Sacrée sorcière
Sacrée sorcière
Cette histoire commence comme n’importe quelle histoire effrayante : une pleine lune, un vendredi de Walpurgis, la fête des sorcières, et surtout une sorcière vexée de s’être fait repousser par un homme. La suite, tout le monde la connaît : horreur, malédictions et sortilèges à tout va.
Mais tout ne se passe pas comme prévu, en cette belle nuit de fête, car si la sorcière a bien invoqué Satan pour jeter sur le monde un sortilège de mort, elle oublie un détail : le Malin est retors, et ne donne jamais, même à ses fidèles serviteurs, ce qu’ils désirent pleinement. Ou peut-être avait-il l’esprit ailleurs, cette nuit-là.
En effet, au même moment, dans le cimetière voisin à la petite cérémonie satanique, une demi-douzaine de beaux jeunes hommes virils ont décidé de s’amuser. Pas comme de jeunes étudiants, à boire entre les tombes et à insulter les morts, non. Malgré la fraîcheur de la nuit, la brume et les tombes environnantes, les vêtements volent dans tous les sens, et dans un même cri de bête en rut, ils s’acoquinent tous; c’est à qui bouffe le plus de bites, pour les deux plus pervers passifs du groupe, comblés par des camarades virils, toujours prêts à décharger de bonnes rasades de foutre épais entre leurs lèvres, ou dans leur anus habitués à ces festivités. Qui en levrette, qui sur le dos, comblé des deux côtés, alors que ses actifs se roulent une pelle, le tout avec de nombreux cris de plaisir.
C’est donc avec horreur qu’un des participants à cette partouze nocturne assiste à la scène; en retard, comme à son habitude - tributaire des transports en commun et de leurs problèmes usuels - et à l’entrée du lieu de débauche glauque, figé par la peur, il regarde impuissant la terre se soulever, les morts en sortir. Et surtout se diriger d’un pas leste, malgré l’engourdissement cadavérique, vers ses amis bien trop occupés à se vider les couilles pour s’apercevoir de ce qu’il se passe autour d’eux .
Le silence morbide, seulement peuplé par les bruits de bêtes en rut de cette nuit printanière, est donc soudainement interrompu par les cris des vivants sur lesquels s’abat la foule défunte. Le jeune homme fait enfin demi-tour et prend ses jambes à son cou, trop perturbé pour immortaliser avec son portable quelques preuves de la fin du monde. Il rentre chez lui, à l’abri, sans cependant pouvoir dormir.
Les jours passent et l’infection se répand petit à petit dans les villages alentours, jusqu’à arriver aux oreilles du chef du comté. Dans tout film Hollywoodien, lorsqu’il est question de zombies, les choses deviennent rapidement catastrophiques et empirent bien trop rapidement. Là, c’est simplement une rubrique d’un rapport, en bas de page, sur lequel on peut lire :
“Comté de Sintown, 2 mai 2020. Seuls les habitants masculins sont agressés par créatures types zombie. Développement de l’épidémie stoppée car les sujets maintiennent en place des heures leur victime, et sucent leur pénis jusqu’à ce que mort s’ensuive. La personne décédée devient à son tour un zombie, ou un vampire à foutre. Après un premier temps à prendre le dessus - les effrois prenant leurs victimes ensommeillées - nous sommes venus à bout de cette terreur; cent cinquante-trois morts.”
Terminé et emballé, la drôle d’histoire. Ne reste que le jeune homme, survivant de la partouze mortelle, et une sorcière frustrée.
Cependant, le hasard fait bien les choses, et ces deux se connaissent déjà, sans le savoir : de nos jours, les sorcières sont des personnes lambdas. Elles travaillent, ont un mari, des enfants; certaines participent même à des émissions télé, et sont du genre “ma sorcière bien-aimée”. D’autres sont de vieilles filles aigries, qui jettent la poisse sur tout ceux qui les contrarient. Celle de notre histoire est une jeune bibliothécaire, qui a suivi sa formation en autodidacte. Pas de grand-mère pour révéler les secrets de la magie, pas de familier démoniaque, juste un vieux grimoire découvert dans son grenier. Et des recherches poussées sur son lieu de travail, l’avantage d’avoir un rayon consacré aux sciences ésotériques. Qui peut croire que la sorcière du vingt-et-unième siècle se forme en distanciel?
