Amour Universel - 2

 


Amour Universel #2



Caché dans un petite crique à l'eau pure et au sable fin, je regarde mon petit copain qui ondule dans l'eau. Sa peau bleutée s'harmonise à merveille avec l'océan, couleur aigue-marine. C'est certainement très bizarre d'être plus excité par son apparence actuelle que par son ancien camouflage humain, mais c'est bien le cas. Ce que j'aime par-dessus tout, c'est qu'il soit plus grand que moi, comme ça je me sens protégé dans ses bras.


L'année s'est écoulée, et Dradwee a délogé de ses tétons tentaculaires les deux petits oeufs qui devaient me féconder, pour les renvoyer sur sa planète avec son vaisseau, sans que la nouvelle de sa véritable apparence soit totalement avalée - bien que ça n'ait posé de problème à quiconque, certainement pas à moi. Je suis tellement ravi de l'avaler lui. Je suis presque déçu, je m'imaginais déjà faire l'Amour avec lui, tel une comète, approcher du soleil, visiter des lunes pour moi inconnues. Tant pis, l'essentiel c’est qu'on s'occupe de nos propres lunes, et de l'anneau caché au milieu.


Il s'approche d'ailleurs d'un pas aérien, tel qu'il en a l'habitude, à tel point que je me demande si sa composition semi-gazeuse ne lui permet pas de flotter. Mais quand il s'allonge sur moi, plus aucun doute : il est fait de chair et de sang, et de muscles bien épais.


Tu penses à quoi, mon chéri ?


À toi.


Mmmmh, je suis flatté, dis m'en plus.


Et bien, au fait que tu aies tout abandonné pour moi, que tu étais superbe dans l'eau et en dehors, mais surtout... À ça!


Je palpe le long sexe au repos, qui prend déjà du volume alors que je le frôle à peine.


Par les soixante-dix neuf lunes de Jupiter, t'es plus chaud qu'une Mercurienne un jour d'éruption solaire !


Je lui fais un sourire coquin et baisse mon maillot de bain qui ne cache rien de la barre de chair entre mes cuisses.


Et c'est embêtant ?


Bah non, car c'est aussi mon cas! s'exclame-t-il, tout sourire. Par contre maintenant que j'ai plus de risque de te blesser, j'ai envie de tester un truc...


Tout ce que tu veux chéri !


L'excitation fait pulser son sexe sur mon torse, je réalise encore une fois sa longueur et suis impressionné de pouvoir prendre ça des deux côtés. Nos bourses se frottent les unes contre les autres, mais son sexe galactique bat contre mon cœur, entre mes pectoraux finement marqués. Nos lèvres se rejoignent, je ferme les yeux, redécouvre l'agréable sensation de son boyau autour de mon sexe, puis une sensation nouvelle. Je jette un regard sur mes tétons stimulés par les siens, connectés, comme nos corps.


Fais pas cette tête Morgan, tu ne risques rien, promis !


Je ne suis pas choqué...


Je prends les deux pointes en main, les caresse. Elles font presque la longueur de ma paume et sécrètent un liquide semblable à du pré-sperme. J'en prends une en bouche, sous les cris de plaisir de mon extraordinaire petit copain. Je le suce, comme si je faisais un fellation, récompensé par cette mouille abondante et tout aussi addictive que le reste de son corps. L'idée de ne plus me nourrir que de lui me traverse l'esprit, une fois de plus, surtout qu'il est très généreux, mais il m'en empêche toujours, sous prétexte que je ne dois pas perdre le goût des choses terriennes.


Je me concentre sur mes roulements de bassin pour aller et venir en lui; les mains sur son énorme tige bleutée et la bouche sur ses longues aréoles, il semble comblé. Je l'entends marmonner des "je t'aime" et des "c'est trop bon" auquel je réponds avec plaisir et l'embrasse. Puis je me penche et le laisse gérer la pénétration, pendant que je prends sa dragée presque violette en bouche. Quel régal, plus addictif que n'importe quel bonbon, et tout à moi. Je lui lance un regard énamouré et satisfait, si lui est comblé je le suis tout autant!


