Frenchies in a New World - Chapitre 19

 Chapitre 19


    J'adore rouler dans la neige! Avec prudence, évidemment, et avec des chaînes installées sur les pneus. La tempête s'est calmée pile au moment de notre départ ; elle a occasionné quelques soucis, entre les coupures d'électricité et la panne de la voiture. Mais pour cette dernière, rien d'inquiétant, car la police locale, plutôt amicale et charmée par nos deux fiancés, est venue à notre secours avant même qu'on l'ait demandé ! C'est vrai qu'avant de devoir partir, nous n'avons pas fait vérifié si ma voiture était prête à rouler. Thomas a même donné son numéro pour être sûr d'inviter les deux samaritains à son mariage, en guise de petit remerciement, et surtout avec une idée amusante en tête j'en suis certain, tout ça en échange d'une batterie neuve… Puis nous ne seront pas de trop pour faire disparaître le buffet que le rouquin prévoira.

    Désormais sur le chemin du retour, nous ne croisons pas énormément de monde jusqu'au moment où nous arrivons sur un grand axe. Malgré les passages des déneigeuses, la chaussée est toujours couverte d'une couche poudreuse, les nuages se remettent à crachoter en continu de légers flocons qui masquent la visibilité. À ce rythme, il nous faudra la journée pour rentrer, mieux vaut être prudent et ralentir. Ce n'est pas un problème, à quatre conducteurs tout va bien se passer.

    En milieu de journée, alors que c'est désormais Thomas qui est au volant, son chéri reçoit un appel de Nicolas. Le "vrai" sous-directeur est devenu indispensable à l'entreprise, et son manque d'expérience dans le domaine ne l'a pas empêché de faire parfaitement son office. Même Thomas est bouche bée face à l'évolution de son bébé - désormais mieux payé que lui. La situation semble leur convenir, nos salaires indécents couvrent toutes nos dépenses et même plus. Thomas, lui, directeur officiel, passe le plus clair de son temps entre la salle de musculation et le garage, où il bichonne avec amour nos véhicules et les nouveaux bijoux que lui amène son patron collectionneur. De nous tous, ce doit être lui le plus heureux, car il n'a pas d'impératif et travaille à son rythme, sans réelle obligation autre que le résultat final.

– Pfff, fait suer, dès qu'on arrive, je dois aller au boulot, et j'ai plein de réunions demain!

– T'en fais pas bébé, ça va bien se passer, t'es le meilleur. Et si tu veux une pause tu viens me voir.

– Évidemment. Tu bosses sur quel modèle en ce moment d'ailleurs ?

– Une Impala des années soixante-dix. Elle va me prendre du temps, j'ai un bout de châssis à changer et la carrosserie plus le moteur à refaire. Il a dû la trouver dans un cimetière de voitures pour qu'elle soit dans cet état !

– Il va te la laisser ? C'est ton modèle préféré, non ?

– Oui il m'a dit que c'est mon cadeau d'anniversaire en avance. Enfin quel cadeau, à peine offert je dois déjà le réparer !

    Il nous fait un clin d'oeil dans le rétro. Premièrement ça ne le dérange pas, deuxièmement il n'aime pas qu'on lui souhaite son anniversaire, alors qu'il est toujours à vouloir fêter en grande pompe celui des autres. Qu'a bien pu lui faire vivre sa mère durant seize ans pour qu'il refuse ce jour ? En tout cas il peut compter sur son bébé pour faire de lui le roi, ça m'étonnerait beaucoup qu'il n'apprécie pas que son bébé joue avec son sceptre!

    Sur la suite du trajet, nous écoutons Matt et imaginons la suite de ses écrits, que Valentin et moi suivons assidûment. Nous rigolons beaucoup, surtout quand Thomas se mêle à la discussion avec ses idées perverses qui, au premier abord, font rougir mon Chaton. Mais finalement il se prend au jeu et répond au grand brun avec une effronterie maligne. Il finit même par noter quelques idées puis se met à écrire directement. Le silence se fait donc dans l'habitacle, seulement interrompu par le poste radio et les voitures qui passent. C'est long, une journée de route.