La jeune sorcière sursaute lorsque son ami arrive derrière elle. L’odeur de chocolat chaud, dans lequel fond doucement de la guimauve, est pourtant perceptible à quelques mètres. S’ils ont des passes-temps personnels et un jardin secret diamétralement opposé - l’un se tape des mecs à volonté tandis que l’autre est plutôt introvertie - l’un comme l’autre cependant n’ont pas confiance en eux. Et si le jeune homme a plus de chances sexuellement, en amour il en est au même point que son amie. Est-ce que les gays couchent plus facilement entre eux que les hétéro et écoutent leurs envies, peu importe l’apparence? Ou est-ce que la bizarrerie de la jeune femme ne lui attire pas les faveurs qu’elle voudrait?
Malheureusement pour la gent masculine - en plus du drôle de sortilège précédemment cité - la jeune sorcière n’est pas douée avec les potions, pas plus que les soupes; sinon, elle aurait pu, après une boisson offerte, avoir celui qu’elle désire. Les choses étant ce qu’elles sont, son ami et elle aiment le même homme. Il le lui avoue, en même temps que sa mésaventure, et la jeune femme rigole qu’il soit, comme elle, plus traumatisé par le fait d’aimer le grand brun populaire que par l’étrange nuit qui a eu lieu.
Souvent, nous sommes pris de remords lorsqu’une de nos actions touche ceux qui nous sont chers. La jeune sorcière jette un regard effrayée à son ami, aussi blond qu’elle. Comment a-t-elle pu maudire l’ensemble de l’humanité? Lui aussi l’est, et comme tout introvertie, elle se rend soudain compte de ce qu’elle a failli perdre.
Avant qu’elle ne dise une maladresse, révélatrice de ses occupations privées, une voix derrière eux résonne :
– Alors les loosers! Comment ça va ?
Le grand brun populaire du campus les attrape par les épaules alors que des “chuuut” outrés résonnent entre les allées de la bibliothèque.
– Qu’est-ce que tu veux Taylor?
– Ah, Vic’, tu serais mignonne si tu ne parlais pas avec cet air de défi dans la voix. Je connais un ou deux mecs qui aimeraient bien une copine qui…
Le grand Taylor glisse un clin d’oeil coquin à la sorcière tout en mimant un noeud avant de continuer.
– Je viens surtout pour toi, Newt, mon suceur de queues préféré. Paraît que t’as vu de drôles de choses ce week-end?
– Laisse-le Taylor, il te dira rien sans paiement.
– Eh, c’est pas juste ! Faut tout me dire, hein Newt! Tu sais que j’t’aime bien!
Comment un tel revirement peut-il avoir eu lieu? Même si tout le monde se connaît, dans les petites promos universitaires, jamais le mec le plus populaire ne prête la moindre attention aux deux “anormaux”. Le Prince des démons a-t-il réalisé de travers un autre voeu?
– Vic’ a raison, je te dis rien si on a pas un retour.
La phrase semble tomber à moitié dans l’oreille d'un sourd. Presque félin, tentateur en tout cas, Taylor ondule et entoure sa proie de son corps massif. Il attrape une main du pauvre garçon, qui n’a soudain pas l’air du jeune homme décidé à se rendre dans une partouze gay, une nuit de pleine lune. Le grand sportif la glisse ensuite sous son polo, sous le regard médusé des deux amis. Le vêtement se soulève, découvre une tablette incroyablement bosselée, une ceinture de Vénus marquée. Les yeux de Newt louchent plus haut, sur les pectoraux musculeux, couverts par le tissu souple. Mais la main ne continue pas son ascension : elle descend soudainement à toute vitesse sur la bosse formée entre les cuisses du bellâtre.
– Taylor ! T’es con !
– Quoi, ose me dire que t’as pas envie ! De tous les pd que tu t’es tapé, je serai le mieux, non?
– Mais t’es pas intéressé toi.
– Ah bon? Alors pour toi, je suis qu’un sportif sans cervelle? J’ai pourtant cru que c’était un fantasme, depuis le temps qu’on discute sans s’être vu pour de vrai…
– Virgin9? Non… pas possible!?
– C’est vexant… Tu te dis que dans la vraie vie, un mec qui te semble hors de ta portée peut pas s’intéresser à toi? Que ça n’arrive que dans les histoires?
– Bah, c’est trop beau pour être vrai…
– Sauf que tu m’intéresses autant en vrai que sur le site. C’est pas facile de venir avouer qui je suis, mais je le fais parce que tu me plais, et que comme mon père bosse à la préfecture du canton, je sais qu’il aurait pu t’arriver des misères. Perdre quelque chose, alors que t’as même pas essayé de l’avoir...c’est pas mon genre, pas plus que d’abandonner. Désolé Vic’, je sais que je t’intéresse aussi.
