Job étudiant - Partie 1
Job étudiant - Partie 1
Les boulots étudiants l'été, c'est bien. Être attentif au terrain, c'est mieux. C'est ce que j'ai appris par hasard - mais avec grand plaisir je l'avoue après coup.
Tout a commencé en pleine canicule, au milieu des vacances. Vendeur de beignets à temps plein, je n'hésitais pas à longer les plages de la côte de long en large. Je finissais par connaître les habitués qui venaient tous les jours et découvrais de nouvelles têtes, au fur et à mesure de mon exploration. Étudiant fauché de vingt-deux ans, la fièvre de l'or me poussait à agrandir mon périmètre de jour en jour, malgré la chaleur intense. Jusqu'à tomber sans le savoir sur la partie naturiste de la côte...
Je n'ai rien contre des corps nus, loin s'en faut. La nature nous a fait comme nous sommes, et il aurait été hypocrite de le renier. L'écrasant soleil m'aurait bien poussé à retirer quelques vêtements, mais je devais garder l'affreux uniforme violet et vert fourni par la société des Beignets unimax, “bien crémeux pour se régaler un max !” Sans compter que, puisque j'étais le seul vendeur sur cette plage, mes gains risquaient encore d’augmenter. Les euros brillaient dans mes yeux, tandis que je servais sans hésiter tout ceux qui répondaient à l'appel de mon stand à roulettes. J'en profitais je l'avoue; pour me rincer l'œil, la plage regorgeant de beaux spécimens, plus ou moins de mon âge, parfois du double, mais parfaitement conservés.
Dans les jours qui suivirent, je poursuivis mon exploration, découvrant de nouveaux clients, renouant avec d'anciens, prenant rendez-vous à une heure pour le lendemain. Quand il s'agissait de vendre, je n'étais pas timide. Je n'avais aucun problème à alpaguer les vacanciers, comprenant que certains appréciaient les sous-entendus grivois, tandis que d'autres voulaient qu'on joue sur la carte de la gourmandise. Toujours est-il que je préférais nettement les bénéfices que je faisais sur la zone naturiste aux enfants braillards des plages bondées. La classe bobo chic qui la composait préférait prendre soin de sa ligne - et de son bronzage - plutôt que subvenir aux besoins d’un jeune étudiant. Chez les naturistes, en revanche, une complicité s’installait, au point que je remontais mon uniforme au maximum pour faire profiter de la vue. Je n’avais rien à envier à la plupart des baigneurs, avec ma belle gueule, mes mèches brunes savamment ondulées, la peau bronzée, une légère ligne de poils bruns glissant entre de fins abdos jusqu’à la ceinture de mon short, lui-même rempli à la fois par un paquet généreux et par des cuisses épaisses.
Plus j'agrandissais ma zone commerciale, plus je sentais les regards se poser sur moi. Et pas que les regards, pendant que monsieur sortait son portefeuille pour régler, madame posait une main sur mon bras de manière chaste, pour me signaler une erreur dans sa commande, et profitait de tâter le biceps gonflé… Ou l’inverse, monsieur me glissait une main au creux des reins, pour profiter le temps d’une caresse de ma peau ferme et douce. Je ne m’en offusquais pas, sachant pertinemment que ma tenue provocante échauffait les esprits et les corps. J’appréciais même d’être le centre de l’attention, moi qui étais habituellement de nature réservée. Malgré mon physique, je n’étais pas du genre à sortir en boîte, draguer, faire la fête, pas plus que je n’étais un grand fan des applications de rencontre. Je profitais donc des compliments autant que des petites attentions.
L’un de mes clients m'arrêta d'ailleurs un jour pour m’offrir la bouteille d’eau qu’il venait d’acheter. Je le remerciais, tout en lui expliquant que j’avais droit à mon petit stock personnel - mon employeur aimait certes les rentrées d’argent que je lui apportais, mais il n’était pas pour l’exploitation de ses employés. La discussion s’engagea et l’homme, après m’avoir félicité sur mon physique, me fit remarquer que je me dirigeais sur la partie gay de la plage, et ses petites criques cachées. Je le remerciais de sa prévenance, tout en lui rappelant que tout le monde pouvait goûter à mes beignets épais et bien crémeux, l’esprit soudain bien décidé à poursuivre plus avant.
Si je voulais de l'exotisme, je fus plus ou moins déçu. Peut-être que la saison n’était pas assez avancée, toujours est-il que les clients n’étaient pas au rendez-vous, ou alors j’étais trop à leur goût et eux pas assez au mien. J’allais abandonner et faire demi-tour quand j’entendis deux voix, sorties de derrière un rocher. Elles semblaient jeunes. Je m’approchais aussi discrètement que ma charette le permettait, et captais les mots suivants :
– Comment t’as pu oublier de prendre le panier, c’est pas parce que j’aime ta queue que ça me suffit ! J’ai soif aussi !
Malheureusement le drapeau de ma roulotte me trahit, et de derrière les rochers, deux blonds très athlétiques me toisèrent. Je virais au rouge pivoine, tandis que dans ma tête je revoyais ces film à l’eau de rose ou les jeunes femmes se pâment face à un divin partenaire. Sauf que là, j’en avais deux. Semblables des pieds à la tête, j’avais face à moi deux statues grecques marmoréennes, aux biceps gonflés, aux pectoraux carrés sur des abdominaux taillés à la serpe, soutenus par des cuisses épaisses au milieu desquelles pendaient un service trois pièces ma foi fort viril. Je me dandinais d’un pied sur l’autre, comme un enfant pris en faute, devant ces éphèbes qui n’avaient pas l’air beaucoup plus âgés que moi. L’un des deux reparti derrière les rochers pour revenir quelques secondes plus tard, et en trois pas se il se postait devant moi.
