Amour mortel

 


Amour mortel


Je me nomme Jack Maidenlike. J’écris ce journal* afin d’avoir une trace des bouleversements qui ont eu lieu dans ma vie. Dieu me garde, moi et cette confession, de tomber entre les mains de la justice ! Seul Lui sait ce que les Hommes me feraient pour les crimes que je m'apprête à commettre.


14 Août 1887


Je m’approche du domicile de ma victime. Je l’ai choisi pour plusieurs raisons : fils de notaire, sa maison est pleine de richesses; beau, mais oisif, il représente le péché de chair, et se baigne dans la luxure; et surtout, c’est le fils de mon ex patron, qui vient de me virer sans réel motif, juste sous prétexte de faire des économies. Ou peut-être parce que selon lui, un chirurgien raté n’a pas sa place dans un office notarial respectable.


Quelques passants s’écartent en me voyant. La brume flotte autour des vieux lampadaires à gaz qui éclairent faiblement la rue. Seules les grandes avenues commencent à être équipée des nouveaux modèles à électricité, chassent l’ombre et ceux qui s’y cachent. Bientôt, les enfants ne croiront plus aux histoires de croque-mitaine.


Le bruit d’une porte devant moi me rappelle à mon occupation et je me tapis sous un porche sombre. Il est là, à quelques mètres, ses mèches dorées dépassent de sous son chapeau distingué, tandis que sa queue de pie est repoussée par un fessier à damner un ange. Je grince des dents, un tel homme ne devrait pas exister, pour ne pas rappeler aux autres que nous ne sommes rien. Si encore il était ouvrier…


C’est décidé. Je le tuerai. Mais d’abord, je dois connaître davantage ses habitudes. Trouver un endroit plus calme. Je ne peux pas l’égorger ici, dans une rue si fréquentée. Mieux vaut un petit dédale sans éclairage; Westminster en est truffée…



26 Août 1887


Plus j’en apprends sur lui, plus je me rends compte que le Diable lui-même corrompt de plus en plus sa personne. Il s’amuse, lorsqu’il va rendre visite à des prostituées - assez souvent d’ailleurs, même pour un jeune homme comme lui - à les faire se travestir. Certains diraient que les riches ont les goûts les plus excentriques, d’autres diraient qu’à force de l’épier, je me mets à jalouser tout ce qu’il a.


J’ai reçu aujourd’hui la lettre de renvoi de mon nouvel employeur, avec une somme misérable, et pour toute explication que je n’étais bon à rien dans un cabinet de bien-être, tout froid, calculateur et manipulateur que je suis. Pour ma défense, je ne vois pas en quoi ne pas s’intéresser aux désagréments intellectuels, souvent fictifs, de la bourgeoisie londonienne, est un manquement à mon travail. Au contraire, se montrer distant et sans trop de complaisance permet de pointer le réel problème. Las, je planifierai son assassinat plus tard, à ce chef médecin de clinique français. S’il ne retourne pas dans son pays de bouffeur d’escargots avant.


En attendant, je poursuis le premier de ma liste le long des beaux couloirs du The Old Vic, où il a décidé d’aller faire un tour. A priori, il va voir des pièces au moins une fois par semaine. On verra si au retour il repasse près de la sente de l’église… Ce serait le comble pour un pécheur de mourir à côté d’un tel édifice !


13 septembre 1887


Aïe, je crois qu’il m’a vu. J’ai beau faire semblant de m’intéresser au parterre de fleurs, il s’approche de moi. Je me redresse, puisqu’il est à mes côtés, et plusieurs choses me frappent : son incroyable beauté, son corps épais, et une odeur… même près de la confiserie Cadbury il n’y a pas d’odeurs si délicieuses et sucrées.


Bonjour Sir, puis-je vous aider ? J’ai remarqué que vous me suiviez, malgré votre soudain intérêt pour ces camélias, splendides je dois l’avouer.


Hum, euh, non, je… j’ai dû vous prendre pour quelqu’un d’autre…


Je ne crois pas non, vous travailliez pour mon père avant l’été. Je ne sais pas pourquoi il vous a renvoyé, c’est bien dommage, j’aimais beaucoup vous voir, si sérieux et appliqué, à votre bureau.


