Frenchies in a New World - Chapitre 20

 Chapitre 20

    Le temps passe si vite. À peine deux semaines que nos vacances sont terminées, et j'ai pourtant l'impression que cela fait une éternité. Heureusement, j'ai mon petit copain tous les jours, sans quoi cette éternité serait invivable ! Alors que là, tout est tellement génial...

    En dehors du stress qui commence à monter chez lui pour son concours. J'ai beau, avec l'aide de sa "formatrice", voir qu'il est plus que prêt à l'obtenir haut la main, il devient de plus en plus électrique. Alors, je le laisse réviser et revient chercher un câlin quand il pose ses cours, épuisé par ses révisions. Ses yeux ont désormais de magnifiques cernes, mais il reste super mignon, et je ne suis probablement pas le seul à le dire.

    Heureusement, pour se détendre, mon Chaton peut compter sur notre petit groupe. Lorsque je ne suffis plus pour les câlins, ou que le stress ressort malgré mes blagues, nos trois colocs, mais surtout les deux fiancés, se chargent de le faire sourire. Qui en effet ne trouve pas amusant l'humour sexuel, plein d'amour et légèrement lourd du grand brun? D'ailleurs, depuis le salon, nous l'entendons récidiver, alors que son chéri est en train de préparer les raviolis que j'ai quémandés :

– Bébé ?

– Oui mon nounours ?

– Est-ce que je peux te pétrir les fesses pendant que tu fais ta pâte?

– Euuuuh... Si tu veux. Mais tu me laisses terminer.

– Mais oui. Mmmmh ce petit cul... Ton père était pas boulanger par hasard?

– Bah tu sais bien que non, pourquoi ?

– Parce que c'est la plus belle paire de miches que j'aie jamais vue.

J'imagine que Valentin a levé les yeux au ciel, tandis que je rigole avec mon petit blondinet.

– N'en mettez pas partout hein, c'est pas des ravioles à la crème que j'ai demandés !

– T'en fais pas, c'est mon petit chou qui va se faire fourrer à la crème !

    Thomas vient nous voir, replace son entrejambe avant de s'assoir sur le canapé. Il regarde Matt qui se remet à lire, Cuddle sur les genoux. Puis, mon chéri se lève, pose Cuddle sur la table, le chaton se met alors à miauler en le regardant. Il le caresse, retourne dans son sac. Nouveau miaulement. Il le porte pour le poser sur son épaule, attrape son cours et vient se rasseoir. Le chaton redescend alors sur sa cuisse, la tête dans le pli du coude. Matt le caresse sans prêter attention aux ronronnements et à l'air heureux de son petit chat.

– C'est marrant, c'est une version féline de mon bébé : il adore les câlins et se faire caresser le cul.

– Là c'est le bas du dos, pas les fesses.

– C'est pareil oooooh. Pour les câlins en tout cas il nous en réclame à tous. Même moi, il finit par venir m’en réclamer.

– Et tu lui en donnes?

– Bah non, bébé s'en charge.

Ah, Thomas et son amour des bêtes...

    En attendant, la soirée se déroule calmement, comme nous en avons l'habitude, sans Owen qui passe désormais le plus clair de son temps ailleurs. D'après le rouquin, il est même en télétravail. Seul Nicolas doit réellement savoir où se trouve son employé ! À vrai dire, cela ne nous dérange pas, aussi gentil qu'il soit, il reste un Duroc, avec les hormones et les blagues à supporter - sans compter sur le comportement ultra jaloux de Thomas ! Au moins, Valentin a pu voir une version trentenaire de son chéri, et n'a donc pas à s'inquiéter de le voir perdre de sa superbe; nous avons tous de belles années devant nous, tout en restant frais et désirables.

    Après notre délicieux repas, c’est déjà le moment de retrouver une douce intimité. Je me colle à mon petit chéri à moitié raide, mais il me repousse.

– Je suis un peu patraque, j'ai pas envie Sweetie, désolé.

– Oh, ça va pas mon Chaton? T'as mal où ?

– Un peu au ventre, j’aurais pas dû tant manger, j’étais barbouillé avant… mais ça va, je vais dormir et ça ira mieux demain.

– D'accord, je vais te chercher un coussin chaud pour mettre sur ton bidon.

    Une fois revenu, je pose la main sur son front. Il me semble un peu chaud; si demain il ne va pas mieux, je vais demander à Thomas de faire garde malade le temps que je revienne de cours! Pour le moment, je le laisse s'endormir sans lui donner trop chaud.

    Évidemment, le lendemain il ne va pas mieux, mais les deux autres sont déjà partis. Mon Chaton me dit qu'il va rester tranquillement ici, à se reposer, ses cours à portée de main. Je n'ai pas à m'inquiéter selon lui; mais ça ne fonctionne pas comme ça l'amour. Je vais donc donner mes cours la boule au ventre et demande à Thomas d'aller vérifier qu'il aille bien dans la matinée.

