Amour Universel - 1

 


Amour Universel


            Je regarde le corps d’Edward qui se trémousse devant la glace, et rigole comme chaque matin de l’étrange rituel qu’il applique. Des fois, je me dis que mon mec vient d'une autre planète. Mais j'adore ce côté loufoque. Rien que son look : des cheveux longs en pétards, tel un super sayan, sur un corps mince, mais souple et musclé, souvent vêtu d'une salopette et d'une veste, et rien de plus; surtout pas de sous vêtements qui lui comprime les parties, ni de haut qui lui chatouille les tétons - d'ailleurs c'est bien simple, dès qu'il est dans la maison, il se promène torse nu minimum. Je ne sais pas comment il fait pour son boulot. Enfin comme de toute façon il ne vient me voir que les weekends... Lui travaille dans une grande ville et moi je suis perdu au bord de la mer, près d'un charmant village où seule la nature est changeante. Ceci dit, l'avantage, c’est que dès qu'il est là, tous les lieux environnants peuvent nous cacher pour réaliser nos envies. Certes, pas de plage de sable blanc comme dans les tropiques, mais des falaises de granit, et de délicieuses rondelles sucrées ou salées - non pas la mienne, celles faites par Mamm Laezh, et dont la taverne aux merveilles est astucieusement nommée Buocʼh-laezh, la vache laitière - la Laitière étant Mamm. Ça fait bien rire ceux qui comprennent, surtout ceux qui comparent Mamm au-dit animal, mais son grand cœur n'a d'égal en douceur que ses crêpes au beurre. Et quoi que les mauvaises langues en disent, il n'y a pas mieux que cette bonne mère Laezh pour accepter qui que ce soit, peu importe son comportement ou son apparence, et son établissement est le rassemblement de tous, été comme hiver, pour de typiques soirées traditionnelles. Les rares nouveaux venus comme mon chéri sont toujours les bienvenus ; puis comme on dit, bonne chère bon vin rapproche les hommes ! Même si ce n'est pas le vin qui coule à flots par ici.


Je suis interrompu par Edward qui a fini par réussir à se contorsionner, mettant ses mollets sur ses épaules alors que son long sexe encore mou lui chatouille la nuque. Ce matin il a réussi... Je ne sais pas pourquoi il s'étire dans tous les sens avant de se masser tout le corps, mais c'est toujours très amusant à regarder. Des fois, je me dis que je couche avec Elastic-Boy ! Tellement souple qu'il peut se sucer lui-même, et pas seulement la couronne ! La fois où je l'ai vu avaler son gros pieu jusqu'à la base, j'ai trouvé ça très impressionnant ! Et planté au fond de lui, nous avons tous les deux pris un pied d'enfer !


Un autre truc qui fait que mon Elastic-Boy est incroyable, c’est son sperme. En dehors du fait qu’il est délicieux - et que pour je ne sais quelle raison, je souris comme un con des heures après l’avoir avalé - il est incroyablement gélifié. S’il en produisait plus, je suis sur que je pourrais me faire un bon dessert avec, comme un de ces flans dans les pot de yaourt, sans avoir à rajouter quoi que ce soit pour qu’il soit figé.


Cette partie sexuelle et agitée le matin n’est qu’une petite approche de sa bizarrerie. Mais je l’aime, et je m’amuse toujours autant que je suis surpris par ses bêtises. La dernière fois qu’il est arrivé à la maison avec un cadeau, il m’a offert un gros rôti de limace farci aux couilles de cachalot. Vu la taille dudit rôti, j’ai commencé à y croire. Même si j’ai eu un doute, et que je n’ai pas demandé s’il se moquait de moi, je suis certain d’avoir reconnu le goût d’une paupiette de veau sous les aromates. Mais ce qui fait qu’il est vraiment incroyable, c’est qu’il a toujours l’air de découvrir la moindre chose. La nature est-elle morte à ce point en ville ?


Après un petit déjeuner sous surveillance maternelle, nous nous rendons sur la plage, au bord des falaises, pour profiter de la fraîcheur laissée par la marée, avant le soleil de midi. Dès que nous sommes hors de vue de tout oeil inquisiteur, Edward s’arrête alors que je fredonne.