Lorsqu'il pose sa main sur ma nuque pour m'enfoncer légèrement plus profondément son sexe en bouche, entre l'excitation et sa mouille qui me fait perdre la tête, je jouis. J'explose entre ses belles fesses bombées, un cri lui échappe, et je me fais remplir la bouche deux coups de poignet plus tard. Les deux énormes myrtilles entre ses cuisses m'offrent le meilleur jus qui soit, et en quantité phénoménale : je ne peux même pas tout avaler, il me coule sur le menton et le torse. Dradwee se dépêche de me nettoyer à coups de langue et m'embrasse pour que j'aie toute ma dose. En dehors du fait que je ne suis pas tremblant et dangereux en manque, je suis totalement drogué, et c'est lui ma came.


Je sais qu’il l’est tout autant: abandonner tous les siens, ses obligations, pour rester avec moi, montre l’intensité du lien qui nous unit. Nous roulons sur notre serviette, enlacés, la partie de sexe terminée laisse place à un câlin intense, où nous pouvons rester collés des heures alors que la mer s’agite et que le vent murmure autour de nous. L’été très doux nous permet tous les jours de rejoindre cette petite crique isolée et abritée, du matin au soir, et nous restons seuls, à nous aimer avec passion.


Nous nous racontons nos vies avant qu’il ne débarque dans mon univers, ma petite vie d’humain isolé et entouré de légendes l’intéresse tout autant que moi la sienne, jeune Prince au milieu de sa civilisation bien plus avancée que la nôtre. Ils vivent en harmonie avec leur environnement, leur technologie étant une aide au quotidien et au voyage dans l’espace, sans plus. N’y a-t-il que les humains qui détruisent leur planète ? Dradwee me dit que non, qu’en bordure de la constellation du Cancer, vers Acubens, une planète est redevenue volcanique à cause d’une surexploitation; désormais, elle n’est plus que brûlante, mourante, et les seules pluies qui y tombent sont acides ou de cendres.


Le seul épisode qu’il ne veut pas me raconter, c’est sa naissance et le retour sur sa planète. D’après ce que j’ai compris, il s’en souvient. Se sent-il coupable, tout en ayant apporté la joie d’un héritier à son père, d’avoir causé sa tristesse en tuant celle qu’il aimait ? Et pour m’avoir choisi, en désobéissant à la tradition, va-t-il encore être victime de la déception à son père ? Il ne me répond pas quand je lui pose la question, il prend juste mon visage dans ses grandes mains et me murmure qu’il m’aime, plus que tout.


De nuit comme de jours, nous restons ensemble. Maman lui a laissé une chambre, mais c’est toujours dans mon lit que nous finissons. Bras et jambes emmêlés, épuisés, repus jusqu’au lendemain. Parfois il se lève dans la nuit pour éteindre un des deux seuls objets de sa planète qu’il a gardé : c’est une espèce de téléphone, mais composé uniquement de l’écran. Encore cette fois il s’allume, je suis le premier à m’en rendre compte et je lui signale. Il se lève, pianote sur la plaque vitrée et la repose.


– Ed, tu veux bien aller me chercher un peu d’eau s’il te plaît ?


Bien sûr !


C’est un des effets secondaires quand je bois trop de son nectar, j’ai une soif intense. La petite bouteille que je prévois à côté de mon lit ne suffit pas toujours.


Je somnole, attends qu’il revienne, complètement dans les vapes, alors que mes muscles me donnent la sensation de flotter. J’adore ce moment, après une journée à nager, où le corps se souvient du frôlement des vagues. Puis j’ai le sentiment de tomber.


Je me réveille sur une surface dure et froide, des bruits semblables à des bulles dans l’eau. J’ouvre les yeux, les referme immédiatement, éblouis par la lumière qui tombe du plafond. Je les ouvre petit à petit pour les habituer et découvre ce que je suppose être un laboratoire, car je retrouve des instruments qui me font penser à une chambre d’hôpital. Je constate que je suis nu et immobilisé par des espèces d’anneaux métalliques. Je ne peux que regarder les trois humanoïdes bleus qui sont autour de moi. Tous aussi peu pudiques que mon petit copain, ils ont également des morceaux impressionnant. Celui qui semble le plus vieux et le chef, des points d’un bleu différent de la couleur de sa peau sur le menton, entre les pectoraux et sur le pubis, s’adresse aux deux autres.


Quand peut avoir lieu la fécondation? Il reste très peu de temps avant que les deux fétus ne meurent définitivement de faim.


Immédiatement Majesté, son tractus digestif contient suffisamment de sucs permiques pour relancer le développement des oeufs. Il faut simplement les déposer assez loin.


