Frenchies in a New World - Chapitre 14 - Partie 1

Chapitre 14 - Partie 1


Une semaine vient de s’écouler. Une super semaine je l'avoue, mais en même temps frustrante à un point... Avoir mon bébé sérieux sous le nez sans qu'il ne m'accorde beaucoup d'attention, concentré sur son travail, ça ne me plaît guère. Même Nicolas s'est moqué de moi quand je lui ai raconté !

C'est quand même terrible, il se débride bien à la maison, mais au boulot, rien à faire ! Ce n'est pas l'envie qui me manque quand je vois ses formes dans ses vêtements plus ou moins sérieux ! La seule chose qu'on évite désormais tous les jours, c'est la chemise, plus chiante à repasser qu'un t-shirt. Mais je compte bien profiter de ma position pour m'amuser, ce n'est pas le rouquin sérieux qui va primer sur le rouquin coquin ! Et pour jouer en ma faveur, j'utilise la carte de la visite médicale d'embauche : je ne sais pas si en Amérique beaucoup de boîtes font ça, mais Nicolas veut que ce soit une des obligations de l'employé de se soumettre à un rendez-vous avec le médecin de l'entreprise. Mais rien à voir avec la blague qu'on appelle visite médicale d'embauche en France, là c'est un vrai médecin qui fait un check-up complet ! Réflexes, tension, mesures de la taille et de la masse, même une prise de sang ! Le tout pris en charge par l'entreprise, ça permet à chaque employé de bénéficier de soins - encore un bon système appliqué par notre patron, qui a juré n'avoir aucun retour sur les résultats des employés, et je le crois puisque je sais que plusieurs ont des problèmes de santé, mais ils sont toujours là et en CDI.

Bref toujours est-il que j'ai demandé au docteur d’effectuer un examen de la prostate sur mon bébé, mais en réalité c'est moi qui vais lui faire... Je sais qu'il a mis un boxer, ce n'est pas tous les jours qu'il a un jocks, et j'attends dans la pièce attenante à la salle d'examen, avec les dossiers médicaux et le nécessaire de soins. La vitre sans tain me permet de l'observer sans qu'il me voit, tout mignon et sérieux.

Le médecin commence d'abord par le faire asseoir face à lui pour les questions de base : antécédents médicaux ou familiaux, traitements actuels s'il y en a, et quelques détails psychologiques pour étudier son profil. Vu sa capacité à rester calme, ce n'est pas mon bébé qui souffrira trop de stress au travail, et depuis le temps que je le connais je sais que sa gentillesse maladive ne cache pas un psychopathe ou un dépressif souriant, mais bon, c’est le protocole. Ils se dirigent ensuite vers la balance, puis pour mesurer sa taille. Ensuite, et c'est là que je ricane, le docteur lui demande d'enlever son haut. N'ayant aucun problème pour être déshabillé personnellement, je suis toujours amusé de voir que lui, en dehors de ceux avec qui il a l'habitude d'être un peu plus naturel (et déshabillé), il a du mal. Je ressens en même temps de la fierté et tout l'amour que j'ai pour lui : mon joli cœur ne me trompera jamais, il est bien trop timide. Mais c'est le médecin qui lui demande, il le fait donc sans protester. L'homme lui palpe les ganglions pour vérifier qu'ils ne sont pas gonflés, écoute les battements réguliers de son cœur, prend sa tension. Puis propose d'enlever son pantalon afin de réaliser les tests moteurs. Nouveau moment de gêne, j'adore. J'aurais dû dire de vérifier si ses bourses sont correctes, mais je ne suis pas sadique à ce point. Il n'y a que moi qui peut le tripoter sous toutes les coutures.

L'attente commence à devenir longue, je suis impatient de mettre ma blague en œuvre, j'ai presque envie de débarquer et de virer le mec pour tringler mon bébé sur la table d'auscultation.

– Bien, Monsieur Cordoux. Nous allons maintenant passer à la partie un peu moins agréable. Je dois vérifier votre prostate à l'aide d'un toucher rectal.

Je me retiens d'exploser de rire, mon rouquin n'en mène pas large. Il essaie cette fois de protester mais le docteur ne lui laisse pas le choix et le retourne gentiment. Une fois à quatre pattes dos à moi, le médecin fait claquer le gant en latex et se recouvre le doigt de vaseline, sous le regard médusé de mon bébé.

– Ne regardez pas et détendez vous, ça ira mieux. Ne vous inquiétez pas, vous n'aurez pas mes deux mains sur les épaules pendant l’auscultation.

Cette fois je ne peux empêcher mon ricanement de sortir, s'il veut le faire flipper c'est réussi. Et à moi d'entrer en scène, en mode docteur sexy, une blouse blanche trop petite pour seul vêtement en plus de mon boxer sur le point d’exploser - j’ai commencé à me tripoter depuis quelques minutes, la vision de mon bébé simplement couvert de sa petite lingerie masculine stimule mon imagination.