Ses mots glissent comme une friandise à mes oreilles, et le pourpre des fleurs à nos pieds doit être bien pâle à côté de mes joues incandescentes. Jamais l’ont ne m’a dit de telle chose, et les quelques demoiselles à qui je tente de faire la cour fuient désespérément.


Mes paroles vous ont elles offensées ? Je le regrette si c’est le cas. On me dit toujours que j’ai un don pour voir au dedans des gens, et je suis certain qu’une fois votre costume sombre changé, vous serez resplendissant.


Ecoutez, je crois que vous faites erreur…


Oh non, je ne crois pas ! Venez chez moi, je vais vous montrer.


Sa main se glisse sous mon bras, comme on le ferait à une lady. Je ne fais pas le poid, gringalet que je suis. Je passe donc le trajet jusqu’à sa demeure à me faire rabacher de conseils vestimentaires, de compliments - que je ne crois pas mériter, il m’a regardé sérieusement ? - et de commentaires sur ce qui nous entoure. S’exprimait-il autant au milieu de tous les autres petits bourgeois qui l’accompagnaient ? Certainement pas. Il me semble soudain plus ouvert, plus naturel, à pouvoir s’exprimer sur la vie, plutôt que de devoir conserver une apparence pour son statut social.


Je n’ai pas assez d’yeux pour observer toutes les décorations, les meubles qui croulent de lampes, les miroirs, et tout les objets décoratifs. Ma mâchoire manque de se décrocher quand je découvre une pièce entière pleine de vêtements. Son propriétaire file entre les porte-manteaux et les étagères, hésite entre les chemises et les costumes, et me les mets dans les bras lorsqu’il se décide. Je finis donc avec un tas d’habits, qu’il me dit d’essayer un par un.


Je ne sais ce que je trouve le plus ridicule. Me retrouver chez ma future victime, à jouer le mannequin de pacotille, ou d’essayer des fripes trop grandes et trop chères pour moi. Mon hôte semble cependant s’amuser, et je reste hypnotisé par ses grands yeux verts qui pétillent et son sourire d’un blanc éclatant lorsqu’il me regarde. Je ne sais pas ce qu’il voit, mais quant à mon tour je fixe mon reflet dans le miroir, je me trouve ridicule. Ma tignasse blonde se perd autant que mon corps pâle et malingre au milieu des couleurs. Je lui accorde cependant que mes yeux ressortent un peu plus, et que j’ai l’air d’avoir meilleure mine.


C’est donc après un défilé de presque deux heures qu’il me propose d’aller prendre un thé dans un club privé, pour se remettre de nos émotions, mais je me défile, sous prétexte de devoir rendre service à ma paroisse. Les pauvres n’attendent pas. Son air attristé me fait cependant lui promettre de revenir dans deux semaines.


Si je ne l’ai pas tué avant.


17 septembre 1887


Il m’a reconnu ! Caché par mon journal, à côté du fleuriste jouxtant le cabinet notarial, il s’est posté devant moi, et recouvert de son ombre imposante ma frêle tentative de passer inaperçu.


Me voilà donc embarqué pour le premier gentlemen club sur notre route - ou plutôt devrais-je dire la sienne. Je ne me sens pas à ma place, toute la petite bourgeoisie londonienne vient dans ce genre d'endroit huppé, en témoignent les boiseries et les dorures. Heureusement nous ne dépareillons pas trop dans ce décor, puis il semble être un habitué. Contrairement à la majorité, nous ne prenons pas un thé ; Si lui prend un scotch** bien serré, tandis que je demande un simple verre d’eau. Je n’aime pas l’alcool, et j’ai encore en mémoire les rares fois où l’on m’a forcé à en consommer. Nous ne restons pas au bar et prenons place dans un salon privé, où mon interlocuteur se met à nouveau à me raconter sa vie. Je ne l’écoute pas vraiment, ce qu’il a besoin c’est juste un spectateur à son monologue.


– … j’ai beaucoup pensé à toi, c’est pas souvent qu’on trouve quelqu’un de son bord avec qui on s’entend si bien.


Hein, qu’est-ce qu’il raconte ? Je l’interromps :


Quelqu’un de ton bord?


Il me regarde, surpris, comme si je venais de poser une question idiote.