Je vous laisse vous en occuper, je vais annoncer au capitaine que nous pouvons prendre le chemin du retour.


Bien votre Majesté.


Celui qui doit être le père de Dradwee quitte la pièce et les deux autres s’approchent de moi, après avoir pris dans un petit coffre ce que je me souviens avoir vu dans les tétons tentaculaires de mon petit ami. Sauf que là, les deux oeuf semblent palpiter. Je vois avec horreur les deux aliens se les insérer dans le gland, au niveau du méat, puis commencer à tripoter leur sexe. Une fois gonflés, ils sont aussi longs, mais moins larges que celui de Dradwee, ce qui ne m’empêche pas de vouloir me débattre. Mais je suis incapable de bouger, simple spectateur de cette horreur.


Je vois l’un des deux appuyer sur un cadran à côté de la table d’auscultation où je suis posé, et mes menottes me soulèvent. Je me retrouve dans le vide, les bras et jambes écartées, de manière à me retrouver face à leur sexe turgescent. Je serre les dents, avale ma salive, malgré le collier qui me serre le cou.


Ouvre la bouche, terrien.


Mon corps obéit sans que ma tête ne le veuille, et les deux tiges de chair rentrent en moi en même temps. J’ai envie de hurler, mais je ne peux pas. Ecartelé sans préparation, étouffé, je souffre. Jamais je n’ai pris Dradwee en entier de façon aussi brutale. Je les sens ressortir de quelques centimètres, prie pour que ce viol soit rapide. J’ai les larmes aux yeux, et au travers de ce rideau de larmes, je vois une main se poser sur le pénis qui me remplit la bouche. Les doigts le pressent, je sens un afflux de sang qui fait gonfler tout le long, jusqu’au gland, expulsant en moi la petite boule vivante. À mon autre extrémité, ce doit être la même chose, car les deux laissent mon corps inerte et déculent. Quelle créature ne soulage pas ses instincts primaires sexuels ? Ils restent ainsi bandés, jusqu’à retrouver un sexe au repos. Laissé en apesanteur, je n’ai pas le temps de regarder beaucoup plus longtemps et de trouver la situation étrange, je me concentre sur ce que j’ai senti bouger en moi.


J’ouvre des yeux horrifiés, et, ma liberté motrice retrouvée au moins pour ma tête, je fixe mon ventre, m’attendant déjà à voir un remake d’Alien en direct. Mais pour le moment c’est comme si ces choses se concentraient sur plus important.


Alors, tout s’est-il bien passé ?


Les deux oeufs viennent d’éclore et se nourrissent déjà. Votre fils a été très prolifique et a généreusement empli son hôte, même s’il a abandonné l’idée de le féconder.


Parfait, parfait.


Comme vous pouvez le voir, elles vont bientôt se rejoindre; du fait de la fécondation tardive, elles sont prêtes à évoluer, il ne leur manquait que l’hôte pour se nourrir.


J’arrive à voir quelques secondes leur écran, et ça suffit à me faire tourner de l’oeil.


Lorsque je reprends conscience, ils n’ont pas bougé. Je tremble, j’ai chaud, comme lorsque j’ai de la fièvre. Et surtout, surtout, j’ai mal. J’ai envie de hurler. J’entends comme des coups au loin, mais je ne sais pas si ce n’est pas plutôt le sang qui pulse à mes oreilles. Mon coeur bat de plus en plus vite, la panique m’envahit, la chose dans mon ventre est plus grosse qu’au départ, je commence à me dire que je vais être dévoré vivant avant peu.


PAPA !!!


Des mains familières se posent sur mon front trempé de sueur.


E...d ?


Je suis là chéri… Papa ! Qu’est-ce que tu as fait ?!


J’ai respecté la tradition mon fils. Comment peux-tu bafouer l’honneur de notre famille en refusant de féconder ton hôte !


Parce que je l’aime ! Tu as oublié maman ??? Tu es devenu comme tous les autres! Apathique ! Je ne peux pas te laisser me faire ça, j’ai tout abandonné pour lui ! Je l’aime ! Il ne doit pas mourir !


Notre espèce ne peut pas se reproduire autrement tu le sais !