    Lorsque nous arrivons, Thomas prend la valise de son fiancé pour le laisser retrouver leur patron, demande expresse oblige. Ils s'embrassent avec tellement de fougue que je regarde Matt avec envie, celui-ci rougit avec un petit sourire. Je prends aussi sa valise pour gonfler les biceps, mon fin manteau chaud suit les mouvements de mon anatomie. Je crois que l'on va s'éclipser rapidement... Même si Valentin est déjà de retour, furibond de s'être présenté devant son patron, qui préférait s'occuper des trois mecs qu'il avait ramenés. Owen, quant à lui, sort de notre chambre d'invité pour demander si tout s'est bien passé. Son frère lui montre sa main, bague au doigt et liée à celle de son bébé, fier comme un paon, avant de lui demander où sont ses plans culs. Il hausse les épaules tout en le félicitant chaleureusement; nous apprenons qu'il ne va plus en chasse avec Nicolas, puisque malgré son sex appeal et le calibre généreux des Duroc, c'est le sourire charmeur et vicieux de Nicolas qui rameute tous les mecs. Je crois aussi qu'il commence à se lasser des plans, il voudrait quelque chose de stable : il cherche d'ailleurs. Très secret, il se tait pour donner une tape sur l'épaule de son frère et écraser son beau-frère contre son torse plus massif que celui de l'ancien Thomas. Protestation des deux, l'un parce qu'il se fait broyer, l'autre parce qu'il est toujours jaloux de son frère - qu'il voit comme une menace malgré les yeux énamourés de son bébé, rien que pour lui. Alors que le seul qui aurait pu lui ravir son bébé, c'est moi ! Mais mon coeur est pris par le plus mignon des petits blonds, et avant son aveux il y a bientôt un an, je ne le considérais déjà plus que comme un frère, coquin et séduisant certes, mais le frère hyper complice que je n'ai jamais eu. Peut-être que dans un monde parallèle les choses sont inversées ?

    Toujours est-il que la situation se calme, et que le rouquin, dans les bras de son chéri, ne pense plus à sa mésaventure. Ou bien il se dit que c'est du Nico tout craché, ce qui n'est donc qu'à moitié une surprise. Je sens qu'il va passer un savon à son "patron" demain. Je regrette presque de ne pas pouvoir assister à la réunion; Valentin est bien un des seuls mecs devant qui le dragueur invétéré perd son assurance.

– Quand même, quel dommage que ce ne soit plus les vacances pour ton anniversaire demain mon nounours, on aurait pu fêter ça.

– Oui, sous la couette toute la journée, à répondre à tous mes désirs!

    Thomas fait son sourire carnassier, sachant pertinemment que son bébé n'est pas si pervers que lui. Mais la réponse le surprend :

– Pourquoi pas, en plus j'aime quand tu me gardes au chaud contre toi. Surtout qu'il fait froid.

– Mmmh, heureusement que tu es trop mignon mon bébé, sinon tu te ferais un peu trop culbuter et secouer à ton goût!

    Matt me tire par le bras pour laisser de l'intimité aux deux, qui semblent en bonne voie pour une petite partie de jambes en l'air. Nous allons donc dans la cuisine et commençons à sortir de quoi préparer à manger. Il faut finir les quelques denrées achetées en vacances, tout de même un peu flétrie ; les aubergines seront parfaites dans une sauce tomate façon provençale.

– Sweetie, tiens j'ai coupé les aubergines en morceaux.