J'approche donc discrètement de la brioche bombée de mon bébé, regarde le médecin qui s’éclipse silencieusement par la porte pour nous laisser notre intimité - heureusement que les portes sont parfaitement huilées et silencieuses - et pose une main sur l’épaule de mon bébé. Je titille doucement la rondelle avec un peu de vaseline, rentre rapidement le doigt. Je fais semblant de chercher quelques instants sa petite boule alors que j'en connais l'emplacement exact, et la masse doucement. Entre ses cuisses, je vois qu'il réagit, même s'il essaie de cacher son sexe en érection, tout de même un peu moins imposant que le mien. J'en profite pour lui dilater la rondelle.

– Dites, euh, docteur, quelque chose ne va pas?

Sa voix est un peu paniquée, il sent bien que l'examen est un peu plus poussé que nécessaire. J'essaie d'imiter la voix du médecin.

– Ne vous inquiétez pas, c'est juste que j'ai du mal à sentir votre prostate, il faut que je mette un autre doigt.

Il est tétanisé, tout contracté. Mon imitation est ratée, il l'a bien compris. Il se tourne donc vers l'inconnu derrière lui... Et me découvre.

– Oh putain, mais c'était toi depuis le début ! T'es con, j'ai flippé comme pas possible !

Je pars dans un grand éclat rire et il rigole aussi.

– Haaaan le gros mot ! Ouais j'ai bien vu que t'étais pas à l'aise. Alors que là tu t'es décrispé.

Il me tape sur les doigts et se laisse tomber sur le côté.

– Ouais bah merci de remplacer directement le médecin la prochaine fois que tu veux faire un truc comme ça, je préfèrerais !

– Mais quel rabat joie ! C'était trop drôle bébé !

Je monte sur le table après m'être débarrassé de mes vêtements, et l'embrasse passionnément tout en écartant ses cuisses. Je pose la tête du missile sur sa rosette et pousse doucement. Je rentre d’une longue traite en lui et pousse un soupir de plaisir, lui est tout concentré; ça commence toujours comme ça, et ensuite je l’excite bien et il me réclame jusqu’à jouir… Je sens que ça va être super chaud aujourd’hui, je ne sais pas pourquoi.

– Dis bébé, ça t’exciterait de voir le docteur Thomas ?

– Evidemment ! Tous les costumes te vont bien, je sais pas comment c’est possible, même avec ta salopette de travail tu donnes envie.

– Avec plein de cambouis partout ?

– A part que c’est chiant à enlever et l’odeur un peu chelou, sinon oui. C’est pas une odeur sale.

Je ricane intérieurement, je sens que je vais pouvoir m’amuser avec les costumes que j’ai pris l’autre jour avec Matt…

– Pourquoi tu te marres, c’est plutôt le moment de me démonter le châssis.

– Garde les métaphores mécaniques pour plus tard bébé, là je vais t’ausculter profondément, pour être sûr et certain que tu es apte au service.

– Ausculte-moi tant que tu veux docteur ! Tâte bien ma prostate avec ta sonde anale. .

Je lui fais mon sourire coquin et commence à le prendre en bonne et due forme. Je pétris son fessier, frôle du bout des doigts l’intérieur de ses cuisses. Il se contracte et soupire, c’est parfait ! Qu’est-ce que j’aime quand il est si souple, serré, humide et chaud !

– Mon gros thermomètre me dit que tu as la chaleur parfaite bébé.

– Tais-toi gros lourdaud et fais moi l’Amour comme tu sais si bien le faire !

Je me donne donc à fond, finis par le soulever et le mettre à genoux sur la table  alors que j’en descends. Je le cambre et glisse mon sexe dans son petit cul dilaté. Je cherche à l’exciter dans le cou, mordille tendrement sa peau de pêche alors qu’il penche la tête et les lèvres vers moi. J’accepte avec plaisir, ses soupirs sont pour moi un vrai bonheur, ses défenses faiblissent de plus en plus, maintenant qu’il est libéré de tout souci et habitué à prendre son pied. J’approche doucement du jour où, délivré de tout complexe, il me sautera dessus à la moindre envie.

En attendant, je dégage rapidement d’un bras le bureau du médecin, tandis que l’autre maintient mon bébé au bout de ma queue. J’adopte un mouvement plus rapide, contracte les abdos et le bras tout en pressant ma main sur son ventre - je ressens ainsi sa respiration et les frissons de son corps, mon organe ne me retransmet pas tout avec le même détail. Je suis au septième ciel à toucher sa peau de velour intérieure et extérieure !

Je le vois se mordre la lèvre inférieure à mater mon torse en mouvement, si sexy que j’arrive à vitesse grand V au bout de ma résistance, alors je multiplie les coups de reins profonds et rapides, les yeux mêlés à ses pupilles enflammées, de même que le concert de nos gémissements. Je saisis ses hanches pour plus de facilités, surtout qu’il se branle frénétiquement. Notre jouissance est simultanée, partagée, comme beaucoup de choses désormais. Mais tandis que moi je profite d’un parfait réceptacle pour mon plaisir, lui essaie de tout recueillir dans une main. Il aurait pu réussir, s’il n’avait pas joui autant, et si sa main n’avait pas été de travers. Résultat : il ne s’en met pas dessus, mais le liquide blanc et épais lui coule entre les phalanges, et le temps d'attraper un mouchoir il en met sur le bureau.