Et est-ce que ça nous a réussi ? Si notre espèce est encore en vie c’est uniquement grâce à notre longévité! Mais quel merveilleux peuple ! Que des dépressifs ! Alors qu’avec lui, je vis ! Je suis heureux. Il est hors de question que tu m’enlèves ça ! que tu tues Morgan !


C’est trop tard, il est en train de se faire dévorer. S’il est encore en vie c’est grâce à la toxine que la larve sécrète. Tant qu’elle n’aura pas atteint son cerveau, elle va le dévorer. Tu le sais.


Je te hais, je te hais tellement ! Au moins autant que je l’aime lui !


Je gémis de douleur, marmonne son prénom. Il a les yeux convulsés, plein de larmes, comme s’il savait ce que je ressens à cet instant. Son père se recentre sur les écrans avec les deux autres, tandis que lui regarde la porte, puis moi. Puis, rapidement et doucement, il me prend sur ses épaules, tire la tablette au maximum vers la sortie, appuie…


Qu’est-ce que… nous avons perdu le signal.


Dradwee ! Repose-le !


En quelques enjambées cependant, mon petit copain fuit la pièce, bloque la porte - un coup de pistolet laser dans la console d’ouverture est toujours efficace - et court le long de couloirs arrondis. J’ai retrouvé tous mes mouvements, mais les seuls que j’ai envie de faire sont de me tordre de douleur, alors j’essaie de rester immobile. Je me laisse conduire jusqu’à un hangar, mais mon petit ami n’a pas prévu de fuir à bord d’un vaisseau de secours. Il le fait uniquement s’envoler, comme un leurre, et continue son chemin dans les profondeurs du bâtiment.


Ed… tu… fais… quoi…


Dès que tu as été enlevé, j’ai compris. Ils n’acceptent pas de changer les pratiques anciennes. Alors j’ai envoyé un message à des contrebandiers pour me faire embarquer et amener ici. Je t’ai déjà parlé des plutoniens ? Très étranges et peu ragoûtants, mais des génies et prêts à tout pour gagner quelques Quartz. Personne ne peut s’élever contre mes pairs, les Neptuniens ont des armes trop développées, mais un cas comme moi n’est pas ordinaire. Alors ils ont bien voulu nous aider.


La température se refroidit alors que nous descendons des escaliers, Dradwee me met un masque sur le visage pour me permettre de respirer, car nous traversons une passerelle et je découvre le paysage gazeux de Neptune. Mes yeux pleurent immédiatement à cause de la température, jusqu’à entrer dans un portail qui gèle mes larmes. Il fait encore plus froid.


C’est bon, décollez, je l’ai.


Oh, il est mal en point, c’est trop tard pour l’extraction.


Par un hublot, je vois la planète bleue s’éloigner alors que mon corps est secoué de spasmes.


Il est vers ses poumons, il lui reste tout au plus quarante-huit heures terriennes.


L’air désespéré de mon bleu adoré fait soupirer quelqu’un dans la pénombre. Une créature gluante et pleines de tentacules visqueux apparaît et pose l’un de ses pseudopode sur moi.


Il y a éventuellement une solution… ce n’est pas trop tard…


Comment ?


Ce sera beaucoup plus cher…


Sauvez le et je vous laisse mon… fils… il est de sang royal, vous aurez une bonne récompense pour l’avoir ramené.


Comment être certain que le roi Pontos ne va pas nous faire tuer? Vous devez payer vous-même le service que vous exigez de nous.


Sauvez-le et j’irai travailler dans les mines plutoniennes jusqu’à avoir réglé ma dette.


Si les plutoniens avaient une bouche, je suis certain qu’ils auraient eu un sourire plus que satisfait. Alors que la température descend encore et que je claque des dents, je suis mis dans un espèce de tube.


Qu’est-ce que vous lui faites ?


Ce corps-là est fichu. Nous allons en scanner l’ADN et créer un modèle identique pour faire un transfert. En même temps nous allons envoyer des ondes qui vont ralentir la larve pour gagner un peu de temps.


Vous l’avez déjà fait ?


Sur notre espèce oui. Il faut juste garder le cerveau pour le transférer. Allez vous mettre au travail, nous allons faire le notre.


Vous n’avez pas le droit d’échouer, sinon je jure que je vous tue.


Des anneaux d’ondes visibles se mettent à tourner autour de mon corps, je suis soudain gêné d’être nu, comme un animal de foire. Mais la douleur s’est légèrement calmée, je suis anesthésié, probablement comme la chose en moi.