Bah, tu vas me faire croire que tu es un bon petit chrétien qui va épouser sa promise ? Depuis plus d’un mois tu me suis. Si je te plais, c’est une bonne nouvelle, comme ça c’est réciproque.


Je rougis une fois de plus; mon Dieu, ce qu’il est direct !


Je dois avouer qu’il a quand même peut-être raison, je n’arrive pas à détacher mes yeux de lui. Il a dénoué sa cravate et déboutonné sa chemise, sa peau crémeuse s’offre à ma vue. Je déglutis difficilement lorsque, sous l’excuse de se gratter le nombril, il soulève légèrement son gilet et découvre un bout de ventre gondolé par les muscles abdominaux. J’ai soudain très chaud !


J’ai une question, Sir Maidenlike, as-tu beaucoup d’expérience avec les hommes ?


Rouge comme une pivoine, je me lève et prends mes jambes à mon cou.


Comment ose-t-il me faire de tels sous-entendus ? Je ne suis pas un sodomite ! Je devrais le dénoncer à l'Eglise ! Ma colère se calme dès que je tourne au coin de la rue, quand je pense au fait qu’il est le seul à m’avoir trouvé séduisant, et que je suis incapable de ne pas le regarder lorsqu’il est en face de moi…


3 octobre 1887


Après deux semaines à l’éviter, il a finit par trouver mon adresse. Accompagné d’un coffre à roulette, il s’impose chez moi pour me donner mes nouvelles tenues. J’entends à peine son “ça me faisait bizarre de ne plus être suivi”, les yeux perdus sur son corps parfait, juste vêtu d’une chemise en lin très légère, ainsi que d’un pantalon en tweed bleu. Profite-t-il de la légère remontée de température et d’une visite au prolétaire que je suis pour s’habiller plus légèrement ? Je suis en tout cas certain qu’à quelques années près, il pourrait créer la mode.


Dis, tu m’écoutes quand je te parle ? Je sais bien que je suis pas trop mal, mais c’est pas poli de ne pas me regarder dans les yeux.


Son haleine frappe mes narines de plein fouet et perturbe mon cerveau - déjà perturbé par le renflement à l’avant de son pantalon. J’ai à peine le temps d’écarter les lèvres pour m’excuser que les siennes s’y posent.


Est-il possible d’atteindre une forme de Paradis sur Terre ? C’est en tout cas mon impression, posé contre son corps moelleux, avec la sensation de flotter sur un nuage de coton. La seule chose qui me fait revenir dans ses bras est le regard d’excuse lorsque je sens un gros gonflement entre ses cuisses.


Pardon, j’imagine ce moment depuis quelques temps, et…


Je coupe sa phrase en l’embrassant à nouveau. C’est si bon ! Tellement nouveau. Interdit aussi… je frissonne lorsque ses mains glissent au creux de mes reins. Je m’attends presque à être foudroyé sur place. Or, la seule sensation électrique est celle qui me remonte le long de la colonne vertébrale et éclate dans mon cerveau, ce qui fait sauter un à un les verrous de mon inhibition.


Il m’attire sur mon lit, continue de m’embrasser. C’est moi qui décide de le découvrir, et je me mets à baver sur son corps sculpté; une vraie statue grecque ! Juste sous mon nez, rien que pour moi… Et son odeur ! Elle perturbe mes sens, j’ai envie de le dévorer… Je commence d’ailleurs par ses aréoles à peine plus foncées que sa peau, et continue le mélange de léchouilles et d'embrassades sur chaque pouce de son épiderme, tellement il est délicieux; un lait vanillé incroyablement addictif, un opium sucré, voilà ce qu’il est. J’en veux encore plus.


Seulement, après plusieurs dizaines de minutes à se caresser et à se découvrir, lui veut passer à l'étape supérieure. Dès qu'il retire son pantalon, je me fige ; je n'ai jamais touché un autre sexe que le mien, et même si je suis attiré par tout son corps, j'ai une certaine appréhension, surtout quand sa grosse colonne d'une huitaine de pouces s'étend devant moi. Timidement, je pose la main dessus, alors qu'il m'encourage. Il me déshabille à mon tour et commence plus franchement à me branler, ce qui rend son organe encore plus raide.