Morgan ?


Poum poum pidou whao! Oui quoi ?


Il rigole avant de me tendre un petit paquet, emballé avec difficulté - il n’est vraiment pas adroit avec ses mains c’est incroyable. Je lève les yeux au ciel, qu’est-ce qu’il m’offre encore ?


Je déchire le papier et en fait une boule que je glisse dans ma poche après avoir découvert des lunettes d’aviateur, “pour tout mieux voir”. Je lui saute dessus pour l’embrasser ! Puis, pour le remercier, je le conduis jusqu’à un arbre, le seul qu’il y ait sur la plage. Je libère son corps du carcan de vêtements et regarde sa peau, qui me donne l’impression de mieux respirer une fois mise à nue. Je commence par glisser mes mains dans son cou, descends le long de son torse jusqu’à soupeser son sexe qui se rigidifie dans le vent d’été. Dire qu’au tout début, quand je l’ai rencontré, les contacts lui faisaient peur, comme si ça pouvait lui être fatal. Quel plus beau cadeau que la fois où il s’est collé à moi. Et depuis ce jour nous ne nous sommes plus vraiment quittés - sauf quand il s’en va, mais pour mieux revenir.


Et ce matin, il a l’air décidé à me donner du plaisir puisqu’il se tourne après avoir déposé un baiser sur mes lèvres, et présente sa crevasse aux quatre vents. Je pose donc les genoux sur le sable et fonce dévorer sa rondelle. Souple et chaude, il s’ouvre face à ma pointe gourmande et je goûte à nouveau son intérieur sucré. Je l’entends gémir, et une fois suffisamment détendu, je glisse un doigt, à la recherche de sa prostate, mais sans succès, comme d’habitude. Même une fois mon sexe en lui je ne la trouve pas, alors qu’il mouille très abondamment, et que son corps entier frémit sous l’effet de la jouissance. C’est dingue pour ça en plus, car nous sommes vraiment liés, généralement nous venons en même temps. Un rythme semblable nous anime, alors que je m’enfonce dans son antre. Le soleil illumine nos corps, je vois le tracé bleu de ses veines sous sa peau alors que je m’en donne à coeur joie entre ses globes moelleux. Il se contracte au moment parfait, me conduit toujours plus proche de l’explosion. Je ne résiste pas bien longtemps avec lui, malgré la pratique régulière.


            Lorsque je sens mon pieu gonfler et mes bourses se soulever pour le final de cette très courte partie de sexe, je crie mon plaisir et me déverse en lui - heureusement qu’il y a des préliminaires car l’acte en lui-même ne serait pas bien long ! C’est certe dans la moyenne de la durée d’un acte sexuel, mais ça paraît si court !


            Nous nous décollons et Edward pose son dos contre l’arbre alors que je me laisse tomber sur le sable chaud. A demi allongé entre ses cuisses, je le fais se baisser légèrement pour pouvoir laper son lait, qui s’écoule lentement le long de son pieu. Mmmmh, quelle quantité ! C’est le moment où il en profite pour me mettre les lunettes sur le front, puis il s’insère derrière moi, sa raideur diminuant progressivement contre mon dos.


            Nous restons ainsi plusieurs minutes, sans rien dire, à profiter des rayons de l’astre diurne et de la mer qui descend. Je me mets à somnoler, le sourire sur les lèvres. Je suis si bien dans ses bras.


            – Tu as vu le nuage là-bas, on dirait une soucoupe !


            Il rigole de ma remarque, mais son rire me semble forcé. Je mets les lunettes sur mes yeux pour mieux voir le nuage en question, le soleil nous tombe un peu sur le visage. Mais Edward me retient le bras.


            – Chéri, il faut qu’on parle.


            Je ne réponds pas, ce n’est jamais bon quand ton copain te dit ça. A-t-il rencontré quelqu’un au travail ? Plus proche de lui la semaine ?


            – Ces lunettes… c’est pour te faire voir ce qui… est autre chose que ce que ça semble être; ça fait un an qu’on se connaît, Morgan. Et je t’aime plus que tout. Je…


        – Mais enfin Edward, moi aussi je t’aime, et y a vraiment aucuns problèmes ! Tu sais, maman sait qu’un jour je vais te suivre pour être tout le temps avec toi, et on pourra revenir la voir souvent.