Après s'être nettoyé il efface toute trace de notre activité - il désinfecte même à l'alcool la surface qui nous a accueilli pour nos ébats - et s'habille. Quelques coups à la porte nous font sursauter.

– On n'a pas la conscience tranquille, chéri, me dit-il d’un air paniqué

– Moi je m'en fous, j'ai pas de conscience, je lui rétorque. Entrez !

Le médecin ouvre la porte d'un air penaud, surtout quand il constate que toutes ses affaires sont au sol. Valentin rougit, s'excuse et réorganise tout sur le chantier de notre amour. Il jette ensuite le bout de papier qui couvre la table d'auscultation et en met un neuf. Notre docteur rallume son ordinateur et lance l'impression d'un certificat d'aptitude.

– En deux exemplaires, Mr Cordoux. Un pour vous et un pour votre patron.

Mon bébé marmonne un merci et me tend une des feuilles.

– Excusez-moi si je vous parais indiscret, mais il vaut mieux faire le vaccin contre l'hépatite B lorsqu'on a des relations avec le même sexe. Et si vous n'utilisez pas de préservatifs, il faut...

– Faire un test oui. On en a fait un l'année dernière, même si ça n'a pas été de la manière la plus romantique. Et on a tous les deux été vaccinés contre ça, on le sait.

– À quand remonte ce test ? Vous n'avez pas eu de relation extra-conjugale entre-temps ?

– Docteur, mon chéri n'est pas dans ce cliché des gays que vous pouvez avoir. Et quoi qu'on ait fait dans le passé, on a toujours été prudent.

– Et les cicatrices de votre... Chéri... Ne vous inquiétez pas, rien ne sort de ce bureau.

Je sers les dents.

– Le test a été fait quand je lui ai donné mon sang, pour le sauver d'une agression. Même si j'en suis en partie responsable, ce n'est pas moi qui lui ait fait ça, je l'aime trop pour le blesser.

Valentin vient à mon secours alors que je replonge dans ces souvenirs particulièrement intenses pour moi - plus que pour lui. Il me prend la main et la serre, se colle à moi et je pose ma tête dans son cou.

– Ce qu'il essaie de vous dire c'est qu'on est très fusionnels, et ce n'est pas son genre de me blesser. Alors que me sauver oui.

Je le porte contre moi sans me soucier de l'homme devant nous, je me revois il y a six mois; la pénurie de sang de son type, Damien qui nous rappelle que je suis du même rhésus, qui tente de me calmer alors que l'infirmière attache mon bras afin de prélever ce que mon bébé a perdu... les examens post-opératoire pour vérifier notre statut sérologique - une peur supplémentaire pour moi jusqu'à savoir que nous étions négatifs et qu'il était sauvé. Je frissonne, jamais je ne pourrai me passer de lui, j'accepterai tout plutôt que de ne pas l'avoir près de moi.

Le médecin hoche la tête, comprenant ce que nos actes plus que nos mots veulent dire. Il nous laisse partir. C’est de retour dans mon bureau que je constate les yeux humides de mon bébé, qui se colle contre moi. Sa voix n’est pas assurée, toute petite et pleine d’émotion.

– C’est toi qui m’a donné ton sang quand...? Je savais pas…

Je le serre contre moi.

– Oui. Ils n’avaient plus d’O+ et je le suis. Je ferai tout pour te sauver, je t’aime à la folie mon bébé. Je ne peux pas vivre sans toi.

– Donc je t’ai en moi... on est liés par le sang. Et c’est une preuve de plus qu’on est complémentaires. Moi aussi je t’aime mon grand nounours, pour l’éternité.

Il me broie dans ses bras, les larmes coulant à flots sur ses joues. Je les essuie avec les pouces, pose mes lèvres sur les siennes. Il faut qu’il arrête de pleurer, ça me renverse le coeur ! Ses lèvres se meuvent contre les miennes, douces et pressantes à la fois, jusqu’à ce que l’on manque d’air. Alors on s’écarte pour reprendre notre respiration, les pupilles aussi dilatées et pleine d’amour pour l’un que pour l’autre. Et c’est en même temps que nous nous exclamons :

– Je serai toujours là pour toi.

Nous n'avons pas été productifs pour le reste de la journée, simplement allongés à se câliner dans le canapé de mon bureau. Mais c'est ce dont j'avais besoin, de lui, de son amour et de sa tendresse. A part le rapport obligatoire, sinon il n’a pas cherché à me contredire, aussi heureux que moi d’être dans les bras l’un de l’autre.

Et de toute façon, maintenant nous sommes libres et liés. Notre vraie vie commence maintenant.


* * *
 

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