J'adresse une prière silencieuse où je demande le pardon, puis me penche vers son sexe. J'ai déjà vu des femmes des quartiers peu fréquentables faire l'acte à un homme. Je devrais m'en sortir. Il semble surpris lorsque ma bouche recouvre son gland, et son cri de plaisir est coupé lorsqu'il me demande de me tourner, qu'il me fasse la même gâterie.


Pour quelqu'un d'encore innocent des plaisirs de la chair le matin même, je trouve que je me débrouille bien. Sa barre étire mes lèvres et je salive abondamment, tandis que je fais tournoyer ma langue sur sa fraise rosée, dont le bourgeon ouvert laisse s'écouler un miellat sucré. Pendant ce temps, lui aussi me lustre la tige avec un appétit vorace, il ne semble pas dérangé par le fait de s'occuper d'un morceau plus petit que le sien - mais fort honorable d'après ses dires.


Je suis une fois de plus possédé et en extase lorsqu'il se retourne et enfile mon pieu dans son intimité. L'étroitesse du lieux, la chaleur… je jouis sur le champ, mais reste raide. Je ne sais pas s'il s'en rend compte, il prend en tout cas le temps de s'enfoncer jusqu'à la garde, me tire des petits cris d'extase tout du long de ses mouvements. Accroché à mes fines épaules, je suis du regard la valse de son torse qui ondule, rebondit, se frotte contre moi, stimule mes propres terminaisons nerveuses. Je finis par le supplier d'arrêter cette exquise torture, la moindre de ses contractions anales est trop intense sur mon sexe vidé.


Pour compenser, je tente d'être aussi intense et avale son attribut masculin sur plus de la moitié, l'autre serré entre deux doigts, pendant que ma deuxième main fait rouler ses boules viriles. Je me laisse remplir la bouche lorsqu'il se contracte, accepte son remerciement en rougissant; je ne suis pas encore prêt à avouer que j'ai adoré sentir chaque giclée de sa douce crème vanillée.


Le beau blond qui n'a plus rien d'execrable à mes yeux se laisse tomber sur le matelas, soupire, puis m'attire contre lui après m'avoir regardé quelques instants. Si tout est aussi bon avec lui, je ne suis pas prêt de vouloir arrêter.


23 décembre 1887


Il m'a tout à lui, corps et âme. Je n'ai pu lui résister. Son regard doux, son corps séduisant. Je ne pourrais jamais lui faire de mal désormais. Je me "console" de mes envies meurtrières en me disant que si son père l'apprenait, c'en serait fini de sa position sociale.


Mais je ne dirais rien, je ne veux pas le perdre. Il est toute ma vie désormais.


Sir Maidenlike, viens m'embrasser.


Arrête de m'appeler comme ça! Moi c'est Jack.


D'accord, si toi tu m'appelles John.


Je soupire, souris face à ses yeux pétillants, et réalise son souhait. Il n'ose pas demander, mais je sais qu'il veut un peu plus en réalité, mais il n’ose jamais me demander…


12 février 1888


De manière étrange, depuis quelques jours, il ne voulait plus me voir. J'ai fini par forcer la serrure et l'ait découvert dans son lit.


N'approche pas! Je sais que c'est toi!


Tu ne peux pas m'attirer dans ce monde, me faire t'aimer, et m'abandonner ensuite! Qu'est-ce qu'il y a, tu en as trouvé un autre?


Bien sûr que non, comment est-ce que je pourrais te faire ça ! Mais n’approche pas s’il te plaît…


Je ne l’écoute pas et viens tirer le draps qui couvre son corps, bien décidé à me coller à lui. Il tente de m’en empêcher, mais sa force semble ne plus être ce qu’elle était. Et c’est un véritable choc qui m’attend lorsque son corps dénudé apparaît à mes yeux.


Sa peau si douce il y a peu - je l’ai vu quoi, il y a deux semaines ? - est toute fripée, rouge, desquame. Il y a même des espèces de varices qui se forment. Les mots me manquent, comment est-ce possible de développer aussi rapidement un stade avancé de syphilis ?


Mais… mais…


Oui, j’ai été aussi sans voix lorsque je me suis réveillé avec une grosse plaque rouge, qui n’a cessé de s’étendre. Je me souviens pas d’avoir eu de chancre pourtant… J’espère que je te l’ai pas refilé…


Je vois des larmes dans ses yeux.