            – Je… j’ai quelque chose à t’avouer. Je ne sais pas par où commencer.


            – C’est quelque chose de grave ?


            – Oui. Je t’ai menti sur qui je suis… j’en suis désolé. Il faut que tu comprennes je… enfin il ne faut pas que tu aies peur, je te promets que je t’aime réellement de tout mon coeur et qu’il n’y a que toi dedans et que je ne veux pas te faire de mal…mais il faut que tu saches la vérité.


            Je prends une grande respiration.


            – Qu’est-ce qu’il y a Edward, dis-moi tout depuis le début, je ne comprends pas.


            – Ne pars pas en courant je t’en supplies…


            Les larmes aux yeux, il finit de me mettre sur le nez son cadeau, et je reste bouche bée : devant moi, le jeune homme mince à la peau très pâle et aux cheveux châtains est… une créature humanoïde. Je détaille ses yeux, qui eux n’ont pas changé, toujours si pétillants que des lapis lazulis. Le reste de son corps brille comme s’il était couvert d’écailles. Ses oreilles, si c’en est, sont semblables à des espèces d’anémones des mers, ouvertes vers le haut. Ses tétons sont percés et palpitent en suivant le soulèvement de son torse. Le reste de son corps est parfaitement taillé, musculeux et humain, même si la peau paraît plus élastique. C’est moi où il a gonflé ? Ses bourses ne font pas cette taille ! et son prépuce s’est un peu allongé également.


            – Je n’ai plus de quoi garder la forme plus petite que tu connais, c’est un dispositif comprimant, j’en avais jusqu’à aujourd’hui. Mon père est le chef des Neptuniens, et je dois normalement bientôt le remplacer. Il m’avait envoyé découvrir la galaxie, car nous ne pouvons nous reproduire qu’avec une autre espèce, peu importe son sexe. Et il me fallait me reproduire avant de lui succéder. J’ai échoué. C’est une tradition à suivre, et c’est mon devoir en tant qu’héritier de m’y plier. Mais je suis tombé amoureux, et je n’ai pu me résoudre à mettre un terme à tout ça en te fécondant. Je veux vivre avec toi. Jamais mon peuple n’acceptera un étranger. Je dois donc m’exiler… devenir un apatride pour pouvoir t’aimer. Mais je vais devoir me cacher des humains.


Attends attends… à la base tu voulais me féconder ???


Noooon ! Enfin si mais… c’est spécial, je sais pas comment l’expliquer. On a des espèces de phéromones pour attirer celui qui nous sera le plus compatible, mais en retour on l’aime aussi. Comme si on était destiné. Je crois que mon père ne s’est jamais vraiment remis de la perte de la vénusienne qui m’a enfantée. Et moi j’ai pas pu. Tu ressens probablement un effet après qu’on ait couché ensemble. Pour moi c’est pareil, mais en encore plus puissant, car c’est grâce à toi que tout ça est produit. Je t’aime de tout mon coeur. Et tu es incroyablement doux, tendre, généreux. Et j’adore ton village.


Il relève mes lunettes, et la vision ne s’arrête pas. Il est là, bleu, massif, devant moi, son gros organe en train de regonfler.


Mais alors tes assouplissements le matin ?


C’est pour que le déguisement ne soit pas raide. Nos corps sont composés à trente pourcents de gaz, donc on peut se comprimer. Enfin à part sur Terre, dans les autres planètes de la galaxie il n’y a pas de problème. Sauf avec les Plutoniens, mais faire ça avec eux c’est...beurk !


Je ne sais pas comment sont les plutoniens, mais je rigole de son expression.


Tu ne m’en veux pas Morgan ? Je suis morgane de toi… Je ferai ce que tu veux pour que tu me pardonnes.


Non je ne t’en veux pas. Je me suis toujours dis que tu n’étais pas humain, t’étais trop bizarre. Sans vouloir te vexer hein. Mais finalement je comprends mieux, tu viens d’une autre planète. Et t’es sexy. Par contre… tu t’appelles comment ? J’imagine que Edward c’est une couverture.