Le temps passe et mon esprit flotte, libéré de tout sentiment et toute pensée. Comme dormir les yeux ouverts, sans réellement capter ce qui se passe autour. J’ai revu Dradwee deux fois, couvert de poussière de glace. Je n’ai pas compris ce qu’il m’a dit, ni ce que les poulpes lui expliquent, mais du coin de l’oeil je vois un caisson semblable à celui où je suis avec un corps aussi nu que le mien.


– … bleu… pas normal…


– … voyons pas les couleurs… ne change rien…


– … Morgan…


La dernière chose que je vois sont ses yeux qui me regardent, plein de larmes et effrayés, alors qu'un espèce de collier à piques, branché à des tas de tuyaux, commence à se refermer sur mon cou.





Lorsque je reprends conscience, j’entends des claquements de doigts.


Réponse auriculaire normale.


Je sens deux pulpes visqueuses se poser autour de mon oeil droit et l’ouvrir pour braquer une lumière dessus.


Mydriase oculaire normale.


Chéri ! Morgan ! Serre-moi la main si tu m’entends !


Le temps que mon cerveau traite l’information, je cherche à envoyer l’ordre le long de mon bras pour comprimer sa douce main. Mes yeux papillonnent vers lui.


Aidez-le à s’asseoir.


J’ai la tête qui tourne, comme si j’avais la nausée.


Il va lui falloir le temps de s'habituer à son nouveau corps, mais ça devrait être bon. Et votre dette est payée. Largement même, voilà un petit souvenir.


Le poulpe vert tend une petite boîte à Dradwee, il l’ouvre pour voir une magnifique petite gemme bleu-noir, aux bords couverts de flocons de neige.


Merci.


Je vous signale aussi que la larve n’a pas survécu, puisqu’elle n’a pas pu finir son évolution. Donc comme convenu nous la gardons afin de l’étudier. Ah, et votre vaisseau a été récupéré, vous allez pouvoir repartir d’ici.


Mon petit copain approuve le tout d’un geste de la main et la créature sort de la pièce, laissant une trainée visqueuse derrière elle. Dès que nous sommes seuls, il m’embrasse :


Je suis tellement heureux… à un moment j’ai cru que c’était fichu. Tu ne peux pas savoir ce que j’ai été malheureux, je t’ai comme perdu deux fois ! Mais maintenant, tu es là, tout à moi, un peu différent, mais encore plus beau qu’avant !


Ed…


Oui mon coeur?


Je fais un efforts et me force à tendre les bras vers lui. C’est là que je découvre ma peau; sans être aussi intensément cyan que mon copain, ma peau n’est plus blanche. La bouche béante, je regarde ma main bleutée.


Ce n’est rien mon coeur, tu es exactement pareil, sauf ça… Apparemment c’est parce que nos ADN étaient mélangés. Ça te rend… incroyablement sexy. Tu verras dans mon vaisseau, j’ai un miroir. Maintenant il faut juste que ton hippocampe et ton oreille interne s’adaptent.


Il m’aide à me lever, et même si mes jambes me portent, je suis encore plus nauséeux. Il m’aide à marcher, doucement, m’évite de trop tituber pour rejoindre l’espèce de flèche argentée correspondant à son vaisseau.


J’ai froid Ed.


C’est normal mon coeur, on va aller te réchauffer près d’un soleil dans la galaxie d’Andromède.


Dans son vaisseau, j’ai l’impression de découvrir un petit studio, aménagé selon la forme triangulaire de l’objet volant. Une douche dans un coin, une couchette assez large pour deux, un petite cuisine un peu étrange - surtout avec des bras robotiques, ou alors c’est une petite infirmerie - et le cockpit. En dehors du poste de pilotage, un autre grand hublot laisse voir le ciel au dessus de la couchette.


Fais comme chez toi, je sais que c’est pas super grand, mais c’est là que j’ai vécu pendant quelques années avant de te rencontrer.


Et on ne va pas rentrer sur Terre ?


Je veux d’abord être sur que Père ne nous pourchasse pas…


Pourquoi la console clignote ?


Une lumière s’allume et une projection holographique du roi de Neptune s’arrêtant à la taille se matérialise.