– Une grande bouteille d’eau et… un beignet trèèès crémeux, avec topping chantilly s’il vous plaît.
J’hochai bêtement la tête et me mis au travail. Les yeux baissés, je n’osais plus faire d’autre geste que ceux professionnels, en mode automatique. Quand il paya, il mit sa main dans la mienne avant d’y laisser tomber la monnaie. Ce contact m'électrisa et je me reconnectai à son regard, d’un vert éclatant. Son biceps se gonfla alors qu’il portait le beignet à sa bouche, il pencha la tête en arrière avant de lécher la crème. Sa langue semblait se délecter des pointes blanches que j’avais pris soin de déposer délicatement, jusqu’à ce qu’il se décide à mordre à pleine dents Je remarquai sa dentition impeccable. Avec un sourire en coin qui aurait fait fondre n’importe quel hétéro, il me fit remarquer la chantilly qui lui coulait sur le torse. Son jumeau s’approcha - je notai alors que celui-ci avait les yeux vairon, l’un bleu, l’autre vert, et que c’était à priori la seule différence entre les deux - et glissa sa langue le long du torse imberbe. Le temps de lécher la dernière goutte blanche, celui qui tenait le beignet, les yeux malicieux, ouvrit la bouche de son frère et pressa lentement mais fermement le gâteau, afin de faire couler dedans une grosse dose de crème.
Celui aux yeux vairons continua sa dégustation jusqu’à la dernière miette, lécha les doigts couverts de sucre, avant de poser ses yeux sur moi. Je crus bien que mon short allait exploser. Leur virilité, désormais au garde à vous, affichait un minimum d’au moins vingt centimètres, large, au gland aussi épais que la hampe, courbé vers le bas. La moindre veine de leur attribut était identique. Les deux compères avaient bien compris mon trouble et saisi mon intérêt ; après s’être concertés du regard, l’espace d’une seconde, l’un m’attira dans leur campement de fortune, tandis que l’autre tirait ma charette sur le sable sec, avant de baisser le drapeau, témoin visible de ma présence.
Celui aux yeux vairons me demanda un autre beignet, en me demandant un large trou cette fois. Je m’appliquai, les mains tremblantes. Il vérifia des lèvres la température, avant que d’un air aussi pervers que son frère, il se l’enfile autour de son bâton bien raide. Leur manège m’amena presque à me jouir dessus, car voir deux mecs aussi canons s’embrasser, jouer l’un avec l’autre avec ce petit sourire mais surtout cette perverse sensualité me rendait dingue. Le beignet fut mangé, puis la pine raide, afin d’être nettoyée de la moindre trace de sucre. Une fois terminé, ils se tournèrent vers moi et demandèrent six beignets de plus. Je les regardais, limite choqué : comment des mecs si musclés allaient-ils absorber autant de calories? Mes beignets faisaient bien quinze centimètres de diamètre et cinq de hauteur… Mais ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’une fois leur tas de beignets prêts, il allaient s’attaquer à moi.
Quatre mains se mirent soudainement à me tourner autour, à me toucher sous toutes les coutures. Je finis en sandwich entre les deux compères, qui commentaient à voix haute leur nouveau jouet. Si j'étais ravi d’être à leur goût, je n’en revenais pas d’être entouré de mecs si parfaits. Même leur odeur était excitante, une vraie drogue naturelle, à la fois douce, propre et masculine. Je me fis déshabiller et masser en même temps, tandis qu'ils me dévoraient littéralement. Leurs lèvres se pressaient sur les miennes, dans mon cou, sur mes épaules, sur mes tétons cuivrés. Une fois dans le plus simple appareil, ils m’allongèrent sur leur serviette et approchèrent les beignets. Ils en empilèrent cinq avant que mon chibre disparaisse, englouti par la masse de sucre, d’huile et de crème. Ils se précipitèrent ensuite sur leur jouet et dévorèrent d'un appétit féroce et sans scrupule la tour raide, pour terminer à deux bouches sur ma pine d'étalon. Leur langue virevoltait sur mon instrument, de vrais virtuoses de la flûte ! Avec un tel service, je larguais rapidement la sauce, dont-ils se délectèrent et partagèrent le reste d’une bonne pelle baveuse, avant de se tourner à nouveau vers moi et me faire partager un vrai baiser, aussi intense que chaud.
– T’es partant pour un autre round? Comment tu t’appelles?
– Euh… Grégory.
– On va plutôt l’emmener chez nous, Charles.
Le jumeau aux yeux verts, Charles, regarda l’autre.
– Oui, t’as raison Côme, on va rentrer au frais, prendre une petite douche…
Ils se tournèrent tous les deux vers moi; impossible de refuser leur proposition - qui n’en était pas une, en effet. Leur moue coquine, souriante et à la fois qui attendait une approbation était impossible à réfuter. J'acquiescais, ils tirèrent leur portefeuille. Quatre billets de cinquante plus tard, abasourdis, je me rhabillais et filais rendre sans protester mon chariot, escorté par ces deux dieux vivants, avec lesquels je sentais que j'allais passer une nuit torride, malgré la promesse d’un climatiseur…
***Cette histoire est une fiction, dans la réalité, protégez-vous !***
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Heureuse de te retrouver, en forme visiblement j,espère que ton collègue et ami se porte bien aussi!je vous embrasse bien affectueusement tous les deux...la petite vieille heureuse vraiment mais de plus en plus décatie mamie
RépondreSupprimerToujours un plaisir de mes délectes du cocktail littéraire proposé
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