    Je fais un bond, vérifie qu'il n'y a aucun bouts de doigts parmi les légumes. Réaction certes disproportionnée, sauf que la dernière fois qu'il a utilisé un couteau, il s'est bien entaillé la paume, du coup dès qu'il se saisit d'un instrument coupant, j'ai peur. Je suis décidément un peu trop protecteur, comme il me le fait remarquer ; il n'est pas si maladroit... Je le sers contre moi, je sais que je suis légèrement parano et pire qu'une mère juive avec ceux que j'aime. Mais je me soigne. Sauf pour mon Chaton, je n'y arrive pas. Je veux remplir sa vie, l'entourer de coton et de tendresse.  Le rendre heureux en plus qu'il réussisse tous ses projets. Je suis certain qu'il va réussir, mon adorable petit génie!

– C'est bon, ça va, je n'ai rien, tu peux me lécher Sweetie. Non me lâcher pardon.

– Oh, mais je peux le faire si tu veux...

    Je le porte un peu plus contre moi, frotte nos bassins jusqu'à ne plus être le seul raide dans son pantalon. C'est le moment que choisit Cuddle pour venir réclamer un câlin, il commence à escalader ma jambe, ses petites griffes accrochées à mon pantalon. Il a déjà fini de reconquérir son territoire, lui qui était tout joyeux de retrouver sa maison. Vu comment ce chaton est câlin, je comprends que Thomas ne veuille pas prendre le risque de se faire limiter sexuellement à cause d’un autre petit félin ! Surtout que le rouquin est complètement gaga quand il s’occupe de notre petite boule de poils - non sans raison, il est tellement mignon.

    Mais contrairement au grand brun, je ne suis pas trop frustré de cette interruption "so cute" comme le dit Peter lorsqu’il s'extasie devant Cuddle ; je sais que ce n’est que partie remise. Je caline donc les deux chatons et laisse retomber la pression, tout en surveillant la cuisson du repas. Rapidement prêt, nos deux colocataires nous rejoignent, et le grand brun ne proteste pas quand son bébé vient jouer avec Cuddle; il a eu son jeu à lui avant. Ça tombe bien, il pourra donc s'occuper du chaton pendant que Matt et moi nous amusons à notre tour...

    Je vais rapidement dans la chambre, laisse la vaisselle aux deux fiancés et me déshabille, restant uniquement en boxer. Dès que Matt entre dans la pièce, il rougit tout en ayant les yeux qui brillent de désir. Je lui saute presque dessus et fait voler ses vêtements un à un, ce qui le laisse dans la même tenue que moi - le temps que l'on digère un peu notre léger repas. Nos corps se retrouvent avec plaisir et dureté. Les caresses rendent, si cela est possible, encore plus raide nos virilités. Mon coeur bat plus vite lorsqu'il me regarde amoureusement, et je le sers fort contre moi, plein d'une soudaine et exubérante tendresse. Je suis au comble du bonheur avec lui sous la couette.

    C'est lui qui nous fait reprendre notre moment coquin lorsqu'il glisse ses mains sur mes fesses et mon service trois pièces. Instantanément durci au paroxysme, j'écarte en même temps les fesses. Son air innocent laisse la place à ses envies et il descend sur mon boxer, le retire, puis sa bouche englobe mon pieu après avoir embrassé mon torse et commencé à me faire frissonner. C'est encore plus intense lorsqu'il stimule les nerfs de ma tige, et je monte encore dans les aigus en exprimant mon plaisir lorsqu'il me titille la rondelle.