Il y a des traitements John, on va essayer de te sauver…


J’ai essayé le mercure une semaine, ça a empiré. Je suis fichu; c’est comme si j’étais déjà mort… Je sais que ça va être dur pour toi, c’est pour ça que j’ai tout de suite essayé de couper les ponts; que tu sois blessé par amour, pas par ma mort.


Je tombe sur le lit, les larmes suivant les rigoles de mes paupières :


Non, tu peux pas me faire ça, c’est pas possible. Je veux pas. C’est pas vrai. Dis-moi que c’est pas vrai !


L’air penaud, il se recroqueville alors que j’essaie de poser une main sur lui :


Ne me touche pas ! Je suis contagieux.


J’ai beau tenter de m’approcher, il réussit à m’échapper. Je finis par m’écrouler et pleure sans m’arrêter. C’est injuste ! Il ne devait pas mourir !


18 Août 1888


C’est terminé. Il est mort avant-hier, dans mes bras. Malgré toutes nos précautions, quelques semaines après la découverte de son état, un chancre était apparu sur mon organe. Je suis condamné, comme lui. C’est un soulagement de me dire que je ne lui survivrais pas bien longtemps.


Il n’a perdu la tête que les derniers jours, avant de décéder. Il n’avait plus rien à voir avec le magnifique jeune homme que je voulais tuer il y a un an. Malgré les délires qui l’ont habités, les hurlements de douleur, les insultes envers sa famille, il n’a cessé de me répéter qu’il m’aime. Et moi, je lui ai répondu que je le rejoindrai très vite.


Déjà sur mes cuisses et une partie de mon ventre se développent les plaques syphiliennes. En tant que médecin, jamais je n’ai entendu parler d’une évolution si rapide de la maladie; il faut normalement des dizaines d’années pour arriver au stade ultime! La seule possibilité qui me vient à l’esprit est la punition divine, même s’il n’y a aucune logique derrière : quel Dieu tue ses enfants qui se sont jurés un amour éternel ?


Je jette un dernier regard sur sa famille qui disperse les cendres au pied de l’arbre mort, dans le cimetière. J’ai suivi de loin tous les rites mortuaires, d’abord à l’église, où le cercueil est resté fermé, puis dans le bûcher, à côté de la maison du fossoyeur. Tous ses effets personnels l’ont suivi dans les flammes, pour limiter la propagation de la nouvelle “peste syphilienne”.


Dans le coin de mon coeur qui n’est pas mort avec lui, je rumine. S’il ne l’avait pas attrapée, il n’en serait pas mort. Dieu n’est pas le coupable, j’en suis certain, il a mieux à faire.


C’est en passant devant un bordel que les restes de mon esprit se rassemblent. Mais oui ! Je tiens mes coupables ! La haine me saisit, si intense, si explosive, que j’en tremble. Je manque de m’écrouler. Ce sont elles qui lui ont pris son dernier souffle !!!



***


*Ce journal a été retrouvé dans une tombe récemment redécouverte, près de l’abbaye de Westminster. De nombreuses pages sont manquantes ou trop abîmées pour en tirer quoi que ce soit. Quelques corrections ont été faites, certains détails “réécrits” selon ce qui semblait être tracés sur les pages restées lisibles. Au-delà du 18 Août 1888, l’écriture devient à la fois indéchiffrable et manifeste un nombre important de troubles psychologiques de son auteur. Il n’est pas sans rappeler les lettres à l’humour plutôt douteux envoyées à la police de Londres concernant les meurtres de cinq prostituées - notamment celle avec un bout de rein humain - sur la période septembre-octobre de la même année. L’Histoire a bien évidemment retenu cette suite de crime perpétrés par celui qui fut nommé Jack l’éventreur, en référence aux mutilations faites aux victimes; même si “seulement” cinq victimes lui ont été attribuées, de par leur ressemblance dans le style “boucherie chirurgicale” qui permet d’attester les connaissances médicales dudit criminel, en plus de la “signature” sur les corps mutilés et des lettres proclamant ses crimes, il est probable qu’une dizaine d’autres assassinats ait été son oeuvre, avant qu’il ne disparaisse mystérieusement. Nous ne savons pas, à ce jour, qui était réellement Jack l’éventreur.


**L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.



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