Dradwee, mon fils. J’ai beaucoup réfléchi à ce que tu m’as dit. Et je me suis souvenu de la douleur que j’avais ressenti avant ta naissance. Tu as raison, notre pratique est presque barbare, et tue la joie en nous. Nous allons travailler à changer cela. Où que tu sois, j’espère que tu n’es pas malheureux; quoi que tu désires, tu peux me le demander. Je comprends que je t’ai déçu en infligeant cela à ton hôte, ton Amour. Si un jour tu veux revenir, tu seras le bienvenue. Autrement, je souhaite que ton voyage astral soit paisible. Adieu mon fils.”


Ouais adieu, à jamais, marmonne-t-il. Tant mieux, bon débarras.


Je pose la main sur son épaule.


Alors, où va-t-on?


Où tu veux. On peut faire les comètes, visiter tout l’Univers, et repasser de temps en temps par la Terre. De toute façon j’ai dit à ta maman qu’on partait en voyage.


Alors c’est parfait. Partons en lune de miel tous les deux maintenant que je t’ai dans la peau.


Je peux revenir un peu plus dans ta peau si tu veux. Depuis que tu es encore plus attirant je ne rêve que de poser mes lèvres sur toi.


Avec plaisir. Ce n’était pas le cas avant ?


Il soupire et lève les yeux au ciel, m’attire devant un panneau qu’il tourne pour dévoiler un miroir.


Je sais pas pourquoi, tu m’attires encore plus. Mais tu es le même, tellement sexy. Je t’aime plus que tout.


Tu m’en fais voir de toutes les couleurs !


Tant que tu n'es pas bleu de peur à cause de moi…


Non, plutôt fleur bleue.


Viens dans mes bras mon ptit plumbago adoré.


Je marche doucement jusqu’au lit qu’il a agrandi, il est déjà couché dans une posture sexy. Je perds l’équilibre lorsque je grimpe sur le matelas, atterris pile sur son sexe déjà au garde à vous. Je me redresse à quatre pattes, les fesses cambrées, et je tends les lèvres. Il comprend et vient m’embrasser avant de tapoter son gland violacé sur mes lèvres.


C’est là que l’on découvre un autre changement; nos mélanges de génome ont fait que je suis un peu plus “souple”, j’avale son gros pieu en entier, sans m’étouffer, même en gardant les lèvres posées sur son pubis. La sensation nous excite encore plus tous les deux, car désormais nous sommes encore plus faits l’un pour l’autre ! Je ressors son sexe et le tapote sur ma langue avant de faire tourner mon muscle moite dessus. Il m’attrape par les épaules et m’embrasse sauvagement partout, tout en me suçant les tétons. Pendant ce temps, je salive sur mes doigts pour me dilater, je ne sais plus depuis combien de temps je ne l’ai pas eu en moi, il me faut ma dose.


Je m’empale et suce à mon tour ses tétons, et entame une chevauchée rapide. Je ne fatigue pas si rapidement qu’avant, je ne dois plus avoir autant besoin de manger, comme lui. Quelle sensation exquise de profiter à fond de son Amour, de son énorme tige gonflée. Je me lime la prostate et couine, l’anneau est ultrasensible. Il se soulève, me pousse de manière à ce que je sois à mon tour allongé, et prend un rythme varié, joue avec mon plaisir. Je pousse à tout-va des cris graves ou aigus, jusqu’à arriver au point de non retour.


C’est le moment qu’il choisit pour quitter mon antre, qui me semble d’un coup désespérément vide, qu’il se tourne et plonge son sexe dans ma bouche haletante.


Bon appétit chéri ! Et à moi aussi…


Mon corps se contracte comme jamais ça n’a été le cas, j’avale son sexe alors que j’ai les yeux révulsé. Je sens son gland pulser et m’envoyer de délicieuses rasades directement dans l’estomac, alors que je fais la même chose, sa bouche chaude vidant mes bourses plus efficacement que jamais.


Ed, c’était incroyable… comme si j’étais plus sensible.


On s’est manqué, c’est tout !


C’est sûr ça ! J’ai déjà envie de recommencer !


Son sourire coquin me prouve que lui aussi. Je sens que nos longues vacances vont être très chaudes !



***

 

"Aucune reproduction, même partielle, autres que celles prévues à l'article L 122-5 du code de la propriété intellectuelle, ne peut être faite de cette œuvre sans l'autorisation expresse de l'auteur".

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Job étudiant - Partie 1

Lost In Cocktown

Infos Lecteurs - Lien Paypal