    Je ne comprends jamais comment fonctionne mon corps, parfois il me stimule à peine que j’ai envie de me faire prendre, parfois il joue comme là avec mon bubble butt, et je me mets à avoir des envies actives. Nous finissons donc en soixante-neuf et j’alterne entre son sexe et sa rondelle; les deux palpitent et vibrent sous mes coups de langue, je récolte sa mouille salée un peu moins abondante que la mienne. Mais si délicieuse… Son oeillet aussi est exquis, je ne sais pas si c’est dû à sa nature, son savon, ou l’huile réparatrice que lui a conseillée Valentin. Mais je me régale, et mes coups de langue l’ouvrent tout en le faisant gémir. J’adore ces moments, il devient totalement incontrôlable, il tremble, les joues rouges, la respiration saccadée. Je ne suis probablement pas mieux, mais c’est lui qui m’excite encore plus à être comme ça. Son corps finement musclé et si doux glisse et se tourne. Nos lèvres se trouvent en même temps qu’il passe à l’étape supérieure, je décide de faire un peu jouer mes biceps : je le porte et le laisse tomber sur mon pieu tendu tout en veillant à ne pas lui faire mal. Accroché à mon cou, je finis par nous relever pour faire travailler mes jambes. Malgré sa légèreté, il fait quand même son poids mon Chaton ! Je n’ai pas les biceps du garagiste ! Je le pose sur la chaise du bureau et le cambre avant de reprendre ma pénétration, et je tente à chaque fois de heurter sa petite boule qui le fait se contracter alors qu’il se cambre sensuellement.

    C’est d’ailleurs lors d’une contraction un peu plus forte que je ne peux me retenir et jouis en lui. L’orgasme me terrasse littéralement, j’en tremble, décule, m’assois sur le lit. La tête me tourne, mais rapidement je reprends conscience et constate qu’il est toujours raide. Je dois faire une expression dépitée, puisqu’il s’exclame :

– Faut pas être déçu de tes performances, c’était top ! J’ai failli jouir. Mais j’ai essayé de tenir pour faire ça…

    Le petit coquin s’approche de moi, m’allonge, puis vient se branler entre mes pectoraux. Un peu surpris, je n’en souris pas moins; j’adore ses idées, sexuelles et autres, nous ne sommes pas près de nous ennuyer au lit. Pour le moment, je louche sur sa trique raide qu’il fait aller et venir à un rythme plutôt soutenu. Je pose la main dessus et me lèche les babines; le contact suffit, j’ai tout juste le temps d’ouvrir la bouche, je me prends un jet à l’intérieur, le reste sur le menton. Je le fais approcher et joue avec son sexe avant qu’il dégonfle pour attraper les traînées blanches et les avaler. Pas de gâchis ! On n’a pas fait le test pour rien !

    La porte s’ouvre brusquement et Thomas entre sans gêne dans la chambre, pose Cuddle dans son panier à côté de la fenêtre, nous jette un regard et un sourire en coin signifiant “c’est encore à moi maintenant que vous avez terminé” et disparaît. Matt nous recouvre rapidement du drap alors que le petit chaton saute sur le lit et miaule pour avoir notre attention.

– Je ne sais pas si tu es d’accord avec moi Chaton, mais je crois que ce chat est le frère jumeau de Valentin, il réclame tout le temps des câlins.

– Ou le tien Sweetie, toi aussi tu aimes beaucoup ça.

– C’est que c’est si bon…

    Il se blottit contre moi, le visage tournée vers sa petite boule de poils qu’il caresse doucement. Nous nous endormons dans cette position sans nous en rendre compte.

    Le lendemain, après un réveil difficile - nous dormions tellement bien collés l'un à l'autre - nous retrouvons Thomas seul dans le salon. Il tourne tel un lion en cage, malgré les quelques tâches ménagères dont il a décidé de s'occuper. Quand il nous voit, les bras dans le dos, il lève soupire, il se trouve déjà comblé par son bébé. Nous lui souhaitons tout de même un joyeux anniversaire, et le faisons ouvrir sans tarder chacun notre petit cadeau, à savoir une nouvelle boîte à outils, et bien évidemment un cadeau sexuel, des crayons à encre comestible. Il teste déjà sur le dos de sa main, curieux. Je suis persuadé qu'il a hâte de s'écrire sur le corps, que son bébé lèche, voire l'inverse; j'imagine même qu'il va s'amuser à dessiner un chemin jusqu'à la caverne aux merveilles de son rouquin! Et qui sait quoi d'autre, il n'y en a pas deux comme lui pour avoir des idées durant un rapport charnel… Mes pensées sont interrompues par l’accolade qu’il nous adresse, à Matt et moi, presque jusqu’à  nous en étouffer. Puis, nous prenons notre petit déjeuner et nous habillons sans nous presser, nos cours commencent tard aujourd'hui. Nous nous préparons tout en consolant le grand brun, abandonné par son fiancé qui travaille. Je le comprends, il n'a pas eu ses papouilles habituelles, du coup il n'a pas envie d'aller à son tour travailler, il ne pense qu’à retrouver sa drogue douce. Il accepte cependant de nous montrer son jouet, auquel Nicolas lui a même rajouté depuis hier la réparation d'une Ferrari dorée et orange bien tape à l'oeil. Nous le regardons faire la révision du bolide et sommes en pleine discussion quand une voix nous interrompt :