    Aucun des deux ne me donne de nouvelles, alors je me presse pour rentrer, découvre mon ange blond tout pâle, une cuvette à côté de lui. Évidemment, lorsque je l'approche pour l'embrasser, il refuse, il ne veut pas que je sois malade aussi. Mais je ne peux pas être malade! Valentin va nous guérir ; surtout que je lui téléphone immédiatement. Il débarque à son tour une vingtaine de minutes plus tard, accompagné du nounours et d'une théière fumante.

– Et un remède, un! Attention c'est chaud.

– Merci Valentin.

– Dis, Sweetie, tu m'as pas dit que ton frère est un marabout.

– Il va pas si mal, il dit des bêtises ! s'amuse Thomas.

– Mouais. Je peux en prendre aussi pour me booster docteur?

– On va tous en prendre, c'est pour ça que j'ai fait une grande quantité. Bois doucement Matt hein, pour éviter de tout ressortir.

    L'air penaud de mon Chaton me fait de la peine, il est tout pâle ! Et malgré son premier refus que je reste avec lui, il se colle à moi et vient réchauffer ses mains froides sur mes abdos.

– Si tu es malade demain par ma faute, je vais m'en vouloir Sweetie...

– Ça va aller Chaton ne t'inquiète pas!

    Effectivement, dès le lendemain, Matt est sur pied et en forme! Il remercie encore le bébé de Thomas et lui octroie le titre de marabout-guérisseur; la curiosité nous pousse à retourner dans la serre afin de voir ce qui nous a guéris, guidés par notre druide-jardinier.

– Tout est bio! Thym, camomille, je suis en train de faire pousser un niaouli et un arbre à thé, le cannellier se porte bien, par contre le citronnier est mort; mais j'en ai toujours au frigo, avec le miel et le gingembre. Ah et Thomas m'a offert un eucalyptus qui a l'air de se plaire, ça va.

– Et ça c'est quoi? Tu en as mis?

– Ça c'est de la sauge, non j'en ai pas mis mais tu peux te frotter les dents avec une feuille pour les blanchir.

– Et ça? Tu en as dans la cuisine.

– Du laurier, j'en mets dans certains plats oui.

    Finalement, c'est Thomas le plus curieux - et qui s'y connaît le moins. Un vrai citadin ! Mais pour une fois qu'il s'intéresse à autre chose qu’au sexe, son bébé est ravi de faire une activité avec lui. Nous les laissons visiter le petit fouillis végétal, sentant les prémices d'une pluie fertile amenée par un jardinier expert dans son maniement du plantoir.

    Une fois redescendus, Matt me demande comment Valentin peut ne pas remarquer que Thomas le chauffe et commence à tenter une approche. La réponse est pourtant simple : il est resté innocent, tout en n'ayant plus peur de ses envies. Puis il vit dans son petit monde en guimauve, il voit d'abord le côté câlin de son chéri. Ce n'est qu'une fois la tige de vigne devenue un tronc qu'il chauffe et se décide à goûter au délicieux raisin juteux de son homme. Pourtant il aime s’y enivrer !

    Nous nous mettons tranquillement sur le canapé et commençons à nous chauffer, quand les deux débarquent; le rouquin ne pas céder aux avances de son chéri? Ce n’est pas possible… Je regarde l’heure, presque une heure est passée depuis que je suis redescendu avec Matt, mais nous n’avons été que câlins, puis un mode préliminaire. Je grommelle contre le brun, il aurait pu être un peu plus long à jouir ! J’ai une idée pour avoir quelques heures devant moi :

– Au fait Thomas, tu as acheté des jouets pour ton bébé, mais tu lui as fait visiter un sex-shop?

Malheureusement pour moi, je ne suis pas le seul à trouver l’idée amusante au vu de la réaction du rouquin.

– Oui ! C’est vrai mon bébé, t’as jamais vu ! Viens, on y va !

– Mon dieu, faut que je vois ça, tu viens Sweetie ?

Non ! Tu étais censé comprendre que c’était pour être avec toi !

    Je suis donc le groupe, direction le plus grand magasin, ou du moins celui avec le plus d’objets pouvant gêner Valentin. Thomas prend un malin plaisir à observer les réactions de son bébé, curieux de tout mais rouge dès qu’il comprend à quel usage chaque objet est destiné…

Bien entendu, Thomas en rajoute et lui propose tout un tas de choses, du string au bâillon boule, en passant par les menottes et la cage de chasteté.

– Si vous êtes intéressés messieurs, je peux vous proposer une salle toute équipée, je vous la réserve pendant une heure pour tester les installations… Avez-vous vu nos costumes ?

– Il t’irait bien celui-là bébé.

    Thomas lui pointe un costume de jeu vidéo, avec un plug en forme d’éclair et les oreilles associées; dans l’emballage, un pot de peinture corporelle et bâillon assorti sont également fournis avec la panoplie…

– Très bon choix ! Et pour ces autres messieurs, un petit quelque chose ? J’ai la plus grande collection de godes de tout New-York ! Toutes les tailles, pour tous les plaisirs ! Moulage standard, ou sur le sexe d’un de vos acteurs pornos favoris ! Nous offrons même la possibilité de faire le moulage de votre sexe pour un gode personnalisé, et avoir le sexe de votre petit ami en toute circonstance ! Et comme tous ceux que nous vendons, nous pouvons vous les fournir en taille standard, XL, ou XXL !

