le sais, je le laisse prendre son temps, et même s’arrêter quand il le veut. Il suit ensuite la veine sur toute la longueur de mon dard raide et me regarde, les yeux plissés par l’excitation. Une goutte de pré-sperme lui tombe dans les cheveux mais il ne le remarque pas, plus surpris par le mouvement de mes bourses qui se sont soulevées puis ont rebondi sur ses lèvres. Il pouffe deux secondes avant de faire ce pourquoi il est descendu si bas, c’est-à-dire faire jouer sa bouche chaude sur le sac bien rempli qui s’apprête à lui déverser une bonne dose de lait.


Il soupèse d’ailleurs mes noix et les fait rouler, sa bouche presse mon sexe et étale sa salive alors qu’il remonte pour continuer la pipe. Ses doigts abandonnent mon entrejambe pour palper mes muscles contractés; les biceps gonflés, les abdos saillants. Je perds le contact visuel avec la réalité; mon cerveau est envahi par ce trop plein de sensations alors que je grogne, pas toujours de manière très virile, sous le déluge de décharges de plaisir. C’est fou, trop de sensations, entre ce qu’il m’a fait avaler et le désir que j’avais déjà en moi. Une fois que je me serai bien déchargé, je lui ferai un gros câlin lové contre moi, je suis certain qu’il adorera.


La sauce est en train de monter, je ne dis rien, soit il l’a senti, soit il va avoir une belle surprise laiteuse. Le fait qu’il fasse rouler mes noix entre ses mains fraîches ne m’aide pas du tout à me retenir. Mais il n’a rien senti - étrange - car il recule pour me lécher la couronne au moment où mon sexe pulse, prend du volume. Et que je lui recouvre le visage de mon lait abondant. Même si le premier jet le surprends, il ouvre la bouche et tire la langue pour en récupérer un peu. Mais il sait me chauffer, le petit ! Je me demande s’il apprécie la crème que je lui applique, alors je l’essuie tendrement, puis je masse ses épaules entre deux contractions involontaires dues à ses caresses sur mes cuisses.


Il a l’air un peu épuisé du travail réalisé, mais pour ma part, je suis loin d’avoir terminé. Toujours raide comme de la pierre, j’attrape le coussin de sa chaise qui a l’air confortable pour le poser dessus, puis je viens lui découvrir la rondelle en écartant les deux sublimes collines. Ici encore, la douce odeur d’abricot flotte, peut-être même plus intense. J’en ai l’eau à la bouche, à tel point que je me précipite, incapable de penser à autre chose que le dévorer.


Plus que son regard cette fois, ce sont ses petits cris de plaisir qui me rendent dingues. J’enfonce plus en profondeur ma langue en lui, ajoute des doigts. Lorsque j’estime qu’il est assez ouvert - après tout de même quatres doigts, plus une longue séance de léchage intime - je remplace le tout par mon attribut masculin. Un râle nous échappe tous les deux, moi de plaisir, lui car il se fait encore un peu plus dilater le conduit. Je prends le temps de vérifier qu’il n’a rien, avant de me mettre à bouger. C’est comme si son intérieur me moulait parfaitement. Je tente de retenir mes pulsions animales, mais impossible; il me retourne le cerveau, je ne pense plus clairement, ma chaleur et mon sexe dur comme du bois dirigent…


La folie ne se calme qu’après plusieurs heures. À nouveau au repos, je me couvre légèrement l’entre-jambe et observe le rouquin qui a subi vaillamment mon assault. Je masse son corps endolori, pâle, presque exsangue. Il repousse ma main mais me fait m’allonger à côté de lui, dans son lit. Les traits tirés, il me regarde très sérieusement, puis demande :


Tu vas trouver ça dingue, mais j’ai adoré, même si ça m’a épuisé. On recommencera ?


Avec plaisir !


Je n’ose pas lui demander si toute la partie tendre lui a plu aussi; je lui donnerai d’office lorsque je reviendrai le voir…


Par contre, est-ce que c’est un effet de ma potion ou tu jouis toujours autant ?


Euuh, c’est toujours comme ça… C’est dérangeant ?


Non, mais je me demande s’il n’y a pas moyens de créer une gamme de produits de beauté avec ça… après le lait de jument, le lait d’étalon !


Nous éclatons de rire. Puis je lui demande sérieusement à être mis dans la confidence de la préparation qu’il réalisera, s’il utilise réellement le sirop que je vais lui produire. J’espère juste ne pas devoir assurer à grande échelle. Je veux bien croire que je suis généreux, mais n'exagérons pas ! Puis ce n’est pas la relation que je souhaite avoir avec lui…



***

 

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