– Mon nounours !

Le rouquin passe en coup de vent et s'écrase contre le titan au point de le faire tituber quelques secondes.

– Ça va bébé?

– J'ai faim. Puis il fait suer comme toujours, un vrai gosse pourri gâté. Et je dois remonter pour rencontrer des nouveaux clients... J'en suis déjà à deux réunions et quatre rendez-vous depuis que je suis là. Ça m'énerve de pas pouvoir te voir pour ton anniversaire!

– C'est rien bébé. Par contre, de t'être frotté à moi, t'as du cambouis sur ta cravate.
    
    Il tente d'essuyer la trace mais ne fait qu'en rajouter. Le rouquin l'enlève, embrasse son chéri et remonte après lui avoir caressé le biceps. Son soupir veut tout dire. Thomas, quant à lui, n'a pas que le muscle gonflé alors qu'il regarde son chéri s'en aller. Ses larges épaules s'affaissent légèrement, puis il se tourne vers nous, un petit sourire sur les lèvres.

– Bon, vous deux, il faut penser à y aller maintenant, vous risquez d'être en retard sinon.

    Nous suivons les conseils du brun et nous rendons en voiture à la fac, où nous attend une surprise : ma collègue qui aide Matt à travailler pour son agrégation est absente, mais elle lui a laissé des documents à rédiger, sur une durée précise - et correspondant à ma durée de cours du jour. Vive la communication dans les équipes, elle a été prévenue au dernier moment de la nécessité de sa présence à un colloque. Ce n'est ceci dit pas tant que cela un problème, son trajet étant réglé par la fac. Je suis donc avec mon Chaton qui a décidé de venir directement dans l'amphithéâtre où je donne cours, mais au fond à droite pour ne pas que je sois trop perturbé par sa magnifique présence. Je vais surtout devoir me retenir de ne pas le dévorer des yeux pour ne pas bander !

    J'arrive cependant à faire abstraction et me concentre; les heures passent et les étudiants ne semblent pas prêter une attention particulière au beau petit blond, à l'exception de Peter, quand j'ai sa classe juste avant le déjeuner. D'ailleurs, à l'heure de la pause, il sort en dernier et me murmure un "amusez-vous bien" avec un regard de braise, comme il sait si bien le faire. Dès qu'il est sorti, Matt verrouille la porte et se tourne vers moi, plus chauffé par son chéri que jaloux de l'expression de désir du roux aux hormones volcaniques :

– Sweetie, tu me fais un cours particulier? Je ne crois pas avoir bien saisi la... méiose ? Une petite séance de travaux pratique m'aiderait à saisir je pense.

– Avec plaisir, je te détaille tout ça de très près si tu veux. Mais ne traînons pas à faire ce cours, la pause est courte et il faut manger autre chose que de la saucisse pour tenir encore trois heures !