– Oh, t’inquiète, je t’en veux pas. Celui qui m’a repoussé en me blessant fait partie des victimes. Sa mère ne s’en remet pas d’avoir perdu son fils et son mari.
– Enfin surtout son fils, elle couche avec mon père. Au moins je suis un peu débarrassé!
Taylor lâche l’info comme si c’était un secret de polichinelle.
– Drôle de triangle amoureux, marmonne Newt.
Victoria, la jeune sorcière, éclate de rire, surprenant les deux garçons. Beaucoup plus légère, elle s’excuse et les laisse, perplexes. Sixième sens de sorcière, ou d’amie?
Une fois qu’elle disparaît, les deux garçons se regardent, l’un semble jauger l’autre, le brun conserve son air nonchalant et sûr de lui.
– Je croyais que si un beau gosse se présentait à toi, tu céderais à tous les fantasmes dont on a parlé, et qui traînent dans ton esprit?
– Donc c’est ça, t’es juste là pour te faire un mec doué en sexe, qui a réveillé tes hormones?
– Non… Tout ce que je t’ai dit est vrai. Tu me donnes envie, les filles ça m’a pas plu lorsque j’ai essayé, puis j’aime beaucoup le romantisme.
Le rouge monte aux joues du brun. S’est-il déjà confié à ce point? Qui se cache réellement sous la façade du grand sportif blagueur et populaire?
Il continue à parler, chuchote, révèle le “vrai” lui, ce Virgin9 anonyme mais plus vrai que le populaire Taylor. Au point que, sur un coup de tête, le petit blond se décide à le ramener chez lui. Il ne le quitte pas des yeux, de peur que tout ça ne soit qu’une terrible blague, ou que ce ne soit pas réel.
Mais une fois dans sa chambre, le sportif qui ôte son haut s’avère on ne peut plus réel. Chaque courbe, taillée dans le marbre le plus pur et le plus brûlant, est une invitation au désir. Taylor attire contre lui Newt, qui s’écrase sans broncher contre le torse massif du sportif. Il respire son odeur suave, glisse sa langue entre les deux imposants pectoraux. Il résiste légèrement quand le brun veut lui retirer à son tour quelques vêtements, mais il se laisse faire. Il rougit au compliment sur son torse mince, qui semble plaire à son amant, chacun viril à sa manière : l’un comme ces super-héros sexys, l’autre comme un jeune mâle, doté comme il faut où il faut : une mince toison sur le torse file sur son ventre jusqu’à disparaître dans un pantalon qui est tendu par un attribut impressionnant.
Un preste mouvement et les pantalons finissent sur les chevilles. Deux grosses barres, semblables par la taille, que ce soit en largeur comme en longueur, sont moulées dans un tissu qui s’humidifie. Le brun est même battu de peu sur la largeur, son sexe uniforme ne s’évase pas comme le blond à sa base. Il semble perdre un peu contenance, et c’est au tour du blond de sourire : son partenaire est novice et perd sa fougue, alors que lui entre dans un jeu qu’il connaît bien.
– On y va doucement hein? C’est pas juste pour m’amuser…
– C’est mignon! Ne t’en fais pas grand bêta, j’ai tellement rêvé de toi, tant je t’ai, je te lâche plus. Y a rien de mieux qu’avoir un seul “partner in crime”.
Le blond se prend à imaginer quelques instants les avantages d’une relation exclusive, ce qu’il n’a pas encore : un seul partenaire, mais tous les fantasmes à deux possibles, et surtout plus besoin de ce foutu préservatif qui, même ultra-fin, n’est pas aussi confortable que sans rien…
Ces réflexions sont interrompues par les lèvres timides du brun sur les siennes. Il lui répond avec un plaisir évident, et l’autre s’enhardit. Il le dévore à pleine bouche; s’il ne lui roulait pas un tel patin, Newt lui dirait qu’il a vraiment une bouche faite pour embrasser, et même… mais chaque chose en son temps.
Taylor serre pour la première fois un homme contre lui et semble au comble de l’excitation. Ses mains caressent chaque millimètre de la peau du blondinet, qui ne s’en plaint pas. Au contraire, ce dernier profite de la chaleur et des muscles du canon sculpté, puisque c’est pour lui qu’il est là. Ils s'embrassent passionnément, sans s’arrêter, comme une première fois longuement désirée. Puis, après de nombreuses caresses et à force de se frotter, ils finissent par descendre le petit morceau de tissu qui les couvre encore, peu utile vu ce qu’ils ont entre les jambes. Nus, enlacés, ils se frottent et s’excitent, jusqu’à se laisser glisser sur le lit. Là, il continue à se découvrir. Leurs mains glissent sur les biceps arrondis, le long de l’abdomen, puis attrapent le sexe raide de l’autre; après un petit moment, Newt ne résiste pas et baisse la tête pour mettre en bouche le gland humide qui palpite entre les cuisses de Taylor. Ils se regardent, et chacun voit dans les yeux de l’autre une étincelle jusqu’ici inconnue : désir et amour mélangés. Maintenant qu’ils se sont trouvés, que la confiance règne, ils vont se donner l’un à l’autre encore et encore.