– Tu veux celui-ci bébé ?

– Ah, le modèle Excalibur… Seul les professionnels peuvent le prendre, il faut une grande élasticité pour…

– Ça va merci, vous pouvez nous laisser ?

Le rouquin rouge pivoine coupe le vendeur qui hausse les épaules et disparaît entre les rayons.

– Bon, tu as bien rigolé, on peut s’en aller, s’il-te-plaît chéri…

– Ah mais je ressors pas sans avoir acheté un truc… A toi de me dire lequel bébé. Sinon je prends excaliburne.

– Sweetie, tu veux pas un jouet toi aussi?

– Non non mon Chaton, sauf si tu en veux un toi, je te le paie.

    Voilà, je suis tranquille de mon côté… J’adore, dès que je propose de faire un cadeau à mon petit chéri, il refuse. Ce n’est pas qu’il ne les aime pas, mais plutôt qu’il est gêné de ne pouvoir me rendre la pareille. Nous regardons donc, avec un grand plaisir, les moults argumentations de Valentin pour échapper au cadeau sexuel. Et cette fois, pas de petit jouet gentil type stylos à encre comestible, puisqu’il en a déjà…

– Aller bébé, un excaliburne…

    Thomas semble mort de rire, à tel point que je le soupçonne de se dire qu’il va en offrir un plus tard à son bébé.

– Bon, alors… je veux bien un moulage de la tienne…

– Et un moulage pour mon bébé ! Tu la garderas précieusement toujours avec toi c’est ça? Pour préparer le fourreau de mon épée? Tu sais que j’aime bien entrer moi-même, pas besoin de te préparer, j’adore te le faire…

– Dites, s’il vous faut une cabine, y a la salle avec les jouets a dit le monsieur hein !

– Non non Matt, c’est bon! Chéri, va demander ton gode, je te suis !

    Toute assurance envolée, le rouquin se dirige vers le vendeur de tout à l’heure et expose, rouge tomate, son besoin. Sans entendre, je sais que Thomas en rajoute, car ils se dirigent ensemble dans l’espèce de grande cabine à photos. Nous venons entendre les explications :

– Vous vous asseyez ici, le sexe à l’air. Vous réglez la caméra, le logiciel s’occupe de prendre les mesures. Une fois tout cela fait, vous validez. Et votre sex-toy est imprimé sous vos yeux, de la couleur que vous aurez choisi. Monsieur, ne vous mettez pas devant la caméra, sinon les mesures ne pourront pas être prises.

L’homme s’en va, Thomas s’installe confortablement et commence à ouvrir son pantalon.

– Du coup bébé, va falloir que tu restes à quatre pattes pour que je vois ton beau p’tit cul et que tu sois pas dans l’angle de vue.

– T’es sûr que tu en as besoin ?

– Bien sûr, je suis bien plus raide quand je le vois qu’uniquement en l’imaginant! Tu veux pas une reproduction la plus fidèle possible ? Quel dommage de perdre des centimètres sur ta tétine préférée…

    Avec un soupir, le rouquin glisse un coussin sous ses genoux et commence à rouler des hanches. Je tire Matt en arrière, Thomas va d’un instant à l’autre sortir son sexe, les yeux comme hypnotisés par son mec. C’est à se demander comment le show privé va se terminer. Chaudement a priori, car une respiration rapide nous parvient en même temps que l’objet s’imprime, sous les yeux médusés de Matt :

– Il prend vraiment ça dans le…

– Oui il se la prend, mais ça paraît juste gros à côté de la mienne, sans l’être tant tu sais.

– Ouais, et il la fait cracher comme personne !

    Thomas passe la tête par la porte de la cabine, regarde son chibre siliconé en formation. Il referme son jean malgré l’épaisse barre qui se fait indécemment comprimer. Il s’habitue à porter un peu moins souvent des joggings pour son chéri finalement. Chéri que nous ne voyons pas sortir, alors nous jetons un oeil dans la pièce. En dehors de l’odeur de sexe présente et d’un trait de gel blanc dans les cheveux, il a l’air de bien se porter ! Je lui signale quand même que l’élastique du boxer de Thomas dépasse de sa poche, il sort donc prestement le ranger dans le sac porté par le grand brun.

    A la caisse, Matt n’est plus le seul à regarder avec de grands yeux le morceau couleur chair; sauf que le vendeur ne cache pas son excitation et tente d’attirer le regard de Thomas - qui est fixé sur les miches bombées de son bébé, forcément bien plus attirantes que les fesses d’un quelconque vendeur.

    Une fois de retour près de chez nous, nous décidons de nous accorder une petite séance sportive, et y retrouvons déjà Owen, en plein exercice. Alors que les deux coqs se saluent, le téléphone du plus grand Duroc affiche un nouveau message :

Reviens, tu me manques… J'ai besoin de toi pour me combler, aucun autre ne peut réussir. J’ai besoin de tes câlins…

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