    Le bureau grince lorsqu'on s'allonge dessus, lèvres collées et aussi mouvantes que nos corps stimulés par les contacts. Nous dézipons promptement nos braguettes pour avaler la raideur cachée à l'intérieur, et suçons en rythme jusqu'à avoir le jus de l'autre en bouche. Nous manquons de tomber du meuble quand la porte de l'amphithéâtre s'ouvre, ou plutôt que la poignée bouge. Je me relève, range le matériel et enjoins Matt à faire de même. Notre repas sorti en deux temps trois mouvements, quelques étudiants entrent par la deuxième porte; un clin d'oeil à mon chéri nous fait réaliser que nous avons eu chaud! Le stress et l'excitation nous ont heureusement aidés à servir rapidement l'entrée. Je vais décoincer la porte principale et continue le repas - solide cette fois - en même temps que ceux qui se sont installés. Vivement ce soir, je veux déjà recommencer et prendre mon temps!

    À la fin des cours, vers seize heures trente, nous quittons le monde normal après avoir scanné et transféré le travail de Matt par mail, et nous dépêchons de retrouver les deux fiancés. Évidemment, ils sont dans une position suggestive, l'un allongé en boxer, l'autre le pantalon sous la raie des fesses et la tête sur les abdos imposants. Le rouquin a encore un peu de blanc au coin des lèvres. Quand ils nous voient, ils se rhabillent, Thomas moins gêné d'être découvert à moitié à poil que son chéri dans une telle posture.

– Valentin, tu en as un peu là.

    Je rigole d'autant plus lorsqu'il passe sa langue pour récolter la trace de lait, rouge au possible, puis qu'il ajuste son costume et retourne vers l'ascenseur, les jambes un peu tremblantes.

– Finalement tu passes un bon anniversaire j'ai l'impression Big Boss.

– C'est sa faute aussi! Il m'a offert un bouquet de fleurs avec un gode au milieu! Regarde! Pas un petit modèle en plus, c'est au moins un vingt centimètres.

Matt me jette un regard qui dévie entre mes cuisses, je partage la blague avec lui d'un clin d'oeil.

– En attendant qu'il revienne, si vous voulez il m'a amené un gâteau. J'ai fini ma journée moi.

Thomas nous montre le fraisier qui trône sur la table dans la salle de repos, où il manque une bonne part.

– Il est vraiment gourmand et dingue de crème ton bébé, pour qu'il te demande un supplément.

    Thomas replace son paquet, hilare, les yeux dans le vague. Il regarde les portes closes, soupire. Il n'a pas dû avoir ses vidanges nécessaires et son moteur de compétition est en surchauffe. Tu parles que c'est le gode dans le bouquet qui est à l'origine de leur petit plaisir! Lorsqu'il est bouillant comme ça, il se tripote son gros paquet et ne traîne pas à demander un câlin à son bébé. J'imagine déjà la tête fatiguée qu'aura le rouquin demain.

    Pour faire plaisir au roi du jour, et en attendant que son sceptre soit à nouveau lustré, nous acceptons un petit tour de Ferrari dans New-York. Nous le laissons conduire, chacun heureux d'avoir une balade avec Thomas. Et puisque la voiture n'a que deux places, nous faisons un assez court trajet, pour que celui resté seul n'ait pas le temps de s'ennuyer. Surtout, la circulation rapidement folle de fin de journée arrête la promenade, l'intérêt d'être au volant n'est pas celui d'attendre de pouvoir rouler, surtout que le grand brun est plutôt du genre impatient… Lorsque nous allons pour rentrer avec mon Chaton - et éventuellement nous accorder un petit moment agréable - une petite tête rousse fait irruption sans que nous n'ayons entendu le léger tintement de l'ascenseur, et s'accroche aux épaules massives du titan. Quel moment parfait pour les laisser, je bande sans retenue, et dès que Valentin a touché son mec, un bosse monumentale s'est formée entre ses cuisses, martyrisant les coutures de son bleu de travail. Nous continuerons plus tard une soirée où les hormones ne seront pas explosives et débordantes, pour l'instant nous voulons tous profiter de la chaleur qui nous habite…


***
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