Taylor caresse les cheveux de Newt, sa nuque, descend dans son dos. Le blond attrape sa main pour la remettre sur sa tête et suce de plus belle. Il avale aisément le gros pieu qui lui distend pourtant les lèvres; il adopte un rythme assez doux qui tire de sourds gémissements au brun. Entre ses jambes, Newt est raide comme jamais, et le sportif le change de sens pour se retrouver face à son morceau. Toujours une main sur la nuque du blond, il masse ses fesses de l’autre. Le plus grand hésite quelques instants entre le fessier cambré, exhibé à son regard, et la tige raide qui dépose un filet de mouille sur son torse.
Toujours si timide, il approche ses lèvres de l’organe imposant, commence à tenter de reproduire ce que l’expert fait sur lui. Il se rend rapidement compte que malgré sa bonne volonté, la cambrure et l’épaisseur du pieu l’empêche de tout avaler; c’est la première fois qu’il a affaire à un autre sexe que le sien, et s’il sait de manière innée comment donner plaisir à un homme, puisqu’il en est un; mais il n’a eu en bouche jusqu’ici que des glaces et des sucettes sucrées. Il semble en tout cas apprécier l’exercice et la mouille qui se dépose sur son palais. Son propre sexe est si gonflé, comme s’il découvre en cet instant la vraie nature du sexe. Totalement désinhibé, il se laisse aller, perd sa timidité et se laisse envahir par les sensations pour prendre son pied. Son amant en rajoute une couche, parce qu’il lui chatouille l’oeillet avec les doigts. Sa production séminale augmente, il découvre ce que signifie mouiller du cul, mais surtout il se retient le plus possible pour ne pas jouir dans la bouche du pervers qui semble s’amuser au plus haut point. Sa rondelle s’humidifie d’ailleurs encore plus lorsqu’un doigt entre complètement et sans douleur. Le point P masculin est massé de l’intérieur, rendant ainsi de plus en plus imminente la montée de son plaisir. Taylor essaie de se donner à fond pour ne pas jouir le premier; il palpe les bourses du blond et le branle en même temps qu’il le suce. Ainsi concentré au maximum sur la pipe, la pression retombe légèrement. L’excitation reste tout de même à son comble, et l’un comme l’autre se régalent de bonnes perles salées.
Newt insère un second doigt dans le fondement du sportif au cul bombé à souhait et continue le jeu de “qui fera venir l’autre en premier”. Quelle incroyable sensation que de jouer avec un puceau totalement offert! S’il lui donne autant de plaisir, entre celui qu’il prend physiquement et psychologiquement, rien ne sera mieux que de changer de sens, mais plus tard. Pour le moment, le brun se contracte et devient serré comme au départ, son jus est sur le point de jaillir. Il cesse alors toute caresse et enfonce sur son pieu le blond qui avale avec délectation les rasades de sirop masculin. Il jouit pour sa part en couinant, à moitié en bouche et à moitié sur le menton du brun, qui laisse s’échapper la friandise tant il est surpris.
– C’est… pas mauvais, salé, doux et en même temps un peu… gluant.
– Et ça te plaît?
Il déglutit et avale sa salive mêlée de sperme frais. Une dernière goutte perle sur son méat gorgé, que Newt récupère d’un coup de langue avant de se redresser. Il se colle au sportif qui l’enlace dans ses bras et l’embrasse une dernière fois, puis le blond pose sa tête sur son épaule.
– Alors?
– Bah, c’était encore mieux que ce dont on a parlé. Tu me donnes envie de découvrir la suite.
– Et c’est quoi la suite?
Taylor rougit, ce qui fait rire le blond :
– T’inquiète, c’est pas pressé ! On a tout notre temps pour te faire découvrir. Par contre, compte sur moi, au prochain Halloween, pour te déguiser en zombie sexy.
– Et toi tu seras un vampire suceur?
– Exactement !
Le soleil se couche doucement. A travers les rideaux, une corneille s’envole. Son croissement attire l’attention de la sorcière qui soupire. L’amour est sans aucun doute le plus beau et le plus complexe des sortilèges!
***
"Aucune
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