Dradwee…


Donc mon petit copain est Dradwee, le Prince de Neptune. Ça te va bien.


Je ne suis plus Prince, à part le tien...


Je passe une main sur le sexe turgescent, presque deux fois plus gros que la version humaine, qui était déjà ma foi bien imposant. J’appuie dessus, il est bien plus souple qu’un sexe humain; malgré la taille je suis certain qu’il entre en moi. Je pose la langue sur le gland qui me fait penser à une obsidienne, savoure la sensation d’avoir cette grosse sucette en bouche. Sa peau est encore plus douce, je palpe ses couilles de taureau bleues comme des saphirs, et tente d’avaler en gorge profonde son morceau. Je le vois se mordre les lèvres, marmonner un “c’est encore meilleur” quand mes lèvres se posent à la base de sa queue.


C’est en même temps que nous prenons l’initiative de tenter l’autre côté, je veux sentir ce que ça fait d’avoir ça en moi. Il reste assis et je m’empale sans douleur sur lui, alors que ses grands bras musculeux m’enlacent. Je sens son bassin et son sexe qui bouge, mais le reste de son corps est collé à moi. J’ai chaud, je sue à grosses gouttes, le soleil commence à être ardent. Autant que ses coups de reins qui nous conduisent bien au-delà de tout ce que nous avons connu comme plaisir jusqu’ici. Il me remplit alors que mes trainées blanches s’étalent sur le sable.


Je me laisse aller contre lui et garde sa grosse bite en moi, il ne débande pas. Puis je pense à quelque chose.


Comment tu fais pour féconder ton partenaire ?


Je vois ses joues prendre une couleur verte, devine que c’est sa manière de rougir.


Euh, et bien, c’est pas…


Explique-moi ! S’il te plaît.


Et bien… “ça” pond un oeuf, un dans chaque, et le premier à éclore donne le petit. Le deuxième sert de repas… ainsi que le corps de l’hôte pour compléter la maturation.


Je le vois extrêmement gêné alors qu’il me montre ses tétons pulser, s’allonger, s’écarter, pour dévoiler deux petites cavités avec chacune une petite boule de la taille d’un oeuf de caille à l’intérieur.


Avec ça, je peux les mettre dans le corps de l’hôte.


Mais ça ne marche pas avec n’importe qui?


Non, la chimie d’attraction qui se crée, en plus de l’amour, nous modifie et permet à notre sperme de lancer la maturation des oeufs une fois déposé. C’est une reproduction parasite qui ne fonctionne qu’avec cette réaction chimique, je ne sais pas pourquoi...


Les espèces de tentacules reproducteurs se rétractent à l’intérieur de leur propriétaire.


Pour dire que j’ai échoué, il suffit que je renvoie la soucoupe avec les oeufs comme preuves de mon incapacité à tuer mon amour. Cent soixante-cinq générations de chefs dans ma famille, et je ne vais pas continuer la lignée. C’est ironique non ? C’est ce qui correspond à la révolution de notre planète...


Il est interrompu par un cri et la Mamm Laezh débarque, son éternel habit traditionnel et panier au bras.


Morgan, la marée monte ! Amène ton copain bleu !


Mais… mais… tu… mon copain extraterrestre...


Tu es innocent, c’est mignon. On a tous vu les fées dans le village, ou du moins on y croit, donc un beau bonhomme comme ça, ça va juste faire jaser cinq minutes. Mais tu nous connais, ça restera entre nous et ça se taira dans un bol de cidre ! De toute façon, rien ne sort du village, je crois même qu’on a été effacé des cartes !


Mamm hausse ensuite les épaules et repart vers les falaises. Nous la suivons, main dans la main. Mieux vaut ne pas traîner, l’eau monte plus vite qu’un cheval au galop si on n’y prête pas attention !


De retour au village, tout le monde l’attend; l’ancienne s’adresse à tous, présentant officiellement Edward. Ma mère court me prendre dans ses bras, jette à peine un oeil à Dradwee qui n’a passé que son short. Puis tous rentrent dans la taverne. Mes lunettes me tombent sur les yeux au moment où Mamm Laezh passe la porte, et il me semble surprendre deux espèces de voile répandant une poussière dorée dans son dos…



***

 

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